Conscient

Peintures Conscient emballées

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Conscient Web : https://conscient.be/ Contact : infos@beconscient.com Localisation : Bruxelles, Belgique Date de rencontre : 5 avril 2023 Maturité du projet : Mature Recyclage Santé Accessibilité La prise de conscience familiale Conscient, c’est l’histoire d’une prise de conscience familiale, celle d’Anas et Sirine, frère et sœur jumeaux. Tout a commencé par des problèmes respiratoires qui ont provoqué une hospitalisation en urgence pour Sirine. La cause ? Un allergène, le methylisothiazolinone, conservateur utilisé fréquemment dans la grande majorité des peintures murales, même celles portant le label “écologique”.  Quelque temps après cet incident, Anas et Sirine sont de nouveau à la recherche de peintures pour leur appartement mais regardent à présent de très près la composition de ces dernières. Le constat ? Pour des alternatives plus saines, les prix étaient soit très élevés ou la mise en place beaucoup moins évidente (comme la chaux ou l’argile). Suite à cette prise de conscience est née l’idée de créer une peinture saine et accessible à toustes : Conscient s’apprête à naître. “Conscient, ce n’est pas une entreprise de peinture, c’est une entreprise qui propose des solutions à des problèmes.” Formuler des peintures saines En effet, Anas et Sirine n’ont alors pas la prétention de créer une peinture, ces dernier.ère.s provenant de milieux plutôt éloignés du monde de la peinture : respectivement l’IT management et la communication digitale. Iels décident donc de contacter des formulateur.ice.s en leur donnant leurs critères : une peinture sans dioxyde de titane et sans conservateurs allergènes, donc une peinture en poudre. La réponse des formulateur.ice.s a été très rapide : impossible de remplacer le dioxyde de titane et qui voudrait d’une peinture en poudre ? Présent dans 99,9% des peintures, le dioxyde de titane, récemment interdit dans le secteur alimentaire suite à une législation européenne, est une molécule de fort intérêt dans le secteur de la peinture du fait de sa couleur blanche et de son pouvoir opacifiant. Cependant, plusieurs études mettent en cause cette molécule comme cancérogène probable ou avéré, notamment celles de l’Inrae et de l’Anses. Suite à cette impasse, iels décident de le faire seul.e.s et se lancent dans l’aventure Conscient. « On pouvait pas se dire qu’on allait mettre un produit qui a un risque de causer un cancer chez les gens » En autodidactes, parfois aidé.e.s par quelques jeunes conscient.e.s au sein de grandes entreprises, Anas et Sirine ont commencé à élaborer les premières versions dans leur salle de bain, puis dans la cave de leurs parents à l’aide une bétonneuse, jusqu’à arriver à leur sixième version. Aujourd’hui, CityDev Brussels, affilié à la Région de Bruxelles qui mène une politique très ambitieuse en termes d’économie circulaire, leur prête un local à loyer très réduit, permettant d’augmenter leur production et de se développer sans subir la pression économique des loyers bruxellois. Le produit fini se présente tel quel : on mélange la poudre emballée dans un sachet réutilisable en coton avec de l’eau avec un rapport un pour un, on attend quinze minutes et la peinture est prête à l’emploi et l’on peut occuper la pièce directement après application. Le résultat : 80% d’énergie en moins en production du fait de la forme de poudre, une diminution de 60% de la facture carbone dû à la non utilisation de dioxyde de titane, une réduction de la facture carbone au transport, le produit étant beaucoup plus léger qu’une peinture classique, une meilleure conservation dans le temps et surtout, un produit deux fois moins cher qu’une peinture classique. Pour commercialiser le produit, iels ont créé leur site Internet où se faisait la totalité des ventes, notamment pour garder la main sur le rythme de production. De plus en plus de personnes se sont intéressées à leur produit et ont commencé à les demander dans les grands magasins. Maintenant, Conscient est commercialisé en Belgique, aux Pays-Bas et en France, la majorité des ventes se faisant via leur plateforme internet, mais également dans des enseignes comme Natura Mater ou encore Leroy Merlin. Une peinture circulaire et écologique ? « Ça n’a pas commencé avec l’idée de faire un produit circulaire totalement écologique. Non, ça a commencé avec l’idée de faire un produit sain. Puis de faire un produit accessible. Puis enfin de faire un produit sain, accessible, écologique et circulaire. » La circularité n’a pas été une question abordée dès la première idée du produit. Pour faire une peinture conforme aux attentes des consommateur.ice.s, il faut un liant qui permette une bonne cohésion et durée dans le temps des pigments sur le support à peindre. L’amidon a alors tracé son chemin dans l’esprit d’Anas et Sirine, produit naturel dont l’extraction est très simple. C’est pourquoi iels ont collaboré avec une entreprise existante sur la région et qui récupérait déjà l’amidon dans les usines, via l’extraction de ce dernier des eaux de lavage des pommes de terre. « C’est stupide de mettre de l’amidon qu’on peut manger alors qu’il y a peut-être d’autres solutions, d’autres moyens comme l’amidon de pommes de terres inaptes à la consommation, puis on s’est dit qu’il y avait moyen de collaborer avec des usines à pommes de terre et de récupérer l’amidon chez eux. » Etre accessible “Nous on a pas été chez les écologistes, on a été chez des gens qui voulaient juste une peinture.” Anas nous l’a longuement répété, le projet initial était de proposer une vraie alternative pouvant être utilisée par tout le monde. Le public cible initial au vu des effets secondaires déclarés était les femmes enceintes puis cela s’est très rapidement élargi à des personnes qui disaient que les prix étaient intéressants, les couleurs belles et qu’iels avaient des enfants. La question écologique n’est qu’un bénéfice annexe. Selon Anas, peu de leurs clients ont développé une conscience écologique mais c’est par l’accessibilité que Conscient les aide à développer cette dernière. Selon lui, beaucoup de personnes qui développent des solutions “écologiques” viennent d’un milieu social confortable et ne se mettent pas forcément à la place des gens lambdas.

