ReTuna

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues ReTuna, le premier centre commercial de recyclage au monde Web : ReTuna Contact : info@retuna.se Localisation : Eskilstuna, Suède Date de rencontre : 7 juin 2023 Maturité du projet : Mature Achats responsables Recyclage Réduction des déchets A Eskilstuna, en Suède, se trouve le premier centre commercial au monde à vendre des produits 100% issus du recyclage. Nous avons eu la chance de découvrir ce supermarché avant-gardiste aux côtés de Simon Glimtoft, le gestionnaire du centre, qui nous a dévoilé ses coulisses. C’est en 2015 que ReTuna a été construit, par l’initiative d’EskilsTuna, municipalité de 160 000 habitant.e.s. Cette décision fait partie d’une ambition plus large de la municipalité de réduire ses émissions de CO2 de 80% d’ici 2030. Un projet d’une telle ampleur a nécessité un investissement d’environ 7 millions d’euros, qui ont permis de mettre à disposition des citoyens d’EskilsTuna non pas seulement un centre commercial, mais aussi une déchetterie, un centre de recyclage, et un lieu de découverte et d’apprentissage du monde de la seconde-main. Penser un système attractif A la création de ReTuna s’est posée la question de l’approvisionnement en matériaux. Il a fallu faire en sorte que les habitant.e.s de la ville privilégient ReTuna pour se débarrasser de leurs déchets en rendant ce système plus pratique que les autres.  Ce fut un succès. Les terrains précédemment utilisés par les habitant.e.s pour jeter leurs déchets furent immédiatement abandonnés au profit de ReTuna. En effet, rien de plus simple : une main d’œuvre accueille les arrivant.e.s et les aide à jeter leurs déchets, avant de les trier. Environ 70 personnes travaillent à ReTuna. Chaque employé.e aident à encourager les citoyen.ne.s à venir poser leurs déchets à ReTuna en leur faisant se sentir fièr.e.s d’agir écologiquement. 13 boutiques aux offres variées ReTuna collecte tous types d’articles pour remplir les étagères des magasins. 700 tonnes d’habits sont collectées chaque année, à l’échelle de deux municipalités. Les articles qui ne peuvent pas être réutilisés en magasin sont vendus à des services de seconde-main, et 4,5% sont brûlés pour fournir de l’énergie. De même, une très grande quantité de meubles arrive chaque jour, dont du mobilier de bureau laissé par la municipalité. Beaucoup de personnes déposent leurs articles de sport (skis, club de golf, etc.) encore en très bon état, qui sans ReTuna auraient été jetés. On peut aussi retrouver des livres, du matériel électronique, et bien plus encore. En 2021, un IKEA s’est installé dans le centre. Pour l’enseigne, cette boutique est l’occasion de tester auprès des client.e.s de nouveaux articles. Les idées qui naissent à Eskilstuna sont ensuite élargies à d’autres antennes. IKEA montre ainsi l’exemple à d’autres grandes chaînes de magasins qui pourraient hésiter à se lancer dans le recyclage que c’est un investissement qui peut être rentable. Chaque boutique doit présenter un cahier des charges précis des articles qui lui sont nécessaires. Les employé.e.s trient ensuite les articles selon ce cahier des charges.  Les propriétaires des boutiques sont chargé.e.s de laver et de remettre à neuf les articles. Ce qui ne va pas en magasin est recyclé. Pour des personnes souhaitant développer leur boutique, ReTuna est le lieu idéal. En effet, tout est fait pour les que les vendeur.euse.s ne se retrouvent pas en difficulté. Les boutiques appartiennent à leurs gérant.e.s qui paient un loyer plus faible quand dans des centres commerciaux conventionnels et si une boutique n’est pas rentable, elle peut demander à rompre son contrat sans compensation financière. Transmettre le goût du recyclage En plus d’être un supermarché, ReTuna développe de nombreux projets parallèles en lien avec le recyclage. Dans ces projets, on peut notamment trouver une école pour adultes : un programme d’un an permettant d’apprendre tous les secrets du recyclage afin de pouvoir les appliquer à son