Brighteco

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Brighteco Web : brighteco.se Contact :  info@brighteco.se Localisation : Suède Date de rencontre : 15 juin 2023 Maturité du projet : Mature EFC Recyclage Brighteco est une start-up suédoise fondée il y a près de 10 ans par Joel Smedberg, suite à la prise de conscience de sa consommation de ressources et de son impact sur la planète. Son envie de contribuer à créer de nouvelles manières de produire et consommer l’a mené à fonder sa propre entreprise, qui vend de la lumière en tant que service. La lumière comme service : du questionnement des besoins utilisateurs à l’installation des luminaires Vendre la lumière comme service est bien différent de la simple vente d’un luminaire à un client. Ainsi, la première question qui est posée aux client.e.s qui les contacte pour leur service est : “En avez-vous vraiment besoin ? Êtes-vous prêt.e.s à utiliser ces ressources ?”. La question pourrait paraître bien loin des objectifs de vente d’une entreprise mais selon Joel, cela permet de gagner la confiance des client.e.s et de leur prouver que l’entreprise est honnête dans sa démarche de réduction de l’empreinte carbone et matérielle des luminaires “En fait, vendre de la lumière comme service c’est vendre la fonction dont vous avez besoin à un moment donné” Si la réponse à ces questions est oui, alors la prochaine étape est d’aller sur le terrain pour visualiser la pièce et/ou la bâtiment concerné, prendre en compte les besoins des utilisateur.ice.s de ces espaces, quels seront leurs horaires, seront-iels plutôt assis ou debout, etc. Poser la question de l’usage de la lumière permet d’installer les bons luminaires, d’être plus efficace et aussi plus flexible. En effet, s’il est prévu que l’espace en question change d’usage d’ici 5 ou 10 ans, alors les équipes de Brighteco intègre cette donnée, ce qui permettra aux luminaires d’être plus modulaires. Après installation des luminaires, les équipes de Brighteco maintiennent un suivi client sur le long terme pour être sûr que les luminaires correspondent toujours aux attentes des usager.ère.s. Source image : brighteco.se Un business model circulaire La conception même des luminaires s’inscrit dans une démarche de recyclage et d’éco-conception. En effet, c’est à partir d’anciens écrans plats que les luminaires sont fabriqués. Ces écrans contiennent des métaux rares et très précieux comme l’indium, pour lesquels il n’existe que très peu de mines au monde et dont la seconde vie paraît alors essentielle. C’est le prix associé à la revalorisation de ces écrans plats en luminaire qui est à l’origine du concept de lumière en tant que service : plutôt que d’investir beaucoup dans des luminaires beaucoup plus chers mais équivalents en qualité à ceux présents sur le marché, les client.e.s paient chaque mois une petite somme pour des luminaires parfaitement adaptés à leurs besoins, modulaires dans le temps et qui auront donc une durée de vie plus longue. Pour une lumière de très bonne qualité comme dans des écoles, Joel nous explique qu’il faut compter entre 90 et 95 SEK/m²/an soit entre 7 et 8 €/m²/an, mais pour des bâtiments industriels aux besoins bien différents, le prix peut très rapidement baisser. Les luminaires de Brighteco sont donc conçus pour être le plus simple possible pour être réparables facilement par un électricien local, pouvoir échanger des pièces, passer d’un luminaire décoratif à un luminaire mural ou plafonnier, adapter la luminosité, etc. De plus, ils sont conçus pour être facilement démontables et pour ne pas enfermer le.la client.e et le laisser libre de changer de fournisseur de lumière s’iel le décide. Brighteco est suivi par un programme de recherche qui a chiffré à 97% le taux de matériaux sauvés concernant la lumière sur la vie entière d’un bureau (30-40 ans). Des municipalités engagées Les principaux clients de la start-up sont les municipalités qui sont, selon Joel, les moteurs de la transition en Suède. Ces dernières viennent souvent avec des problématiques très concrètes liées au coût de l’investissement dans des nouveaux luminaires mais également avec l’envie de répondre aux questions environnementales et d’abaisser leur empreinte matérielle. C’est pourquoi acheter de la lumière comme service répond parfaitement à leurs besoins. Pour Joel, ce qui pourrait vraiment changer la donne et les aider à se développer serait d’instaurer pour chaque municipalité un budget annuel de consommation de ressources : cela inciterait chacun.e à prendre soin des choses qui nous entourent et aurait beaucoup de sens au vu de l’épuisement des ressources naturelles. Retour à l’encyclopédie Nos autres articles sur les mêmes thèmes Fritidsbanken Mifactori Madaster Janine et CoHop Newsletter CirculAgronomie Facebook Youtube Linkedin Instagram Copyright CirculAgronomie 2020