Toopi Organics

Toopi Organics Approvisionnement durable Eco-conception Ecologie industrielle et territoriale Recyclage   FRANCE Web : https://toopi-organics.com/ Contact: contact@toopi-organics.com Localisation: Loupiac-de-la-Réole (33) Secteur: Recyclage Date de création: 2019 Date de rencontre: 21/04/021 Maturité du projet: mature Valoriser l’urine humaine en produits pour l’agriculture et l’industrie. Aperçu Histoire du projet Toopi Organics a été créée en 2019 à la suite d’une rencontre entre trois entrepreneurs. Matthieu Préel, gérant de la société « Un Petit coin de Paradis » était quotidiennement confronté à la problématique du recyclage de l’urine humaine. Par son activité de location de toilettes sèches, il doit payer pour éliminer l’urine qu’il a collecté. Michael Roes, fondateur d’une société de fertilisants biologiques et Pierre Huguier, docteur en écotoxicologie du sol, ont donc développé un procédé microbiologique permettant de valoriser l’urine en produits pour l’agriculture et l’industrie. L’entreprise est en train de développer un premier produit et espère une mise sur le marché pour le premier semestre de 2022. Chiffres clés 1L d’urine = 1L de produit fini Objectif de collecter 1% de l’urine générée en France Piliers de l’économie circulaire Approvisionnement durableEco-conception par le développement d’un système low-tech pour la valorisation de l’urine.Ecologie industrielle et territoriale à travers la mise en relation de différents acteurs d’un même territoire. Des acteurs en amont pour la collecte de l’urine et des acteurs en aval a qui sont destinés les produits.Recyclage de l’urine et valorisation de cette dernière en intrant agricole. fonctionnement du projet Pour écouter Benjamin présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. L’urine, du statut de déchet à celui de ressource ? L’urine est actuellement considérée comme un déchet. Elle est éliminée via les toilettes pour ensuite être traitée avec l’ensemble des eaux usées dans les stations d’épuration. Cependant, ce modèle actuel à ses limites. Il pose problème quant à la gestion durable de la ressource en eau. En moyenne, une chasse d’eau consomme 9 litres d’eau potable ce qui représente 10 000 litres par an et par personne soit 20% de notre consommation annuelle en eau. Lors de l’assainissement de l’eau dans les stations d’épuration, ⅔ de l’azote est rejeté dans l’air et ⅓ dans l’eau. Seulement 5% de l’azote contenu dans les boues d’épuration est recyclé, ce qui signifie que l’essentiel de l’azote se retrouve dans les eaux usées. A noter que tout l’azote consommé par l’Homme est excrété ce qui représente 5 kg d’azote par personne en un an. Par leur forte teneur en azote, les boues d’épuration sont à l’origine de phénomène d’eutrophisation. L’urine est composée majoritairement d’eau et contient un triptyque de minéraux très intéressant en agriculture : le triptyque NPK. L’urine contient en effet une concentration non négligeable d’azote (N), de phosphore (P) et de potassium (K), jouant un rôle important dans la fertilisation des sols. 2. De la collecte à la valorisation de l’urine Toopi Organics se présente comme le dernier acteur de la chaîne de valorisation de l’urine. L’un des enjeux est de collecter une quantité conséquente d’urine et de bonne qualité. La collecte de l’urine se fait localement pour le moment et est mise en place avec divers partenaires : WCLoc, des collectivités via l’installation d’urinoirs secs (masculin et féminin) à Langon et La Réole et des laboratoires d’analyses médicales de Gironde. D’autres lieux pour collecter sont envisagés pour récupérer des volumes importants : les établissements recevant du public (ERP), et les toilettes des aires d’autoroute ou de chantier par exemple. Pour s’assurer de la bonne qualité de l’urine, l’équipe Toopi Organics ajoute dans les cuves de récupération d’urine de l’acide lactique. L’acide lactique permet de stabiliser l’urine et notamment d’éviter la dégradation de l’urée en ammoniac, molécule responsable entre autres des mauvaises odeurs. Pour s’assurer de la bonne qualité de l’urine, les collecteurs doivent effectuer avant l’expédition des vérifications : test pH à différentes profondeurs de cuve, test de couleur… Si l’ensemble des conditions sont correctes 24h avant l’expédition, l’urine peut être expédiée. D’autres tests sont effectués à réception du produit. Si l’urine n’est pas de qualité attendue, elle est envoyée en station d’épuration pour traitement. La valorisation de l’urine en biostimulant se fait selon un procédé low-tech. Dans l’urine, maintenue entre 30 et 40°, est inoculée une souche bactérienne