Trivalis

  FRANCE

Web: https://trivalis.fr/

Contact: contact@trivalis.fr

Localisation: La Roche-sur-Yon (85)

Secteur: Gestion des déchets

Date de création: 1997 (acquisition de la compétence traitement en 2003).

Date de rencontre: 02/04/2021

Maturité du projet: Aboutie

Trivalis est le syndicat mixte départemental d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée.

Aperçu

Trivalis [1] est le syndicat mixte départemental d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée. Ce syndicat a été créé en 1997 avec la seule compétence « études ». En 2003, après transfert de la compétence « traitement » des collectivités locales, le syndicat devient opérationnel. Trivalis permet une coordination et une harmonisation départementale du traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée.

Trivalis traite les  200 tonnes de déchets journaliers produits par les résidents en Vendée. En effet, en 2020, un peu plus de 5000 tonnes de déchets ont été traitées.

Le traitement comprend :

  • les opérations de transport depuis les centres de transfert et les déchèteries vers les lieux de traitement et de valorisation.
  • l’exploitation des installations publiques de traitement des déchets en Vendée ainsi que les études pour de nouveaux équipements et leur construction.
  • la vente des matériaux recyclables aux filières industrielles et l’écoulement du compost aux agriculteurs.

Ces opérations de traitement s’inscrivent dans le cadre d’une politique issue du Plan de Prévention et de Gestion des Déchets dont la compétence est de la Région des Pays-de-la Loire depuis la loi NOTRe.

Une vingtaine de syndicats départementaux, comme Trivalis, existent en France. La particularité du syndicat vendéen est qu’il est maître d’ouvrage de tous ses équipements.

  • 795 466 habitants en Vendée (DGF 2020 : y compris les touristes séjournant dans le département, correspondant en moyenne à 100 000 habitants/ans)
  • 6 720 km² de superficie
  • 17 collectivités en charge de la collecte et adhérentes de Trivalis
  • 450 000 déchets traités en 2020

Ecologie industrielle et territoriale : via les réflexions menées sur l’implantation la plus judicieuse des équipements de traitement sur le territoire vendéen afin d’optimiser les flux et rationnaliser le transport. Toutes les filières de recyclage possibles sont mises en œuvre.

Consommation responsable par les différentes actions de sensibilisation à la prévention et au tri des déchets : atelier zéro- déchets, visites au sein du centre de tri départemental et d’une usine de TMB, accompagnement du retour de la consigne du verre, campagne de communication contre les emballages, etc. Ces différentes actions permettent de faire réfléchir les citoyens sur leur mode de consommation de façon à réduire leurs déchets.

Recyclage et valorisation pour la majorité des déchets ménagers et assimilés de la Vendée.

 

fonctionnement du projet

Pour écouter Marie-T Terrée présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article !

Le territoire vendéen est composé de 17 collectivités, représentées sur la cartographie ci-dessous.

Cartographie des collectivité [Trivalis]

Cartographie des collectivité [Trivalis]

 

Ce sont les collectivités qui sont en charge de la collecte des déchets recyclables, des ordures ménagères et de la gestion des déchèteries où elles accueillent leurs usagers.

Ainsi, ce sont elles qui fixent :

  • le mode de collecte
  • les fréquences de passage 
  • Le prélèvement de la taxe ou de la redevance d’enlèvement des ordures ménagères due par les usagers.

Toutes ces collectivités travaillent avec Trivalis dont elles sont adhérentes. Une fois la collecte des déchets effectuée, la mission de Trivalis commence : gérer les déchets en fonction de leur nature.

 

Le syndicat vendéen dispose d’une vingtaine d’ infrastructures pour gérer les déchets du territoire :

  • 12 centres de transferts de déchets
  • Un centre de tri des emballages
  • 4 sites de stockage des déchets ultimes
  • 2 usines de tri-compostage des ordures ménagères
  • 5 plateformes de compostages
  • 4 plateformes de compostage de quartier

Cartographie des équipements [Trivalis]

 

La redevance incitative [2] vient en remplacement de la TEOM, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. La TEOM est un impôt local basé sur la valeur locative du logement (prélevée dans la taxe foncière). 

La redevance incitative est la contribution qui est demandée aux usagers pour utiliser les services publics des déchets. Ces services sont les suivants : la collecte des déchets, le fonctionnement des déchèteries, le traitement et le développement de nouvelles filières de recyclage.

La redevance se veut plus juste puisque son coût se base sur la production réelle de déchets des ménages. Elle s’applique à tous les utilisateurs et ne concerne pour l’instant que les ordures ménagères. En Vendée, une collectivité projette de faire payer la présentation du bac jaune en plus du bac d’ordures ménagères. Une première.

 

Le calcul de la redevance se base sur :

  • une part fixe qui comprend l’abonnement au service et un forfait de base calculé à intégrant un nombre de levées de bacs ou d’ouverture de bornes de dépôts.
  • une part variable qui s’applique en cas de levées au-delà de celles fixées dans la part fixe.