Fritidsbanken

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Fritidsbanken Web : fritidsbanken.se Contact :  henric@fritidsbanken.se Localisation : Suède Date de rencontre : 12 juin 2023 Maturité du projet : Mature EFC Réemploi Loisirs emprunter des équipements sportifs Fritidsbanken – “banque de loisirs” en français – est une ONG suédoise fondée il y a presque 10 ans qui promeut le développement de bibliothèques d’équipements sportifs dans toute la Suède.  Nous avons eu l’opportunité de rencontrer Henric, le responsable communication de Fritidsbanken Sverige, ainsi qu’Edvin, employé à Fritidsbank Karlstad, l’une des plus grandes bibliothèques d’équipements sportifs du pays. “Nous avons trois piliers chez Fritidsbanken : tous les objets ont été donnés, tout est gratuit et tout le monde peut emprunter” Henric, responsable de la communication à Fritidsbanken Sverige D’une simple idée à la généralisation nationale d’un concept L’histoire de Fritidsbanken, c’est Henric qui peut nous la raconter la plus authentiquement. C’est sa femme, Carina Haak, qui en a eu l’idée il y a 10 ans. Elle trouvait étrange que l’on puisse emprunter des livres dans des bibliothèques municipales mais pas d’équipements sportifs. De plus, étant la diacre de la petite commune de Forshaga, elle était régulièrement en contact avec des mères célibataires ayant des difficultés économiques et ne pouvant pas fournir à leurs enfants les équipements nécessaires à la pratique des sports d’hiver à l’école. C’est donc à l’automne 2012 que les premiers équipements ont commencé à être collectés dans la commune de Forshaga et la première Fritidsbank a officiellement ouvert en janvier 2013, avec quelque 200 objets. Dix ans plus tard, il existe 127 Fritidsbanken dans tout le pays avec pratiquement 500 000 équipements sportifs disponibles à l’utilisation. Ces Fritidsbanken locales sont gérées à 90% par des municipalités en ayant fait la demande, les 10% restants par des associations sportives, caritatives ou des ONG. Selon Henric et Edvin, au vu de la demande constamment grandissante, elles seront très probablement toutes gérées par des municipalités d’ici quelques années, ces dernières les inscrivant à l’agenda politique. “Les employé.e.s qui travaillent ici sont payé.e.s par la municipalité parce qu’il a été décidé que c’était une initiative dans laquelle de l’argent devait être mis” Edvin – employé à Fritidsbank Karlstad Toutes les municipalités et associations gérant des Fritidsbanken locales sont ainsi membre de l’ONG Fritidsbanken Sverige qui obtient des financements notamment de la Confédération Nationale des Sports en Suède, l’Association centrale suédoise pour la promotion du sport, la région du Värmland, etc. D’où proviennent les équipements ? En principe, tous les équipements que l’on peut retrouver dans toutes les Fritidsbanken de Suède correspondent à des dons de particuliers, encouragés par l’ONG à s’en séparer s’iels ne les utilisent pas. Parfois des entreprises, des associations sportives et d’autres organisations donnent également. “Si vous ne l’utilisez pas, quelqu’un d’autre le pourrait.” Henric, responsable de la communication à Fritidsbanken Sverige Les dons sont collectés directement dans les Fritidsbanken et dans certaines grandes villes comme à Karlstad, il existe des points de dépôts plus centraux dans la ville afin de permettre à toustes de pouvoir donner sans avoir à se déplacer trop loin. Une fois l’objet donné, il est presque mis immédiatement dans le système informatique s’il est en bon état et qu’il n’y a pas de problème lié à la sécurité. Pour ouvrir une nouvelle Fritidsbank, il est conseillé d’avoir au moins 1 000 équipements pour avoir une offre complète et également pour donner une sensation “wow”, comme le décrit Edvin, qui donne envie aux gens de se fournir dans de tels lieux. C’est pourquoi les établissements ancrés depuis plus longtemps donnent une partie de leurs équipements aux nouveaux établissements qui peuvent parfois avoir du mal à s’implanter. Qui peut emprunter et comment ? Comme le stipule les piliers de Fritidsbanken : tout est gratuit et tout le monde peut emprunter. Edvin explique que les nouveaux visiteur.ice.s sont toujours assez dérouté.e.s quand on leur dit qu’iels n’ont besoin ni d’une adhésion, ni d’une carte d’identité, ni d’une carte bancaire. N’importe qui peut peut venir et emprunter autant d’équipements qu’iel le désire et la seule chose qu’il faut laisser est un nom et un numéro de téléphone ou un email. De cette manière, même des jeunes enfants peuvent venir emprunter seul.e.s en laissant simplement un numéro de téléphone d’un de leurs parents. Après deux semaines d’utilisation, n’importe qui peut venir rendre l’objet, et c’est aussi simple que cela. “C’est tellement simple que c’en est presque trompeur.” Edvin – employé à Fritidsbank Karlstad “Nous faisons confiance et espérons que les personnes prendront ce qui leur plaît ici, qu’elles l’utiliseront comme il se doit et qu’elles reviendront avec ce qu’elles ont pris. Et ça fonctionne dans 99% des cas.” Henric, responsable de la communication à Fritidsbanken Sverige Selon eux, cette manière de fonctionner incite les gens à continuer de venir et cela instaure une relation de confiance mutuelle. Henric nous partage le témoignage d’un homme venu de Syrie, immigré en Suède, venu emprunter des équipements et qui était choqué de ne pas avoir à montrer sa carte d’identité. C’était très important pour lui car c’était “la première fois depuis qu’il était arrivé en Suède qu’il n’avait pas besoin de prouver son identité, on lui faisait simplement confiance”. Pourquoi utiliser Fritidsbanken ? Il y a de nombreuses raisons écologiques et économiques d’emprunter du matériel dans une Fritidsbank. L’une d’entre elles est de prolonger l’espérance de vie d’objets qui auraient été jetés sinon mais également d’empêcher la production inutile de nouveaux objets. “Beaucoup de personnes pensent que c’est pour les pauvres, pour ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter leurs propres objets. C’est le cas si l’on pense qu’acheter ses propres objets est ce qu’il faut faire. Si vous n’utilisez un objet qu’un seul jour par an, il n’est pas très judicieux de l’acheter et de le stocker pendant 364 jours.” Henric, responsable de la communication à Fritidsbanken Sverige Edvin explique que l’objectif des Fritidsbanken n’est pas de prendre les équipements de tout le monde et de les mettre à disposition