mode de vie. ReTuna a aussi développé un projet d’éducation circulaire auprès des écoles maternelles : CirkuLäran. Pour éviter que les enfants n’utilisent des nouveaux matériaux pour leurs activités manuelles, le centre a décidé de mettre à disposition des écoles des matériaux recyclés. Aujourd’hui, chaque école maternelle de la municipalité participe à ce programme. Les professeur.e.s suivent des ateliers pour apprendre à utiliser les différents matériaux avant de les ramener à l’école. Il est prévu d’élargir le projet aux écoles primaires et aux lycées : 4 établissements ont déjà tenté l’expérience. « It’s not holding back, it’s but using what they already have. It’s a smarter way to live. » « Il ne s’agit pas de se restreindre, mais d’utiliser ce que l’on a déjà. C’est une façon plus intelligente de vivre. » Simon Glimtoft, gestionnaire du centre A ReTuna sont aussi organisés des ateliers et des conférences, notamment auprès d’autres municipalités ou des chef.fe.s d’entreprise pour les sensibiliser à l’économie circulaire et à la durabilité. Si d’autres centres commerciaux du même type se sont développés par la suite, ReTuna continuent à diffuser leur message en espérant inspirer de plus en plus de personnes à mettre en place un projet similaire. Enfin, ReTuna héberge de nombreux.ses artistes. Certain.e.s propriétaire de boutique proposent des ateliers comme par exemple des cours de céramique, et des évènements sont organisés pour permettre aux artistes de présenter leurs œuvres à partir de matériaux recyclés. Et après ? Aujourd’hui, un magasin en ligne est en cours de développement. Il serait sous la forme d’une vente aux enchères : les client.e.s choisiront leur prix d’achat à partir d’un bas prix fixé. Ce système permettrait aux vendeur.euse.s d’évaluer la valeur de leurs produits. ReTuna a également pour projet de se développer en créant un lieu où les adultes pourront venir travailler les matériaux et articles déposés. Ce banc est fait à partir d’accoudoirs de chaises jetées. En tant que déchets, ces accoudoirs ne valaient rien tandis que le banc a une valeur de 10 000 euros. « There is value to trash if you use your fantasy and can create something new with it. » « Les déchets ont de la valeur si l’on utilise son imagination et si l’on peut en faire quelque chose de

Beescoop

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues BeesCoop Web : https://bees-coop.be/ Contact : contact@bees-coop.be Localisation : Bruxelles, Belgique Date de rencontre : 25 mars 2023 Maturité du projet : Mature Economie sociale et solidaire Transition alimentaire Repenser notre rapport aux produits que nous consommons en s’intéressant davantage à leur origine, leur accessibilité ainsi qu’à la juste rétribution des producteur.ice.s est essentiel à la réussite d’une transition alimentaire. Et l’émergence de structures telles que BeesCoop, porteuses de nouveaux modèles de consommation, est alors primordiale. un supermarché coopératif pour un changement de paradigme BeesCoop, ou Coopérative Bruxelloise Ecologique, Economique et Sociale, est un supermarché coopératif situé au cœur du quartier de Schaerbeek dans la capitale belge. Ouvert depuis 2017, BeesCoop naît du regroupement de jeunes bruxellois.e.s, désireux.se.s de trouver un moyen de détourner notre consommation du monopôle des grandes enseignes. L’objectif est de créer un modèle d’approvisionnement et d’achat respectueux des humains et de l’environnement, et rémunérant justement les producteur.ice.s, trop souvent délaissé.e.s par les grandes surfaces et soumis.e.s à la compétition déloyale du marché international. Initialement un GASAP (équivalent des AMAP en France), BeesCoop se transforme alors progressivement en véritable supermarché coopératif, s’inspirant de certains modèles fonctionnels à l’étranger, tels que la Louve à Paris ou Park Slope à New York et regroupe aujourd’hui 2000 coopérateur.ice.s. coopérer pour mieux consommer Au centre du modèle : les coopérateur.ice.s « Le magasin c’est nous »  Thierry, coopérateur Le modèle d’un supermarché coopératif repose sur ses coopérateur.ice.s qui portent un triple rôle : Celui de propriétaire, en achetant au moins une part de la coopérative (équivalente à 25 €) Celui de travailleur.euse bénévole, en s’engageant 3h toutes les 4 semaines, lors d’un « shift », à participer au fonctionnement du magasin (approvisionnement, caisse, mise en rayon…) Celui de client.e, car ces engagements permettent alors aux coopérateur.ice.s d’acheter leur produits dans le supermarché Mais quels en sont les avantages ? Et bien celui de pouvoir disposer de nombreux produits sains, écologiques et équitables, dans une structure soucieuse de la juste rémunération de ses producteur.ices, et surtout à prix nettement plus accessible que dans les autres surfaces d’achat, à qualité équivalente. Et l’appartenance au projet de BeesCoop en tant que coopérateur.ice.s n’est pas seulement ouvert aux consommateur.ice.s individuel.le.s, mais également à des associations (ASBL) ou d’autres structures, qui peuvent investir dans le supermarché et prendre part à la coopérative. C’est par exemple le cas du Boentje Café (article), café zéro déchet membre de la coopérative, mais qui, en étant exempté de travail lors des shifts, offre des réductions aux coopérateur.ice.s en échange sur les produits qu’il propose. Cette collaboration entre projets, très présente dans la capitale belge, permet de tisser progressivement un réseau à l’échelle de la ville, et participe ainsi à leur rayonnement et à leur épanouissement. Comment rendre tout cela rentable et autonome ? BeesCoop suit un modèle d’économie sociale et solidaire, et se base ainsi sur les principes suivants : Le volontariat La démocratie La primauté de l’homme et des services rendus sur le capital En gros, tout cela signifie que l’objectif premier du modèle n’est pas de générer une plus-value purement monétaire, mais de pouvoir créer un fonctionnement aux externalités sociales et environnementales positives, et cela par la force de l’engagement et de la solidarité citoyenne. Ainsi, là où l’une des finalités d’un modèle conventionnel serait de chercher un profit économique, tout en devant financer l’ensemble des consommations intermédiaires, BeesCoop place l’humain au premier plan, en cherchant avant tout à satisfaire des engagements sociaux tels que la juste rémunération des producteur.ice.s et le maintien de produits de qualité à prix accessible. Les seules entrées d’argent, issues de très faibles marges  (un produit acheté à 1€ est revendu à 1,2€)  et de l’achat des parts par les coopérateur.ice.s, servent uniquement au fonctionnement de base de la structure et au financement de quelques salarié.e.s. Tout cela est permis par la force sociale issue de l’engagement bénévole : plus besoin d’argent pour faire tourner la machine, les coopérateur.ice.s s’en chargent 3h par mois, préférant les bénéfices sociaux et alimentaires qu’iels en retirent plutôt qu’une rétribution financière brute. Les dépenses normalement nécessaires dans un système conventionnel sont ici évitées, et cela permet alors de combiner une marge quasi nulle à des prix attractifs.  « Il y a un certain orgueil, une certaine fierté de faire partie de ça, d’y apporter ma petite contribution, je trouve que c’est une richesse » Anna Maria Bagnari, coopératrice Des produits sains, ethiques et accessibles « On essaie d’en faire un one stop shopping, de trouver en un seul endroit tout ce qui est nécessaire aux ménages » Marie B. Carlier, coopératrice En effet, la volonté de BeesCoop est de posséder une gamme suffisamment large de produits: un passage au supermarché suffit pour acheter l’ensemble des produits alimentaires ou d’hygiène de première nécessité, et limite ainsi le besoin d’aller compléter ses courses dans une autre surface de distribution. La priorité est donnée aux petit.e.s producteur.ice.s locaux. Ensuite, certains produits sont issus de groupements de producteur.ice.s ou de grossistes. Dans tous les cas, BeesCoop