d’intérêt et une source de carbone. Ce procédé low-tech permet in fine de proposer un produit dont le coût d’achat est bien inférieur au prix d’achat actuel du marché. approche de développement durable Bénéfices environnementaux La valorisation de l’urine à de nombreux avantages par sa sortie du processus de traitement des eaux. Dans un premier temps, l’utilisation d’urinoirs sans eau, nécessaires à la récupération de l’urine, permet une gestion plus durable des ressources en eau. Par ailleurs, sortir l’urine du cycle de l’eau permet de solutionner son élimination dans les stations d’épurations. Il est encore compliqué de bien traiter l’urine notamment par sa concentration élevée en azote qui est responsable de phénomène d’eutrophisation. Enfin, le processus de valorisation de l’urine est low-tech, il ne consomme que très peu d’énergie. Bénéfices économiques Le couplage entre l’utilisation de l’urine humaine et ce processus low-tech permet de proposer aux agriculteurs un produit beaucoup moins cher. Reproductibilité & perspectives d’évolution Perspectives d’évolution Toopi Organics compte sur la mise sur le marché de son premier produit pour le premier semestre 2022. La capacité de traitement de l’usine actuelle est de 400 000 litres, la prochaine aura une capacité de 2 millions de litres. Toopi Organics vise à développer son modèle sur l’ensemble du territoire avec l’installationde sites de transformation dans les zones de collecte supérieure à 1 million de litres. Les récoltes se feront dans un périmètre de 200km autour de l’usine pour éviter les coûts de transports et la pollution. Toopi Organics souhaite diversifier sa gamme de produit au fil des années. Retour à l’encyclopédie Newsletter CirculAgronomie Abonnez-vous Facebook Youtube Linkedin Instagram Mentions légales   Protection des données Copyright CirculAgronomie 2020

La Fumainerie

La fumainerie Ecologie industrielle et territoriale Recyclage   FRANCE Web: https://www.lafumainerie.com/ Contact: lafumainerie@zaclys.net Localisation: Mérignac (33) Secteur: Recyclage Date de création: 2019 Date de rencontre: 22/04/2021 Maturité du projet: Mature Une association citoyenne qui accompagne les territoires urbains dans la transition de leur système alimentation-excrétion. Aperçu Histoire du projet La Fumainerie [1] est une association de loi 1901 fondée en février 2019, localisée à Bordeaux. L’association s’est donnée 2 ans pour mener une expérimentation qui vise à montrer qu’il est possible de re-circulariser notre système d’alimentation excrétion. Cette circularisation àa pour but la valorisation des nutriments présents dans nos excrétas et de participer à l’effort de préservation de notre ressource en eau. Les objectifs de l’expérimentation sont de mettre en évidence les bénéfices d’un réseau d’assainissement plus circulaire et écologique et mesurer le niveau d’accessibilité sociale d’un changement profond de nos modes d’assainissement. L’assainissement écologique est un processus de gestion circulaire des excrétas. Il prend en compte : le conditionnement qui correspond au stockage de la matière dans un espace clos. l’assainissement, c’est-à-dire l’hygiénisation des matières. Il existe des méthodes douces (le compostage par exemple) ou actives (par exemple la pyrolyse). Peu importe le process choisi, il faut favoriser avant tout la sécurité des personnes et de l’environnement. la valorisation et le recyclage des matières. Il faut privilégier un retour au sol des matières. L’association met en place des toilettes sèches  chez les particuliers (séparation à la source de l’urine et des fèces), collecte l’urine et recherche ou développe ensuite des filières de valorisation de l’urine et des matières fécales adaptée en partenariat avec les acteurs publics et privés locaux. Le but ultime n’est pas la généralisation d’une unique solution mais plutôt une prise de conscience collective et le déploiement de solutions d’extraction des matières et de systèmes de gestion qui s’adapte aux besoins.   