UsiToo

Usitoo

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues UsiToo Web : https://www.usitoo.be/FR/ Contact :  support@usitoo.be Localisation : Toute la Belgique Date de rencontre : 27 mars 2023 Maturité du projet : Mature – en reprise Partage Economie de la fonctionnalité UsiToo, c’est un société coopérative agréée, créée en 2016 et dont les activités démarrent en 2018. Nous avons rencontré Xavier, un des co-créateurs de la plateforme. Ingénieur en télécommunications de formation, il décide de se réorienter en 2010 afin d’aligner ses activités avec ses préoccupations environnementales. Il intègre alors un bureau de conseil travaillant sur les bilans carbone, et commence à s’intéresser au sujet du zéro déchet un peu plus tard, avant de lancer Usitoo. La location d’objet, une alternative qui séduit peu  » Le zéro déchet c’est bien, mais ça ne s’attaque qu’aux déchets d’emballage. Les vrais impacts sur la dégradation des ressources et la génération de déchets, ce sont les objets mêmes. «  Xavier Marichal, co-fondateur d’UsiToo C’est à partir de ce constat qu’UsiToo voit le jour. Initialement, les créateur.ice.s de la plateforme projetaient de créer un site de sensibilisation sur la mutualisation des objets, avant de réaliser que les freins à la mutualisation allaient bien au-delà de la connaissance. C’est en sondant leur entourage et de potentiel.le.s usager.e.s qu’iels ont pu identifier trois grands freins : Le prix. Les locations d’objets étant souvent chères, les usager.e.s préfèrent acheter, pensant ainsi amortir leur investissement. Le temps. Pour louer, il faut entrer en contact avec le.a loueur.euse, convenir d’un rendez-vous, se déplacer, rendre l’objet, etc. Dans un monde où l’on peut acheter de chez soi en quelques clics, cet aspect chronophage décourage un grand nombre de personnes à avoir recours à la location. Le risque de propriété. La personne louant son bien prend un risque. De plus, s’il y a un dommage, il est difficile de savoir à qui incombe la responsabilité. Tous ces éléments combinés font que les acheteur.euse.s n’essaient pas de changer de modèle, et préfèrent posséder les objets, au risque de ne les utiliser qu’une fois, puis de les abandonner au fond d’une cave. UsiToo : un modèle imaginé sans les inconvénients d’une location conventionnelle Pour pousser les citoyen.ne.s à oser la mutualisation d’objets, Usitoo a travaillé à partir des trois grands freins, et a fait émerger des solutions : Les prix sont volontairement bas. Usitoo essaye de proposer des prix entre 15 et 20 fois moins chers que chez un.e professionnel.le. Pour rendre cela possible, Usitoo n’achète pas les objets neufs, mais les échange avec les citoyen.ne.s contre du crédit sur la plateforme, à 50% du prix d’achat du produit. Usitoo a développé un système point relais afin que ce soit l’objet qui fasse le déplacement au lieu du/de la locataire. Usitoo ne demande pas de garantie et choisit de responsabiliser les client.e.s. « C’est à partir des freins qu’on a imaginé le modèle d’Usitoo, et qu’on l’a mis en place en espérant faire bouger les gens. » Xavier Marichal, co-fondateur d’UsiToo Une logistique visant à réduire les déplacements UsiToo travaille au niveau de la région de Bruxelles. La plateforme