 

La redevance incitative présente de multiples avantages. Elle incite chacun à mieux trier ses déchets, permettant en aval de réduire la quantité de déchets enfouis.

Pour gérer convenablement les déchets produits sur le territoire, il convient de connaître la composition des déchets générés. Ainsi, une caractérisation des poubelles vendéennes permet d’anticiper l’évolution de la gestion de ces déchets qui sont corrélés à l’évolution du mode de vie/consommation des Vendéens.

La caractérisation des poubelles permet de s’apercevoir que les biodéchets y occupent une place importante puisqu’ils représentent plus de 40 % des déchets. Cette part importante de biodéchets interroge.

Sachant que la plupart des habitations sont pavillonnaires,  la mise en place du compostage individuel est aisément réalisable. La preuve, près de 120 000 composteurs individuels sont présents dans les jardins. Le compostage en tas existe, il n’est pas dénombré. Le compostage collectif existe également : 80 installations sont en place auprès d’établissements collectifs. Il existe aussi quelques plateformes sur le département gérés par des bénévoles. Alors, comment expliquer ce 40 % de déchets fermentescibles encore présents dans la poubelle vendéenne ?

Les déchets recyclables gérés par Trivalis représentaient  plus de 212 000 tonnes en 2020. Le syndicat y fait le constat que la proportion de déchets papier continue de diminuer alors que la part des emballages plastiques augmente toujours chaque année, avec plus de 6 % en 2020 par rapport à 2019. Les déchets de déchèterie diminuent en 2020 par rapport à 2019, du fait de la fermeture, pendant 2 mois, au premier confinement. Notons que la majorité des déchets déposés en déchèterie ont droit à une deuxième vie ; 14 filières de recyclage sur 16  filières de tri.

Les centres de transfert répartis sur l’ensemble du département permettent d’optimiser le transport des emballages, du papier et des ordures ménagères.

Les emballages sont acheminés sur le centre de tri départemental situé au centre du département. Ce centre de tri permet de séparer les matériaux selon leur nature (plastique, acier, aluminium, carton) et d’extraire les indésirables. Les matériaux sont ensuite compactés et envoyés aux filières de recyclage situées en France et en Europe.

 

N’hésitez pas à regarder la vidéo « VENDEE TRI – Publireportage » en bas de l’article.

Trivalis gère aussi la valorisation des déchets organiques. Pour éviter l’enfouissement de la matière organique, le syndicat vendéen a mis en place deux usines de tri-compostage, 4 plateformes de compostage et 5 plateformes de compostage de quartier.

Les deux usines de tri-compostage basées à Saint-Christophe-du-Ligneron (Nord-Ouest) et à Château d’Olonne (Sud-Ouest) permettent d’extraire les déchets fermentescibles présents dans les ordures ménagères. Ce traitement permet de valoriser ces déchets en compost qui serviront d’intrant sur les terres agricoles. Ce traitement permet également de ne stocker que les déchets non valorisables. Le traitement de 4 kg de biodéchets permet d’obtenir 1 kg de matière organique compostable :

  • ¼ de la matière va s’évaporer lors du traitement
  • ½ de la matière, en majorité des inertes, sera destinée à l’enfouissement
  • ¼ de la matière deviendra du compost

 

N’hésitez pas à regarder voir la vidéo « Trivalandes – Un site de traitement pour nos déchets » en bas de l’article.

Pour proposer un compost répondant aux besoins des agriculteurs du territoire, Trivalis travaille main dans la main avec la Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire. Cette coopération permet de connaître les besoins du monde agricole quant à la qualité du compost et de trouver les agriculteurs qui utiliseront ce compost. Ce travail a permis de faire ressortir le besoin d’ajouter 20 % de compost de déchets verts au compost pour structurer le produit.

Cette collaboration permet aussi de juger de la viabilité de ce compost avec un suivi de l’efficacité de cet amendement par rapport à un autre en partenariat avec des agriculteurs qui réserve une parcelle d’essai/suivi sur leurs terres. Ce suivi permet ainsi de constater l’efficacité de ce compost made in Vendée.

En plus d’assurer la gestion des déchets des Vendéens, la mission du syndicat départemental va bien plus loin. Trivalis met un point d’honneur sur la prévention et la sensibilisation des populations.

La nouvelle bête noire : la quantité croissante des emballages. Trivalis met en place une toute nouvelle campagne de communication sur ce thème. Un sondage de décembre 2020 auprès de 400 Vendéens a mis en lumière que 94 % d’entre eux se disaient avoir une conscience environnementale. Conscience environnementale qui se traduit, pour la plupart, par le simple geste du tri. Pour ces mêmes sondés, 53 % témoignent avoir acheté moins d’emballage.

Ce constat permet au syndicat départemental d’illustrer sa campagne de communication 2021 (voir affiche ci-dessous) diffusée à grande échelle : spots publicitaires télévisés et radiophoniques, insertions publicitaires dans les journaux et affichage sur les routes.

Une nouvelle étude sera réalisée en 2022 pour voir si un changement de consommation s’est opéré, si le 53 % est dépassé…

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