Chiffres clés 30 sites de collectes d’urine depuis septembre 2021 28 sites chez des particuliers 3 sites dans des lieux accueillant du public (un co-working bois, un tiers-lieux et une association d’animation et de diffusion artistique) un total de 86 co-producteurs qui utilisent les toilettes Piliers de l’économie circulaire Ecologie industrielle et territoriale par le développement d’une filière locale de valorisation de l’urine et des matières fécales et coopération entre acteurs (La Fumainerie qui travaille avec Toopie pour valoriser l’urine, Recup Bokashi Aquitaine pour le co-compostage des matières organiques et avec Un petit coin de paradis pour concevoir des toilettes séparatives adaptées). Recyclage par la sortie de l’urine et des matières fécales du statut de déchet ultime de l’Humanité. fonctionnement du projet Pour écouter Ambre Diazabakana présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. La composition de l’association La Fumainerie est une association de loi 1901 qui se compose de la manière suivante : Une direction collégiale qui regroupe 6 personnes, dont certains coproducteurs du réseau. Ce sont des citoyens de la métropole bordelaise qui souhaite devenir acteur-décideur de leur assainissement 2 salariés dont une coordinatrice et un animateur réseau appuyés par une personne en service civique (présent pendant 6 mois dans l’association). Ils sont tous chargés de la collecte de l’urine mais aussi du bokashi (mutualisation des moyens humains). Les adhérents, au nombre de 99 en 2020. L’association collecte de l’urine sur 30 sites ce qui représentent environ 86 personnes, 1097 kg d’urines et 345 kg de fèces collectées en avril 2021 et 5200 litre d’urines collectés depuis septembre et 1700 kg de fécès collectés depuis septembre. Les partenaires techniques de l’association sont : Une petit coin de Paradis, producteur de toilettes sèches qui a développé une modèle adapté à l’activité de la Fumainerie. Recup Bokashi Aquitaine avec qui l’association mutualise des moyens humains et matériels pour la collecte et le compostage des matières Toopi Organic qui récupère l’urine pour la valoriser en biostimulants. Une plateforme de compostage industriel (PENA Environnement). L’association étant en phase d’expérimentation, PENA Environnement a accepté de ne lui faire payer que la levée des bacs (60€ la tonne pour le transport) et non pas les coûts de traitement  de la matière (entre 90 et 100€ la tonne). 2. Des collecteurs adaptés Le premier enjeu de la valorisation des excréments est le mode de collecte. La séparation à la source permet d’éviter la contamination de l’urine (qui ne contient que très peu de pathogènes) par les matières fécales. Des dispositifs existent déjà sur le marché : des urinoirs secs masculin ou féminin ainsi que des toilettes “séparatives” : l’urine s’écoule vers l’avant par gravité les matières fécales et le papier toilette sont recueillis à l’arrière dans un contenant adapté. Les collecteurs déjà existant sur le marché n’étaient cependant pas adaptés au mode de collecte de l’urine développé par La Fumainerie. La collecte est effectuée chez les particuliers à l’aide de vélos-cargo à assistance électrique. Les récipients n’étaient pas adaptés à ce mode de transport. Pour l’urine par exemple,  les bacs ne disposaient pas d’un système de fermeture étanche. La Fumainerie à donc travaillé en partenariat avec Une petit coin de Paradis pour développer des toilettes séparatives adaptées à leur mode de collecte. Pour lutter contre les mauvaises odeurs des intrants sont ajoutés dans les différents contenants : de l’acide lactique au fond des bidons d’urine pour stabiliser l’urée. Cette stabilisation de l’urée empêche sa dégradation en ammoniac, molécule responsable des mauvaises odeurs. de la sciure de bois dans les cuves de fèces permettant un séchage plus rapide, de couvrir les matières pour éviter l’invasion de nuisibles (mouches) et donc d’éviter les mauvaises odeurs. 3. Les enjeux d’installation La mise en place d’un tel système d’assainissement écologique nécessite de repenser la conception des toilettes : nécessité d’avoir un espace bien aéré ou du moins climatisé. Au lieu de mettre la climatisation vers le haut, il semble judicieux d’installer la climatisation en bas de la pièce afin de capter les mauvaises odeurs vers le bas. repenser le système d’éclairage : un éclairage par le haut rend l’utilisation des toilettes par la visualisation des matières

Echo-Mer

Echo-Mer Ecologie industrielle et territoriale Recyclage   FRANCE Web: https://echo-mer.com/ Contact: echomer@wanadoo.fr Localisation: La Rochelle (17) Secteur: Valorisation de matière Date de création: 2001 Date de rencontre: 09/04/2021 Maturité du projet: Mature Association de protection des mers et de l’environnement littoral. Aperçu Histoire du projet Lors d’une transatlantique, David Beaulieu, le fondateur de l’association, reçoit l’écho de la mer. Au-delà des mots, il lui tient à cœur de mettre en œuvre des actions concrètes pour la protection de la mer et de l’environnement. En juillet 2001, il fonde l’association Echo-Mer à La Rochelle. Les premières actions portent sur le recyclage des piles usagées dans le port. Très vite, l’association s’intéresse plus généralement aux activités