fonctionne par un système de livraison en point relais. Une petite cinquantaine de points relais travaillent avec Usitoo à travers Bruxelles, dont le Boentje. En une livraison par camionnette mutualisée avec CozyWheels, le.a livreur.se fait une boucle au travers de la ville reliant tous les points relais où iel dépose et reprend les objets. Les objets ne pouvant pas être laissés en point relais (par exemple trop volumineux) peuvent être livrés à domicile. La plupart des locations sont faites pour le weekend, ou pour un départ en vacances. Ainsi, 95% des commandes sont faites pour le jeudi. Devant ce constat, UsiToo a décidé de restreindre les livraisons au mercredi exclusivement. Ce système de livraison permet d’éviter que chaque client.e fasse l’aller-retour pour aller chercher son objet, et réduit considérablement le nombre de kilomètres parcouru. Source : Usitoo pour Solar Impulse Foundation Les utilisateur.ice.s : trois profils principaux Usitoo a pu voir le profil d’utilisateur.ice.s ayant recours à la plateforme évoluer. Au lancement de la plateforme, l’adhérent.e principale était « une convaincue », à plus de 65%. Elle est une femme, s’occupe du budget du ménage, est éduquée et est consciente des enjeux écologiques. Elle cherche à mettre ses actions en phase avec ses valeurs. Après une phase d’arrêt durant la période de Covid, deux nouveaux.elles adhérent.e.s sont apparu.e.s. Le premier type, c’est les « Non owners ». Ce sont des jeunes travailleur.euse.s, qui peuvent avoir recours à la plateforme par contrainte et/ou par choix. En plus de ne pas avoir beaucoup d’argent, iels sont conscients des enjeux écologiques et agissent en ce sens. De plus, iels vivent souvent en colocation, donc n’accumulent pas les biens matériels. Le deuxième type, c’est « le.a rationnel.le ». Cet.te utilisateur.ice cherche les meilleurs prix. Pour elle ou lui, l’environnement n’est qu’un bénéfice secondaire. Avec la Covid, cette catégorie de client.e a explosé, avec la prise de conscience de la fragilité du système économique. Aujourd’hui, Usitoo travaille à cheval sur ces trois profils d’utilisateur.ice.s. Convaincre en parlant pouvoir d’achat, une stratégie plus efficace que de parler CO2 Dans sa stratégie de communication, UsiToo choisit de se concentrer sur les deux derniers types d’adhérent.e.s, et donc de mettre en avant les avantages économiques à la mutualisation d’objets. En effet, le discours écologique, jugé trop moralisant, ne permet pas d’étendre son champ d’action au-delà de « la convaincue ». UsiToo a notamment pu observer ce phénomène auprès des municipalités. Dans sa recherche de soutien des autorités communales, la stratégie initiale était de convaincre en parlant de diminution d’empreinte carbone. Ce discours a vite été remplacé par un autre mettant en avant l’augmentation de pouvoir d’achat des citoyen.ne.s, et la réduction des déchets. « On communique beaucoup plus fort sur le côté économique parce qu’on s’est rendu.e.s compte qu’en terme de communication, toute celle écologique et environnementale est négative. » Xavier Marichal, co-fondateur d’UsiToo Un modèle de coopérative « L’objet social d’Usitoo, c’est de transformer les modes de consommation pour en diminuer l’impact sur l’environnement. »