tient à privilégier des relations directes et à n’utiliser que le circuit court. Afin de dépasser une relation purement commerciale, la coopérative s’employait à organiser des rencontres et évènements de partage entre coopérateur.ice.s et producteur.ice.s, tels que des ateliers de cuisine, ou des sessions de travail dans les champs, afin d’aider les agriculteur.ice.s. Aujourd’hui, le manque de place dans les locaux ne permet plus vraiment la tenue de ce type d’évènements, mais les coopérateur.ice.s ont à cœur de perpétuer le lien social qui les unit avec les producteur.ice.s. Par ailleurs, l’origine et la qualité des produits est étudiée consciencieusement, et ceux-ci doivent d’ailleurs respecter divers critères. Par exemple, les produits ayant été acheminés en avions, cultivés en serres chauffées ou contenant des OGM ou additifs nocifs sont exclus. A l’inverse les produits biologiques et locaux sont bienvenus. Pour chaque produit, une étiquette contient de façon exhaustive l’ensemble des informations à savoir et spécifie ainsi sa qualité. Afin de garantir l’accessibilité de certains produits, la coopérative

Loos-en-Gohelle

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Loos-en-Gohelle Web : https://loos-en-gohelle.fr/ressources/ Contact : https://loos-en-gohelle.fr/contacter-ma-mairie/ Localisation : Loos-en-Gohelle, Pas-de-Calais (62) Date de rencontre : 21-22 mars 2023 Maturité du projet : Mature Monnaie locale Implication citoyenne Loos-en-gohelle ? Petite ville de 7 000 habitant.e.s située au cœur du bassin minier dans le Pas-de-Calais, la commune de Loos-en-Gohelle est reconnue nationalement par l’ADEME comme démonstrateur de la conduite du changement vers la ville durable depuis 2014.  Nous sommes donc partis à la rencontre de celles et ceux qui façonnent cette ville et sa dynamique afin de comprendre comment Loos-en-Gohelle, ancienne cité minière où plus de 5 000 mineurs descendaient chaque jour « au fond » rayonne aujourd’hui à l’international sur les questions du développement durable, de conduite du changement et d’implication citoyenne. L’histoire de loos-en-gohelle : oser se réinventer Avant les mines, les 800 Loossois.es vivaient de l’agriculture. La découverte du charbon change drastiquement la dynamique démographique et paysagère de la ville. De 800 habitant.e.s en 1850, la commune passe à 2 400 habitant.e.s en 1880 puis 7 944 habitant.e.s en 1962 au plus fort de la production. Sur ce territoire où les mines étaient propriétaires des maisons, des aires de jeux, des associations et des jardins individuels, l’épuisement du charbon, ressource naturelle limitée, approchait à grand pas. En effet, la fermeture des mines prévue pour 1986 signifiait des pertes d’emplois massives, un modèle économique non viable et également une certaine honte et une certaine colère. C’était une crise économique mais également sociale, presque tous les mineurs mouraient très tôt de la silicose, et également écologique : cours d’eau inversés, pollution de l’eau drastique et affaissement du sol.  « On savait qu’on courait vers une fin inéluctable et que quand notre modèle s’effondrerait, il ne resterait plus rien » Geoffrey Mathon, maire de Loos-en-Gohellle Alors dès 1984, deux avant la fermeture des mines, le maire de l’époque a une vision claire : il faut se réinventer sans se renier et en qualifiant les atouts du modèle actuel que sont la très forte solidarité, l’expertise et l’envie commune de faire des choses. C’est d’abord sur la culture que s’appuie la commune pour se réinventer, en créant un festival dès 1984, les Gohelliades, qui consiste à exposer pendant quinze jours tous les savoirs faires du territoire, tous les projets qui donnent du souffle et qui permettent aux gens de se représenter un avenir plus durable. C’est d’abord un formidable outil d’éducation populaire et cela permet également aux Loossois.es de reprendre du pouvoir sur leur propres vies, pouvoir auparavant entériné par le système minier qui contrôlait absolument tout. De nombreux