du monde nautique. Les actions de l’association se déclinent autour de deux grands axes : la pédagogie et la revalorisation de matières. Les matières valorisées sont les voiles usagées, les poches à huîtres, le liège et le néoprène. L’association souhaite limiter les impacts de la pollution engendrée par l’Homme sur l’écosystème marin. Chiffres clés Depuis janvier 2020, Echo-Mer a valorisé :  362 kg de poches à huîtres 1,745 t de bouchons de liège 763 m² de voiles de bateaux 62 kg de néoprène Piliers de l’économie circulaire Ecologie industrielle et territoriale par la mutualisation des flux entre acteurs. La valorisation des différentes matières permet de faire travailler des entreprises ou des associations de la région. Recyclage par les chaînes de valorisations mises en place par l’association fonctionnement du projet Pour écouter David Beaulieu présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. Des actions florissantes depuis 2001 2001 : Collecte des piles sur les ports nationaux, l’opération Ponton Avant 2001, il n’existait dans les ports aucun lieu permettant la collecte des piles usagées. Des collecteurs (d’anciennes boîtes de balles de tennis) ont été mis à disposition dans les ports. D’abord dans le port de La Rochelle puis dans les ports de Charente Maritime pour être présent maintenant dans l’ensemble des ports de France. A titre d’exemple, ce sont 500 kg de piles qui sont collectées chaque année sur le seul port de La Rochelle.   2002 – 2003 : enquête et sensibilisation auprès des chantiers nautiques A cette date, la gestion des déchets toxiques était alors mauvaise voir inexistante. Il faut attendre 2008 pour les plaisanciers puis 2015 pour les entreprises avant d’avoir une gestion adéquate de ces déchets. Ce sont 50 tonnes de déchets toxiques qui sont jetés tous les ans.   2004 : “halte aux sac plastiques” sur l’île de Ré Cette action vise à la réduction des déchets à la source. L’opération a permis de diviser par trois la quantité de sacs plastique sur l’île.   2008 : gestion alternative des pesticides Pourquoi est-il essentiel de mieux gérer les pesticides ? Après utilisation dans les champs, ces substances s’infiltrent dans le sol où elles rejoignent les cours d’eau qui confluent tous au même endroit : la mer. Echo Mer participe à une gestion plus raisonnée des pesticides à travers des actions de sensibilisation à travers des interventions et des conférences. En 2005, l’association lance l’opération ‘Pesticide non merci’ puis se fixe l’objectif d’interdire l’utilisation des pesticides en bordure des quais de La Rochelle. Après plusieurs mois de combat, l’usage des pesticides est finalement interdit sur les bordures des quais. La végétation s’est de nouveau développée et notamment la criste marine, une plante halophile aux propriétés intéressantes. 2. La collecte et valorisation de matières Quatre matières sont récupérées puis valorisées par l’association : les voiles usagées (2008), les poches à huitres (2010), le liège (2012) et le néoprène (2016).   Une seconde vie pour les voiles de bateaux : Les voiles de bateaux sont soumises à de nombreuses contraintes environnementales (vent, UV…) leur donnant une durée de vie de 5 à 10 ans. Cette durée peut être abaissée à un an pour les régates. Historiquement, les voiles étaient constituées de fibres naturelles telles que le lin ou le chanvre. Au fil des années, de nouveaux matériaux plus résistants sont apparus comme les polyamides, les polyéthylène ou les fibres de carbone. Ce sont des matériaux synthétiques et donc non biodégradables. Avec un si court turn-over, il semble important de donner une seconde vie à ces matériaux qui peuvent encore être utilisés. C’est la mission que s’est donné Echo-Mer qui récupère les voiles de bateaux usagers et les bâches publicitaires. Ces matériaux sont ensuite transformés en une large gamme de produits allant du simple accessoire à des sacs en toiles. Ces valorisation sont réalisées au sein de l’atelier pénitentiaire à Mont de Marsan (40) où huit travailleurs se forment à la couture professionnelle sur machine. Chaque pièce produite est unique. Cette valorisation permet d’empêcher l’incinération ou l’enfouissement des toiles usagers et des bâches publicitaires.   Revalorisation des poches à huîtres : Les poches utilisées pour la culture des huîtres sont fabriquées à base de plastique. Il existe peu de filières de valorisation des poches d’huîtres usagées. Elles sont incinérées ou restent stockées au sein des bassins ostréicoles. Elles se dégradent alors et sont sources de pollution environnementale et visuelle. Echo-Mer travaille en partenariat avec Navicule Bleue, un Établissement de Service et d’Aide par le Travail (ESAT) situé à Arvert, pour valoriser les poches à huîtres. Ces dernières sont transformées en corbeille à papier, panier à provision, paillage pour les jardins, etc.   