Cozywheels, Mpact & Cambio

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Cozywheels, Mpact & Cambio Web : https://www.mpact.be/fr/ https://www.cozywheels.be/fr https://www.cambio.be/fr-bxl Contact :  info@mpact.be hello@cozywheels.be bruxelles@cambio.be Localisation : Toute la Belgique Date de rencontre : 5 avril 2023 Maturité du projet : Mature Partage Economie de la fonctionnalité Mobilité Faire plus avec moins MPact c’est une association qui a été créée en 1975, à l’époque prénommée TaxiStop et dont le concept était de faire de l’autostop avec une rémunération pour le.la chauffeur.euse. Le leitmotiv de l’association a toujours été de faire plus avec moins. Aujourd’hui, MPact, c’est plusieurs services aux finalités différentes comme CarPool, Mobitwin, Holidaysitting ou encore CozyWheels toujours dans l’optique de plus de partage, moins de ressources utilisées, plus de liens entre citoyen.ne.s, plus de cohésion sociale, plus d’espaces verts et aussi plus d’alternatives de transport.  Nous avons pu échanger avec Simon, salarié de l’association travaillant sur CozyWheels, un service permettant le partage de véhicules privés ainsi que Laurence, utilisatrice du service. En parallèle de MPact, nous avons rencontré Frédéric, directeur de Cambio Brussels, une entreprise mettant à disposition des véhicules en location sur l’ensemble de la Belgique, et dont le concept est né au sein d’MPact mais qui a évolué en parallèle de l’association Voiture individuelle : vers un changement de paradigme ? C’est après la Seconde Guerre Mondiale que l’automobile se démocratise dans le monde occidental et que la production explose. Marqueur social, liberté d’aller où l’on rêve sans contraintes, pétrole à faible prix, démultiplication des constructions de routes et d’autoroutes : en 75 ans, la voiture est devenue essentielle au mode de vie occidental.  “Une voiture individuelle reste 95% du temps à l’arrêt, […] on nous montre des publicités avec des voitures roulant dans des rues vides en ville alors que les villes sont très embouteillées”, nous explique Simon. C’est aussi ce que constate Laurence, qui a commencé à utiliser CozyWheels car “99% du temps, notre voiture ne bougeait pas”. Source image : Le Figaro Face à ce constat, face à l’envie d’essayer de rentabiliser l’utilisation des voitures et de quitter ce paradigme de la voiture individuelle comme vecteur social, l’idée du partage est née. Partager sa voiture c’est avoir moins de voitures donc diminuer le parc automobile, c’est diminuer les impacts au niveau de la production et c’est récupérer des espaces accaparés par la voiture dans la rue. Mais c’est aussi et surtout un aspect économique, de cohésion sociale et création de liens entre voisin.e.s. Cambio : s’abonner à l’utilisation d’une voiture près de chez soi Cambio, c’est une communauté d’utilisateur.ice qui entretient une relation long terme avec une entreprise qui met à disposition une flotte de véhicule adaptée à leur besoin de mobilité. L’idée derrière Cambio est de créer le chaînon manquant en matière d’intermodalité, ainsi elle est toujours connectée au réseau de transports publics afin que l’on puisse prendre le train pour se rendre dans une ville et récupérer la voiture à la gare. “L’idée est aussi de se rendre compte qu’on est très peu dépendant de la voiture quand on habite en ville.”  Frédéric Van Malleghem, directeur de Cambio Brussels Comment ça fonctionne ? Un abonnement mensuel à faible coût (à partir de 3 ou 4 €/mois), adaptable selon son utilisation de la voiture et qui permet d’installer une solidarité et de diminuer le coût à l’usage. Une carte carburant est présente dans la voiture, le tarif est donc à l’heure et au nombre de kilomètres parcouru. Les véhicules choisis sont les modèles faciles à partager pour faire en sorte qu’un véhicule soit adapté pour chaque motif de déplacement. Quels résultats ? Les clients de Cambio, dont la moyenne d’âge se situe sur la plage 26-39 ans, utilisent beaucoup les transports publics : 28% utilisent SNCB (réseau de train belge) 1 à 3 fois par mois, 90% utilisent la STIB (réseau de transport en commun Bruxellois) au moins 1 fois par semaine, 26% sont cyclistes quotidiens et 90% habitent à moins d’1 km d’une station.  ¼ des client.e.s utilisent des voitures en Flandres ou en Wallonie : iels prennent donc le train jusqu’à ces régions puis enchaînent avec une voiture Cambio à la gare. Une voiture en remplace 16 personnelles, la facture d’utilisation mensuelle est de 80€/mois les clients utilisent de moins en moins la voiture au fur et à mesure du temps. CozyWheels : partager sa voiture personnelle avec ses voisin.e.s Comment ça fonctionne ? CozyWheels c’est un facilitateur de partage : le service met en commun une personne qui a une voiture avec une ou plusieurs personnes en recherche de voiture.  Une voiture est empruntée à 35 centimes/km, ainsi les personnes qui n’ont pas les moyens de se payer une voiture ont quand même accès à ce mode de déplacement à moindre coût. Profil d’utilisateur.ice.s : personnes jeunes qui ont conscience environnementale et ne veulent pas acheter de voiture.  Profil des propriétaires : personnes plus âgées qui ont deuxième voiture et qui se rendent compte qu’iels n’en ont pas besoin. Depuis peu, CozyWheels s’est étendu aux entreprises ou coopératives comme UsiToo et aux communes où le partage de véhicule fait totalement sens et où la plateforme de CozyWheels facilite grandement ce dernier. Récemment, iels ont eu la demande d’une commune qui souhaite acheter des vélos cargos et les mettre en partage pour toustes les citoyen.ne.s afin de motiver les citoyens à les utiliser. Economies et cohésion sociale Au-delà de l’aspect économique fondamental, CozyWheels est surtout un vecteur de cohésion sociale et de convivialité. Laurence, utilisatrice depuis 2016, a été introduite à ce service via ses nouveaux.elles voisin.e.s lors d’une réunion d’information, voisin.e.s qui sont devenu.e.s utilisateur.ice.s de sa voiture puis ami.e.s. Peu à peu, de plus en plus de personnes de son quartier se sont mis à utiliser sa voiture, “des personnes qu’on avait aperçues dans le quartier sans jamais avoir discuté et on a appris à se connaître”. Avant de se séparer de sa voiture, Laurence et son mari partageaient leur voiture avec 12 autres personnes du quartier. Diminution de l’usage