projets artistiques ont eu lieu sur les terrils et autour de l’histoire minière, permettant de porter un nouveau regard sur cette histoire locale et d’en finir avec la honte. Juin 2012 signe l’aboutissement d’un travail collectif mené notamment par Jean-François Caron, fils de Marcel Caron et maire à sa suite : le bassin minier et les terrils de Loos-en-Gohelle sont reconnus au patrimoine mondial de l’UNESCO. Origine des Gohelliades, source : ville de Loos-en-Gohelle « Les terrils soit on les regarde comme un mont de déchets, soit on les regarde comme un formidable signal de notre histoire, un endroit plein de biodiversité. Offrir ces espaces-là permet aussi de changer les regards, de se représenter différemment les choses. » Geoffrey Mathon, maire de Loos-en-Gohellle Aujourd’hui, Loos-en-Gohelle est devenue un laboratoire d’expérimentation du développement durable. Elle héberge notamment un pôle de référence du développement durable au niveau de la Base 11/19, dernière fosse d’extraction en activité à Loos, où se côtoient le Cerdd, le CD2E, une pépinière accueillant des éco-entreprises, le théâtre de l’écoconstruction, le pôle de compétitivité national de l’économie circulaire, etc. L’implication citoyenne : favoriser l’émergence d’idées et la responsabilisation de chacun.e Comment les citoyen.ne.s sont intégré.e.s dans les processus d’action de la commune ? PLU participatif, forum local, groupes de travail : ces formes de rassemblement sont monnaie courante à Loos-en-Gohelle.  Mais l’un des dispositifs dont la commune est la plus fière, c’est le programme « Fifty-Fifty ». L’idée était de déverrouiller le pouvoir d’action et de proposition des citoyen.ne.s dans une société très encadrée et hiérarchisée. Ainsi, si les citoyen.ne.s ont des projets ou des idées, iels peuvent les réaliser main dans la main avec la mairie. Au-delà d’une simple consultation où les citoyen.ne.s se plaignent et la mairie agit, on rebondit sur les énergies négatives pour les transformer en volonté d’action positive.  Exemple avec l’un des premiers 50-50 : les citoyens trouvent que les rues ne sont pas assez fleuries, alors la mairie a financé les bacs et les plantations et les citoyen.ne.s les entretiennent. Pourquoi impliquer les citoyen.ne.s ? Geoffrey Mathon exprime deux raisons principales : la première est que les gens ont perdu confiance et espoir en la politique et la seconde est que l’expertise d’usage est absolument nécessaire quand on veut transitionner vers un modèle inconnu.  Les avantages sont doubles : pour les habitant.e.s, cela leur permet de reprendre en main leur pouvoir d’action, d’apprendre à travailler ensemble et aussi de comprendre quelles sont les problématiques rencontrées par les collectivités locales. C’est ainsi un formidable outil d’éducation populaire car il y a un réel processus de responsabilisation des citoyen.ne.s et à la fin, beaucoup de fierté gagnée. Pour la commune, l’implication citoyenne est certes un investissement en temps et en énergie, mais c’est également du retour sur investissement matériel et immatériel : respect des biens publics, autonomisation des citoyen.ne.s, confiance, reconnaissance. L’évènement « Faites in Loos » est la concrétisation de cette implication citoyenne. Chaque année avant les fêtes de fin d’année, la commune engage un journaliste pour accompagner et coacher des citoyen.ne.s dans le récit des Fifty-Fifty qu’iels ont réalisé.e.s. Pour Geoffrey Mathon, ces restitutions suscitent vraiment le désir et montre qu’en fait, c’est vraiment faisable. Le fait d’alimenter la machine par des expériences très concrètes, par des témoignages de pairs à pairs permet d’amplifier les volontés des un.e.s et des autres.  « Si lui a fait ça, est-ce que j’ai des excuses à ne pas bouger et amener des réponses au

Azuvia : la dépollution écologique des eaux

Azuvia - dépollution écologique des eaux