Collecte des bouchons de liège : L’une des utilités des corbeilles en néoprène est de servir pour la collecte des bouchons de liège dans les restaurants et déchetteries. Plus de 80% de la production de liège est destiné à la fabrication de bouchon de bouteille de vin. En fin de vie, ces bouchons sont incinérés ou enfouis. Le liège présente pourtant des propriétés d’isolation thermique et phonique. Echo-Mer a mis en place l’opération “Ici, ça bouchonne” qui se décline en trois étapes : la collecte des bouchons auprès des déchetteries, restaurants et particuliers de Charente Maritime. le broyage des bouchons est réalisé par Ovive, une entreprise située

Trivalis

Trivalis Recyclage Ecologie industrielle et territoriale Consommation responsable   FRANCE Web: https://trivalis.fr/ Contact: contact@trivalis.fr Localisation: La Roche-sur-Yon (85) Secteur: Gestion des déchets Date de création: 1997 (acquisition de la compétence traitement en 2003). Date de rencontre: 02/04/2021 Maturité du projet: Aboutie Trivalis est le syndicat mixte départemental d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée. Aperçu Histoire du projet Trivalis [1] est le syndicat mixte départemental d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée. Ce syndicat a été créé en 1997 avec la seule compétence « études ». En 2003, après transfert de la compétence « traitement » des collectivités locales, le syndicat devient opérationnel. Trivalis permet une coordination et une harmonisation départementale du traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée. Trivalis traite les  200 tonnes de déchets journaliers produits par les résidents en Vendée. En effet, en 2020, un peu plus de 5000 tonnes de déchets ont été traitées. Le traitement comprend : les opérations de transport depuis les centres de transfert et les déchèteries vers les lieux de traitement et de valorisation. l’exploitation des installations publiques de traitement des déchets en Vendée ainsi que les études pour de nouveaux équipements et leur construction. la vente des matériaux recyclables aux filières industrielles et l’écoulement du compost aux agriculteurs. Ces opérations de traitement s’inscrivent dans le cadre d’une politique issue du Plan de Prévention et de Gestion des Déchets dont la compétence est de la Région des Pays-de-la Loire depuis la loi NOTRe. Une vingtaine de syndicats départementaux, comme Trivalis, existent en France. La particularité du syndicat vendéen est qu’il est maître d’ouvrage de tous ses équipements. Chiffres clés 795 466 habitants en Vendée (DGF 2020 : y compris les touristes séjournant dans le département, correspondant en moyenne à 100 000 habitants/ans) 6 720 km² de superficie 17 collectivités en charge de la collecte et adhérentes de Trivalis 450 000 déchets traités en 2020 Piliers de l’économie circulaire Ecologie industrielle et territoriale : via les réflexions menées sur l’implantation la plus judicieuse des équipements de traitement sur le territoire vendéen afin d’optimiser les flux et rationnaliser le transport. Toutes les filières de recyclage possibles sont mises en œuvre. Consommation responsable par les différentes actions de sensibilisation à la prévention et au tri des déchets : atelier zéro- déchets, visites au sein du centre de tri départemental et d’une usine de TMB, accompagnement du retour de la consigne du verre, campagne de communication contre les emballages, etc. Ces différentes actions permettent de faire réfléchir les citoyens sur leur mode de consommation de façon à réduire leurs déchets. Recyclage et valorisation pour la majorité des déchets ménagers et assimilés de la Vendée.   fonctionnement du projet Pour écouter Marie-T Terrée présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. La place de Trivalis dans la gestion des déchets des Vendéens Le territoire vendéen est composé de 17 collectivités, représentées sur la cartographie ci-dessous. Cartographie des collectivité [Trivalis]   Ce sont les collectivités qui sont en charge de la collecte des déchets recyclables, des ordures ménagères et de la gestion des déchèteries où elles accueillent leurs usagers. Ainsi, ce sont elles qui fixent : le mode de collecte les fréquences de passage  Le prélèvement de la taxe ou de la redevance d’enlèvement des ordures ménagères due par les usagers. Toutes ces collectivités travaillent avec Trivalis dont elles sont adhérentes. Une fois la collecte des déchets effectuée, la mission de Trivalis commence : gérer les déchets en fonction de leur nature.   