Ze Drive

Ze Drive Allongement de la durée de vie Approvisionnement durable Consommation responsable Economie de la fonctionnalité   FRANCE Web: https://zedrive.fr/ Contact: contact@zedrive.fr Localisation: Saint-André-de-Cubzac (33) Secteur: Drive zéro-déchets Date de création: 2020 Date de rencontre: 19/04/2021 Maturité du projet: Mature Aperçu Histoire du projet Ze Drive a été créé par deux co fondatrices : Laura et Célia. Laura était ingénieure agronome et connaissait déjà de nombreux producteurs locaux de par son précédent métier. Célia était professeur des écoles. Toutes deux avaient la volonté de changer de travail et de se lancer dans la création d’un drive zéro-déchet, suite à la vidéo Brut Nature sur le drive tout nu. Début 2019, elles ont intégré un incubateur de projet : ETICoop, leur permettant d’avoir des soutiens techniques et un regard extérieur sur le projet. Elles quittent leur travail en juillet 2019 et le 14 février 2020 reçoivent leur première commande. Elles bénéficient d’un afflux de clients massif à la suite du confinement et à la fuite des consommateurs de la grande distribution. Elles ont décidé d’implanter Ze Drive à Saint-André-de-Cubzac pour des raisons personnelles dans un premier (logement) ainsi que pour sa bonne position géographique. Les loyers y sont moins élevés qu’à  Bordeaux, la ville est au croisement de plusieurs départementales, au bord de l’autoroute A10, et en amont du Pont d’Aquitaine permettant d’éviter les bouchons (un atout majeur pour capter les fournisseurs du Nord Gironde). Chiffres clés 200 paniers par semaine 100 producteurs réguliers (le nombre varie selon les saisons) plus de 1000 produits en ligne sur le site plus de 1200 familles accompagnées dans leur démarche zéro-déchets Piliers de l’économie circulaire Approvisionnement durable avec un travail sur le sourcing des produits.Consommation responsable par la démocratisation d’une consommation zéro déchet, locale (60%), et de produits répondant à des critères de production strictes (80% bio).Allongement de la durée de vie des ‘emballages’ : il n’y a plus d’emballage à usage unique mais des contenants réemployés (bocal en verre ou des sacs en coton).Économie de la fonctionnalité à travers la consigne inversée : Ze Drive conditionne tous ses produits dans des contenants réutilisables que l’on ne paye pas plus cher au moment de sa commande, mais pour lesquels on obtient un avoir de 10 centimes par contenant ramené la fois suivante. Ze Drive les lave et les remet dans le circuit. fonctionnement du projet Pour écouter Laura Boudier présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. Un drive zéro déchet pour tous Ze Drive est un drive zéro déchet qui propose une large gamme de produits locaux, nationaux (pour ce qui ne peut pas être trouvé localement) et hors de nos frontières (les produits considérés comme produits de consommation courante qu’on ne trouve pas en France métropolitaine. C’est par exemple le cas de la banane, du thé et du café). Le but est d’éviter de cumuler les commerces pour faire ses courses : le consommateur doit trouver tous les produits dont il a besoin au même endroit.   Les clients choisissent leur lieu de retrait et valident leur commande en sélectionnant le créneau de leur choix : Sur Saint-André-de-Cubzac :  les mercredis de 10H à 19H les vendredis de 10H à 19H les samedis de 10H à 13H Ou sur l’un des points de retrait hebdomadaires : Villenave d’Ornon les jeudis de 17H à 19H Libourne les vendredis de 16H à 19H Lormont les samedis de 10H30 à 12H30 Bordeaux, les mercredis de 17H à 19H (à partir du 19 mai) 2. Des contenants non consignés Ze Drive fonctionne avec un système de consigne inversé. Lors de sa commande, le client paie uniquement le prix de ses produits. Les contenants ne sont pas facturés en plus. Afin d’avoir le meilleur taux de retour possible sur ses contenants, Ze Drive utilise le principe de la consigne inversée : le client bénéficie d’un bon d’achat de 0.10€ pour chaque contenant rendu. Une fois récupéré, les contenants (bocaux en verre et sacs en tissus) sont lavés avant d’être réintroduits dans le circuit. Le système de consigne s’applique aussi avec certains fournisseurs. Certains contenants spécifiques sont rendus aux fournisseurs : bacs de glace, bouteilles, flacons des cosmétiques… 3. Des produits diversifiés et sélectionnés avec soin Ze Drive propose plus de mille références sur son site internet, réparties comme suit : 80% de références alimentaires et 20% de références non alimentaires. Parmi les références, 80% sont issues de l’agriculture biologique et 60% sont locales. Les 40% restants sont des produits français ou soumis à un sourcing particulier. Ze Drive a à cœur de proposer des produits éthiques et respectueux du vivant. La volonté première étant de rester sur de petites productions bio et locales. Ze Drive propose un grand nombre de références permettant aux utilisateurs du service de faire toutes leurs courses au même endroit. Les clients ont par ailleurs la possibilité de commander du poisson frais grâce à un partenariat avec la structure éco-responsable Poiscaille.  Ze Drive cherche à rendre son service accessible au plus grand nombre, sans être trop élitiste. Le but est donc de proposer plusieurs gammes de produits : de la pépite bio issue d’une petite production locale, avec un prix valorisant le travail du producteur, au produit bio issu d’une plus grosse structure, pas forcément locale, qui est en capacité de proposer des prix plus accessibles aux petits budgets. approche de développement durable Bénéfices environnementaux L’initiative zéro déchet de Ze Drive permet de lutter contre la production des déchets engendrés par les emballages ménagers à usage unique et le suremballage. Le développement de ce type de projet permet de démocratiser la réutilisation des contenants et d’arrêter l’usage d’emballages plastiques non réutilisables. Bénéfices économiques Le développement du drive permet de développer le tissu économique bordelais en s’appuyant sur le circuit court via l’approvisionnement auprès de producteurs locaux. Bénéfices sociaux Ze Drive bénéficie de l’agrégation ESUS : entreprise de l’économie sociale et solidaire. Les notions d’impact environnemental et social sont inscrites dans les statuts de l’entreprise. Concrètement,