Azuvia Consommation responsable Eco-conception   FRANCE Web: www.azuvia.fr/ Contact: contact@azuvia.fr Localisation: Avignon (84) Secteur: Dépollution des eaux Date de création: 2019 Date de rencontre: Avril 2021 Maturité du projet: En développement La phytoépuration et l’hydroponie au service de la dépollution des eaux Aperçu Histoire du projet Azuvia est une jeune start-up basée à Avignon utilisant l’association phytoépuration/hydroponie au service du traitement des eaux des piscines et pour la dépollution des eaux effluents liquides industriels. Cette entreprise, fondée en février 2019, propose deux types de produits adaptés à deux marchés bien différents: la Serre Filtrante pour transformer les piscines en piscine naturelles et des systèmes sur mesure de traitement biologique des effluents industriels. Chiffres clés La France est le deuxième marché mondial de la piscine. ⅔ des piscines naturelles française sont dans le sud du pays pour une piscine naturelle classique, la zone de filtration nécessite quasiment autant d’espace que la zone de baignade Piliers de l’économie circulaire Consommation responsable avec l’utilisation d’un système low tech permettant de traiter l’eau de façon optimale des particuliers et des professionnels. Écoconception à travers le travail quotidien, en interne, sur la durabilité du produit et le choix des matériaux utilisés. fonctionnement du projet Azuvia utilise l’association phytoépuration/hydroponie pour assurer le traitement des piscines naturelles des particuliers ainsi que la dépollution des effluents liquides des industrielles. L’entreprise a mis au point un produit permettant d’optimiser ces processus naturels à travers la commercialisation de leur premier produit : La Serre Filtrante. Pour comprendre comment le système fonctionne, une vidéo explicative se trouve à la fin de l’article 1. Qu’est ce qu’une piscine naturelle? Née il y a une vingtaine d’années en Allemagne et en Autriche, la piscine naturelle est un espace de baignade écologique et sans produits chimiques contrairement à une piscine conventionnelle. Les piscines naturelles “classiques” sont composées de deux zones: La zone de baignade La zone de lagunage abrite un véritable écosystème composé de plantes aquatiques et de micro-organismes ayant comme capacité de filtrer l’eau et de l’épurer. L’action de cet écosystème permet de purifier l’eau de la zone de baignade et d’empêcher le développement d’organismes aquatiques indésirables dans un espace de baignade comme des microalgues. Azuvia utilise le même procédé que celui de la zone de lagunage, mais de manière verticale en hors sol,  dans sa serre filtrante.  2. En quoi consistent la phytoépuration et l’hydroponie? La phytoépuration consiste à mettre à profit le métabolisme des micro-organismes présents naturellement au niveau racinaire des plantes. Les micro-organismes vont minéraliser les polluants contenus dans l’eau et rendre ces composés accessibles aux plantes. Les plantes vont absorber ces éléments. La phytoépuration se base donc sur la symbiose entre les plantes et les micro-organismes. Les plantes utilisées dans un système de phytoépuration sont choisies pour leur capacité de dépollution. Ce sont les plantes qui sont le réceptacle final de ces résidus. L’hydroponie correspond à une technique de culture hors sol. Les plantes évoluent dans un substrat inerte remplaçant le sol et surnageant dans une solution nutritive. Le système racinaire est donc plongé à nu dans cette solution. Ce système de culture permet d’obtenir un système vertical et donc de maximiser l’occupation spatiale de l’espace de culture. Azuvia utilise ces deux procédés que sont la phytoépuration et l’hydroponie dans ses serres filtrantes pour assainir l’eau des piscines naturelles et les eaux industrielles. 3.Comment et pourquoi Azuvia associe ces deux procédés? A travers la conception d’une serre filtrante, Azuvia remplace la zone de lagunage par un système hydroponique permettant de maximiser la surface au sol en proposant un système de filtration vertical.  