Le syndicat vendéen dispose d’une vingtaine d’ infrastructures pour gérer les déchets du territoire : 12 centres de transferts de déchets Un centre de tri des emballages 4 sites de stockage des déchets ultimes 2 usines de tri-compostage des ordures ménagères 5 plateformes de compostages 4 plateformes de compostage de quartier Cartographie des équipements [Trivalis]   2. Qu’est-ce que la redevance incitative ? La redevance incitative [2] vient en remplacement de la TEOM, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. La TEOM est un impôt local basé sur la valeur locative du logement (prélevée dans la taxe foncière).  La redevance incitative est la contribution qui est demandée aux usagers pour utiliser les services publics des déchets. Ces services sont les suivants : la collecte des déchets, le fonctionnement des déchèteries, le traitement et le développement de nouvelles filières de recyclage. La redevance se veut plus juste puisque son coût se base sur la production réelle de déchets des ménages. Elle s’applique à tous les utilisateurs et ne concerne pour l’instant que les ordures ménagères. En Vendée, une collectivité projette de faire payer la présentation du bac jaune en plus du bac d’ordures ménagères. Une première.   Le calcul de la redevance se base sur : une part fixe qui comprend l’abonnement au service et un forfait de base calculé à intégrant un nombre de levées de bacs ou d’ouverture de bornes de dépôts. une part variable qui s’applique en cas de levées au-delà de celles fixées dans la part fixe.   La redevance incitative présente de multiples avantages. Elle incite chacun à mieux trier ses déchets, permettant en aval de réduire la quantité de déchets enfouis. 3. La caractérisation d’une poubelle vendéenne Pour gérer convenablement les déchets produits sur le territoire, il convient de connaître la composition des déchets générés. Ainsi, une caractérisation des poubelles vendéennes permet d’anticiper l’évolution de la gestion de ces déchets qui sont corrélés à l’évolution du mode de vie/consommation des Vendéens. La caractérisation des poubelles permet de s’apercevoir que les biodéchets y occupent une place importante puisqu’ils représentent plus de 40 % des déchets. Cette part importante de biodéchets interroge. Sachant que la plupart des habitations sont pavillonnaires,  la mise en place du compostage individuel est aisément réalisable. La preuve, près de 120 000 composteurs individuels sont présents dans les jardins. Le compostage en tas existe, il n’est pas dénombré. Le compostage collectif existe également : 80 installations sont en place

Spir’Up – La Spiruline des Pyrénées

Spir’Up Approvisionnement durable   FRANCE Site web :  https://www.spirup.fr/ Contact : contact@spirup.fr Secteur : Agriculture Localisation : Buros, Pyrénées-Atlantiques (64) Date de création : 2018 Date de rencontre : Août 2020 A ne pas confondre avec une algue marine, la spiruline est une cyanobactérie vieille de plusieurs milliards d’années. Sa qualité hautement nutritionnelle lui confère de nombreux bienfaits pour l’organisme. Aperçu Histoire du projet Deux jeunes entrepreneurs sont à l’origine de Spir’Up : Anthony est originaire de Dordogne et Julien des Landes. Ils se sont tous deux rencontrés à la fac où ils ont fait un master d’hydrologie. Ils partageaient un intérêt commun pour la Spiruline et ont voulu bien se renseigner avant de se lancer dans sa production. C’est ainsi qu’ils ont entamé une recherche bibliographique complète sur le sujet avant de faire des stages chez des spiruliniers français. Ils ont ensuite fait une étude économique et une étude de marché sur la région paloise, puis démarché des banques et des communes de l’agglomération pour trouver un terrain. Ils s’installent en février 2018 en location sur un terrain de la commune de Buros, à quelques kilomètres de Pau. Une première petite serre est montée avec 2 bassins qu’ils ensemencent avec de la Spiruline récupérée chez une collègue spirulinière de la région. Ils développent en parallèle un laboratoire où ils effectuent leurs premiers tests fin 2018. La grande serre de 1300 m2 avec ces 4 bassins, ainsi que le site de vente sont achevés en 2019 et ils commercialisent depuis fin 2019. La serre, les bassins et le réseau électrique ont été entièrement montés par leurs soins. De la récolte au conditionnement, tout est effectué à la ferme : ils commercialisent leurs sachets de paillettes de Spiruline directement à la ferme avec un système de casiers à code ou expédient via