L’Echo des Bocaux

L’Echo des Bocaux Allongement de la durée de vie Approvisionnement durable Consommation responsable Economie de la fonctionnalité   FRANCE Web: https://lecho-des-bocaux.business.site/ Contact: lechodesbocaux@gmail.com Localisation: Saumur (49) Secteur: Epicerie vrac Date de création: 2016 Date de rencontre: 27/03/2021 Maturité du projet: MAture Une épicerie zéro déchet qui compte bien démocratiser le vrac aux saumurois Aperçu Histoire du projet L’Echo des Bocaux, situé à Saumur tout près de l’église Saint-Pierre, est une épicerie vrac. Cette épicerie zéro déchet de 50m² propose environ 1 200 produits principalement sous format vrac. Avec une collection de références alimentaire (⅔ des produits) et de références non alimentaires (⅓ des produits), l’Echo des Bocaux se place en tant que commerce de proximité et compte bien allier un mode de consommation zéro-déchet à la création d’un lien de proximité entre consommateurs et producteurs locaux. La fondatrice, Marion, met un point d’honneur à l’instauration d’un véritable contact avec le client pour le conseiller et l’orienter. L’idée est de revenir à la place de l’épicerie que l’on pouvait retrouver à l’époque de nos grands-parents. Chiffres clés 1 200 références en catalogue 400 clients par semaine Piliers de l’économie circulaire Approvisionnement durable à travers un travail de sourcing pour les produits vendus à l’épicerie. Il y a trois critères de sélection (schéma triptyque à faire) qui sont le vrac, le local et le bio. Pour pouvoir être vendu au sein de l’épicerie, chaque produit doit au moins cocher deux critères (tous les produits ne sont pas propice à une vente en vrac) Économie de la fonctionnalité à travers l’usage de bocaux. Les bocaux utilisés sont tous issus de récupération. Contrairement à d’autres épiceries vrac, tous les types de bocaux sont acceptés : il n’y a pas un calibre particulier. L’équipe se charge de vérifier l’état du bocal et de le nettoyer. Si le magasin a besoin de bocaux, une demande est faite dans la newsletter envoyée toutes les semaines. Les clients viennent par la suite pour donner leurs bocaux. Ce système de récupération semble porter ses fruits puisque le magasin n’a pas besoin ni d’acheter des bocaux en verre ni de mettre en place un système de consigne pour les contenants. Consommation responsable par la démocratisation d’une consommation zéro déchet, local et de produits répondant à des critères de production. Allongement de la durée de vie des contenants: on utilise plus un emballage unique mais des bocaux en verre réutilisables. fonctionnement du projet Pour écouter Marion présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. L’histoire du projet L’Echo des Bocaux est une épicerie vrac ouverte depuis 2018 dans le centre de Saumur du lundi au samedi, dans une ancienne armurerie. Ce projet, créé par Marion, fait suite à un voyage de la fondatrice en Amérique du Sud. Cette dernière se rend compte de la proximité entre producteurs et consommateurs lors de ce séjour. Lors de son retour en France, elle s’aperçoit que ce lien est éteint. C’est en partant de ce constat que Marion ouvre une épicerie vrac alliant commerce du quotidien à une consommation vrac, locale et bio accessible à tous. Son objectif depuis son ouverture est de proposer tous les produits du quotidien, de l’alimentaire au non alimentaire, de la cuisine à la salle de bain. En 2019, elle est rejointe par Ariane puis en 2020 par Chloé. Dès son ouverture, l’Echo des Bocaux est adhérent à l’association interprofessionnelle de la vente en vrac: Réseau Vrac. Cette association, ayant pour ambition de structurer et accompagner la filière du vrac,est un véritable support pour l’épicerie. Marion peut notamment s’appuyer sur l’organisme pour répondre à ses questions (juridique, réglementaire ou encore logistique) et à l’orienter vers d’autres professionnels de la filière.   Réseau Vrac, l’association interprofessionnelle pour le développement de la vente en vrac [1] Réseau Vrac est l’unique organisation professionnelle dédiée à la démocratisation du vrac en France dans le monde. Cette association structure et accélère le développement de ce nouveau marché pour donner accès à une consommation durable et responsable. Réseau Vrac fédère et accompagne plus de 1700 professionnels de la filière, distributeurs, producteurs, fournisseurs et porteurs de projet en France et dans le monde. L’association se fixe trois missions: Structurer et professionnaliser le marché du vrac avec des actions de lobbying à impact positif, la création de guides métiers, des formations à la réglementation et aux bonnes pratiques d’hygiène, des groupes de travail pour élaborer les pratiques à adopter par l’ensemble du secteur sur des thématiques données Développer la filière du vrac et un écosystème vertueux avec l’élaboration d’outils, de services, de réflexions et de partenariats permettant l’accélération des projets et activités des professionnels adhérents :  Encourager le passage au vrac avec la création de contenus pour guider les citoyens dans leur démarche vrac, la participation à des événements clés pour aller à la rencontre de tous les publics et l’aide aux villes et aux régions pour les accompagner à développer le vrac dans leurs territoires. Vous pouvez retrouvez l’ensemble des épiceries vrac près de chez vous: https://reseauvrac.org/epiceries-vrac/ 2. Des bocaux pour tout et pour tous Les produits secs, fromage et cosmétiques solides sont vendus dans des bocaux en verre. Les produits sont ainsi présentés à l’état brut.  En ce qui concerne les produits ménagés, ils sont soumis à des normes strictes. Ils sont vendus dans des bidons en plastique et chaque bidons est spécifique à un produit: on ne peut pas utiliser un récipient ayant contenu des denrées alimentaires pour y mettre des produits ménagers (et inversement). 3. Des contenants non consignés Depuis sa création en 2018, l’épicerie saumuroise n’a pas mis en place de consigne pour les bocaux en verre. L’équilibre matière est permis grâce à l’apport de bocaux vides par les clients. Si il y a un besoin de bocaux, l’équipe le fait savoir dans la newsletter hebdomadaire et les clients ramènent des bocaux en verre par la suite. Ce système semble avoir fait ses preuves puisque le magasin n’a jamais été en pénurie de bocaux. L’absence

Le Drive tout nu

Le drive tout nu est un drive zéro déchet permettant de faire l’ensemble de ses courses du quotidien en vrac.

