Brighteco

Web :

brighteco.se

Contact : 

info@brighteco.se

Localisation : Suède

Date de rencontre : 15 juin 2023

Maturité du projet : Mature

Brighteco est une start-up suédoise fondée il y a près de 10 ans par Joel Smedberg, suite à la prise de conscience de sa consommation de ressources et de son impact sur la planète. Son envie de contribuer à créer de nouvelles manières de produire et consommer l’a mené à fonder sa propre entreprise, qui vend de la lumière en tant que service.

La lumière comme service : du questionnement des besoins utilisateurs à l’installation des luminaires

Vendre la lumière comme service est bien différent de la simple vente d’un luminaire à un client.

Ainsi, la première question qui est posée aux client.e.s qui les contacte pour leur service est : “En avez-vous vraiment besoin ? Êtes-vous prêt.e.s à utiliser ces ressources ?”. La question pourrait paraître bien loin des objectifs de vente d’une entreprise mais selon Joel, cela permet de gagner la confiance des client.e.s et de leur prouver que l’entreprise est honnête dans sa démarche de réduction de l’empreinte carbone et matérielle des luminaires

“En fait, vendre de la lumière comme service c’est vendre la fonction dont vous avez besoin à un moment donné”

Si la réponse à ces questions est oui, alors la prochaine étape est d’aller sur le terrain pour visualiser la pièce et/ou la bâtiment concerné, prendre en compte les besoins des utilisateur.ice.s de ces espaces, quels seront leurs horaires, seront-iels plutôt assis ou debout, etc. Poser la question de l’usage de la lumière permet d’installer les bons luminaires, d’être plus efficace et aussi plus flexible. En effet, s’il est prévu que l’espace en question change d’usage d’ici 5 ou 10 ans, alors les équipes de Brighteco intègre cette donnée, ce qui permettra aux luminaires d’être plus modulaires.

Après installation des luminaires, les équipes de Brighteco maintiennent un suivi client sur le long terme pour être sûr que les luminaires correspondent toujours aux attentes des usager.ère.s.

Source image : brighteco.se

Un business model circulaire

La conception même des luminaires s’inscrit dans une démarche de recyclage et d’éco-conception. En effet, c’est à partir d’anciens écrans plats que les luminaires sont fabriqués. Ces écrans contiennent des métaux rares et très précieux comme l’indium, pour lesquels il n’existe que très peu de mines au monde et dont la seconde vie paraît alors essentielle.

C’est le prix associé à la revalorisation de ces écrans plats en luminaire qui est à l’origine du concept de lumière en tant que service : plutôt que d’investir beaucoup dans des luminaires beaucoup plus chers mais équivalents en qualité à ceux présents sur le marché, les client.e.s paient chaque mois une petite somme pour des luminaires parfaitement adaptés à leurs besoins, modulaires dans le temps et qui auront donc une durée de vie plus longue. Pour une lumière de très bonne qualité comme dans des écoles, Joel nous explique qu’il faut compter entre 90 et 95 SEK/m²/an soit entre 7 et 8 €/m²/an, mais pour des bâtiments industriels aux besoins bien différents, le prix peut très rapidement baisser.

Les luminaires de Brighteco sont donc conçus pour être le plus simple possible pour être réparables facilement par un électricien local, pouvoir échanger des pièces, passer d’un luminaire décoratif à un luminaire mural ou plafonnier, adapter la luminosité, etc. De plus, ils sont conçus pour être facilement démontables et pour ne pas enfermer le.la client.e et le laisser libre de changer de fournisseur de lumière s’iel le décide.

Brighteco est suivi par un programme de recherche qui a chiffré à 97% le taux de matériaux sauvés concernant la lumière sur la vie entière d’un bureau (30-40 ans).

Des municipalités engagées

Les principaux clients de la start-up sont les municipalités qui sont, selon Joel, les moteurs de la transition en Suède. Ces dernières viennent souvent avec des problématiques très concrètes liées au coût de l’investissement dans des nouveaux luminaires mais également avec l’envie de répondre aux questions environnementales et d’abaisser leur empreinte matérielle. C’est pourquoi acheter de la lumière comme service répond parfaitement à leurs besoins.

Pour Joel, ce qui pourrait vraiment changer la donne et les aider à se développer serait d’instaurer pour chaque municipalité un budget annuel de consommation de ressources : cela inciterait chacun.e à prendre soin des choses qui nous entourent et aurait beaucoup de sens au vu de l’épuisement des ressources naturelles.

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