des livraisons. Chiffres clés 4 bassins de 25 m3 60 m2 de labo cultures d’avril à octobre (eau entre 20°C et 40°C) 2 à 3 récoltes par semaine   Piliers de l’économie circulaire Approvisionnement Durable   fonctionnement du projet 1. La spiruline et ses bienfaits La spiruline est une cyanobactérie qui mesure 50 micromètres et qui existe depuis 3,5 milliards d’années. Les cyanobactéries réalisent la photosynthèse et sont à l’origine du dioxygène sur notre planète, c’est grâce à ces bactéries que la vie est possible sur Terre. La Spiruline était déjà consommée par de très anciennes civilisations comme les Aztèques et les Mayas1. Elle occupait même une place importante dans certaines tribus des abords du lac Tchad en Afrique. Elle n’a été redécouverte que récemment et est désormais cultivée un peu partout dans le monde. En France, on compte aujourd’hui 150 fermes de Spiruline regroupées sous la Fédération des Spiruliniers de France. La Spiruline possède une qualité nutritionnelle très importante et comporte de nombreux bienfaits pour l’organisme :  un effet détox (fixe les métaux lourds et permet de les évacuer de l’organisme) du fer hautement assimilable de la bétacarotène de la chlorophylle des protéines (de 60% à 70% !), 8 acides aminés essentiels au corps humain des oligoéléments des antioxydants des vitamines B, D, E, K, PP de la phycocyanine : un molécule caractéristique immunostimulante et détoxifiante du calcium spirulan (Ca-Sp) à action antivirale puissante anti-inflammatoire En résumé, c’est un superaliment 100% naturel qui possède pratiquement tout ce dont le corps a besoin : l’organisme n’a plus qu’à se servir ! C’est la source nutritionnelle la plus complète que l’on puisse trouver à l’état naturel.De plus, contrairement aux autres végétaux qui effectuent la photosynthèse, la Spiruline ne possède pas de parois cellulosiques ce qui la rend très facilement assimilable par l’organisme humain (qui ne digère pas la cellulose). L’absorption de ses micronutriments est ainsi optimale. Sa consommation est fortement conseillée en cas de carences et malnutrition, mais c’est un superaliment que l’on conseille également en cas de : fatigue et/ou troubles du sommeil troubles digestifs allergies problèmes de vue cholestérol performance sportive et récupération (meilleure oxygénation) réparation musculaire 2. Culture de la spiruline Comment se cultive la Spiruline ?​ La Spiruline prolifère très vite dans une eau entre 20°C et 40°C, salée et basique. Le pH de l’eau est compris entre 10 et 10,5, ce qui empêche le développement d’autres bactéries qui pourraient faire concurrence. L’eau est salée avec du sel extrait localement à Salies-de-Béarn (64). Chez Spir’up, on dénombre 4 bassins indépendants de 25 m3 couvrant chacun 250 m2. Ces bassins sont équipés d’agitateurs de manière à ce les bactéries circulent bien et que la photosynthèse puisse s’effectuer de manière homogène. Une solution azotée est apportée pour alimenter les bactéries et le pH est régulé grâce à l’ajout de bicarbonate de soude. L’eau des bassins est renouvelée environ tous les ans et demi : l’eau est transférée dans la serre de lagunage afin d’en extraire le sel qui est ensuite acheminé en déchetterie. La culture de la Spiruline est donc très économe en eau et en énergie. La production se fait en circuit fermé où seule de l’eau pour compenser l’évaporation est ajoutée. Anthony et Julien ont fait le choix de ne pas produire en hiver pour ne pas avoir à chauffer l’eau, ils compensent cette période sans production par une surface de production plus élevée. D’avril à octobre ils effectuent 2 à 3 récoltes par semaine, quand les températures baissent, les cyanobactéries entrent en dormance et ne se remettront à produire que quand la température de l’eau leur sera favorable. Ils pratiquent une culture raisonnée de la Spiruline : tous les paramètres de l’eau sont mesurés régulièrement, ils veillent à la stabilisation de ces paramètres, et les apports azotés sont calculés en fonction de la récolte et des besoins de la culture. Comment se déroule une récolte chez Spir’up ?​ La récolte de la Spiruline s’effectue en plusieurs étapes :  Tendre une corde sur ⅓ de la surface pour ramener la Spiruline au bord du bassin.  Pompage et filtrage sur une table de fixation, on obtient une sorte de crème de Spiruline. Transfert rapide de cette crème au labo et pressage dans des valises sous vide, on obtient de la Spiruline fraîche consommable dans les 2 jours. Réalisation de spaghettis avec cette Spiruline fraîche (à texture de pâte à modeler) déposés sur clés de séchage.

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