Milubo

Milubo Consommation responsable Economie de la fonctionnalité Recyclage   FRANCE Web: https://www.milubo.com/ Contact:  hello@milubo.com Localisation: Montreuil (93) Secteur: Restauration collective Date de création: 2019 Date de rencontre: décembre 2020 Maturité du projet: En développement Aperçu Résumé du projet  Milubo est une entreprise française fondée en Avril 2019 à Paris. Milubo propose une solution “zéro déchet” et un nouveau mode de consommation pour la restauration rapide avec la mise en place d’une offre de lunchbox et de gobelets consignés et réutilisables.  Ce modèle permet de réduire l’impact environnemental de la restauration rapide en proposant une alternative à l’utilisation d’emballage unique, généralement en plastique. Chiffres clés 75 000 emballages évités contenants 8 000 gobelets en circulation Une moyenne de 50 entreprises partenaires 3 villes : Paris, Nantes et Marseille (Lyon et Bordeau à venir) fonctionnement du projet 1. Fonctionnement du projet D’ici 2023, il sera impossible d’utiliser de la vaisselle à usage unique dans les fast-food pour les repas servis sur place, avec la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Il devient donc nécessaire de trouver des alternatives aux emballages unique pour répondre à la législation à venir.   Milubo se présente comme une alternative à l’utilisation de vaisselle à usage unique en proposant une gamme de contenants consignés. Il travaille en direct avec les commerçants en fonction de leurs besoins. Le prix de la consigne est variable selon les contenants qui sont de 2 types : des gobelets et des bols. Après consommation, les clients peuvent rendre le contenant dans n’importe lequel des commerces faisant appel aux services de Milubo. L’ensemble des commerces sont référencés sur leur site internet.    L’objectif est d’inciter les clients à rendre les contenants consignés. Afin de lutter contre l’effet de rétention des contenants, ces derniers se veulent standardisés et neutres. L’objectif n’étant pas de faire des éditions limitées (noël, saint valentin…).   Milubo à plusieurs missions logistiques, qui s’effectuent à partir de leur plateforme à Montreuil: possibilité de nettoyer les contenants : principalement les bols qui sont récupérés chaque jour. préparation des livraisons réassort avec une redistribution équitable des contenants entre les différents commerces La prestation de service proposée passe par un abonnement mensuel et comprend la mise à disposition des contenants, l’utilisation de la facturation numérique et le nettoyage des contenant. Le nettoyage est facturé au contenant.   Milubo possède à l’heure actuelle une seule plateforme logistique. L’objectif étant de développer le circuit court, le nettoyage n’est proposé qu’aux commerces de région Parisiennes : 2 sur Montreuil, les autres dans les 10, 11 et 18e arrondissements. Les gobelets, plus faciles à entretenir, sont en général nettoyés par les commerces les proposant, ce qui permet à Milubo de proposer son service dans des villes exemptes de plateformes de nettoyage. Milubo est ainsi présent depuis décembre sur la ville de Lyon. 2. Zoom sur les contenants En plus de la démarche environnementale, ces contenants ont d’autres avantages : fidélisation du client design neutre favorisant la consigne neutre de goût   Les contenants sont proposés en trois matériaux : Polypropylène (plastique recyclé et recyclable) : ce matériau propose l’avantage d’avoir un coût de production peu coûteux et est réutilisable entre 200 et 500 fois selon les contenants. Le problème reste une détérioration facile (ils sont retirés si trop usés). La consigne pour ce type de contenant est à partir de 1€ pour les gobelets et jusqu’à 4,50€ pour les bols. Verre : Son montant de consigne s’élève entre 1,20 et 1,09€, malgré son poids plus élevé ce type de récipient est réutilisable plus longtemps. Inox : ce matériau est utilisé en plus faible proportion. Ils sont proposés pour les traiteurs ou le café en vrac par exemple.   Les deux types de contenants (gobelets et bols) sont déclinables en 3 tailles (petit, moyen et grand).   approche de développement durable Pilier de l’économie circulaire Eco Conception/ Allongement de la durée de vie: Les matériaux ont été sélectionnés pour obtenir des récipients ayant une longue durée d’utilisation et pouvant être recyclés Economie de la fonctionnalité: Milubo ne propose pas un produit (contenant) mais un service. En proposant des contenants neutres, Milubo incite les clients à se détacher de la possession du bien et donc à rendre le récipient au café/restaurant Consommation responsable: En limitant la surproduction d’emballages, Milubo participe à une consommation plus responsable Bénéfices environnementaux Par la mise en place de la consigne, le nombre d’emballages est réduit considérablement. Depuis la mise en place de ce système, 75 000 emballages ont en effet pu être évités. Le grand enjeux du projet repose sur la récupération des contenants, le taux de retour est pour le moment de 85%. L’objectif étant d’augmenter ce taux de retour pour être amené à fournir le moins de contenants supplémentaires possibles. Les contenants trop usés, suite aux utilisations successives, sont recyclés. Bénéfices économiques L’utilisation de contenant réutilisable permet de réduire le coût dédié aux emballages. Ils deviennent rentables au bout de quatre utilisations en moyenne : 2 utilisation pour les emballages ‘low cost’ 5 utilisations pour des emballages un peu plus coûteux.   Le choix de proposer des contenants neutres permet de : favoriser le retour des emballages : plus il y a de contenants rendu, moins il est nécessaire d’investir dans de nouveaux contenants éviter la collection : pas d’édition limitée qui peuvent ajouter des coûts de développement supplémentaires et favoriser la rétention. L’objectif est de faire se détacher le consommateur du contenant.    L’homogénéisation des contenants permet de développer une gamme restreinte de gobelets et de bols déclinable en 3 tailles. Perspectives d’évolution Perspectives d’évolution Les perspectives d’évolution autour de ce projet sont nombreuses. Augmenter le taux de retour des contenants à 95% ainsi que la rapidité des retours. Mise en place d’un système de consigne numérique, à l’état de test pour le moment. Si le contenant est rendu sous 7 jours après l’achat, le client ne paye pas de caution. Au delà de 7 jours, le client paye et la caution augmente avec le temps de retour. En plus de

Cocott’arium

Une manière ludique de trier et valoriser ses déchets : des œufs frais en échange de déchets.