L’eau de la piscine est pompée du bassin de baignade vers la serre filtrante. Elle passe par un ensemble de gouttières contenant des plantes (et les microorganismes). L’eau s’écoule de façon gravitaire avant de retourner, apte à la baignade, dans la piscine. La partie dépollution des eaux industrielles est également stratégique pour l’entreprise. En effet, 80% des eaux usées dans le monde ne sont pas traitées avant relargage dans l’environnement [1]. Parmi les pollutions aquatiques les plus répandus, il y a la pollution azotée que l’on retrouve dans l’eau sous forme de nitrates. Ces nitrates sont ainsi à l’origine du phénomène d’eutrophisation. Ce processus correspond à un dérèglement du cycle de l’azote qui se traduit par le développement d’organisme consommant l’oxygène présent dans le milieu. Ce phénomène contribue à la mort d’un écosystème. La technologie d’épuration et de filtration mise en place par Azuvia permet notamment de traiter des eaux riches en éléments azotés. Les nitrates vont être rendus accessibles aux plantes graces à l’activité métabolique des microorganismes rendant ainsi l’eau nettoyée de ces éléments azotés 4. Vers un modèle économique davantage circulaire La jeune entreprise a la volonté d’implémenter les notions de circularité dans son modèle économique. Ainsi, un travail de sourcing est fait pour trouver des matériaux et des filières de production durable. L’équipe œuvre également à une solution de fin de vie du produit. approche de développement durable Bénéfices environnementaux Azuvia propose une solution optimale permettant d’assainir l’eau d’une piscine naturelle. Son expertise lui permet de répondre également aux enjeux liés à la dépollution des eaux industrielles notamment issus d’une pollution azotée. Sources: [1] Azuvia Retour à l’encyclopédie Newsletter CirculAgronomie Abonnez-vous Facebook Youtube Linkedin Instagram Mentions légales   Protection des données Copyright CirculAgronomie 2020

Ze Drive

Ze Drive Allongement de la durée de vie Approvisionnement durable Consommation responsable Economie de la fonctionnalité   FRANCE Web: https://zedrive.fr/ Contact: contact@zedrive.fr Localisation: Saint-André-de-Cubzac (33) Secteur: Drive zéro-déchets Date de création: 2020 Date de rencontre: 19/04/2021 Maturité du projet: Mature Aperçu Histoire du projet Ze Drive a été créé par deux co fondatrices : Laura et Célia. Laura était ingénieure agronome et connaissait déjà de nombreux producteurs locaux de par son précédent métier. Célia était professeur des écoles. Toutes deux avaient la volonté de changer de travail et de se lancer dans la création d’un drive zéro-déchet, suite à la vidéo Brut Nature sur le drive tout nu. Début 2019, elles ont intégré un incubateur de projet : ETICoop, leur permettant d’avoir des soutiens techniques et un regard extérieur sur le projet. Elles quittent leur travail en juillet 2019 et le 14 février 2020 reçoivent leur première commande. Elles bénéficient d’un afflux de clients massif à la suite du confinement et à la fuite des consommateurs de la grande distribution. Elles ont décidé d’implanter Ze Drive à Saint-André-de-Cubzac pour des raisons personnelles dans un premier (logement) ainsi que pour sa bonne position géographique. Les loyers y sont moins élevés qu’à  Bordeaux, la ville est au croisement de plusieurs départementales, au bord de l’autoroute A10, et en amont du Pont d’Aquitaine permettant d’éviter les bouchons (un atout majeur pour capter les fournisseurs du Nord Gironde). Chiffres clés 200 paniers par semaine 100 producteurs réguliers (le nombre varie selon les saisons) plus de 1000 produits en ligne sur le site plus de 1200 familles accompagnées dans leur démarche zéro-déchets Piliers de l’économie circulaire Approvisionnement durable avec un travail sur le sourcing des produits.Consommation responsable par la démocratisation d’une consommation zéro déchet, locale (60%), et de produits répondant à des critères de production strictes (80% bio).Allongement de la durée de vie des ‘emballages’ : il n’y a plus d’emballage à usage unique mais des contenants réemployés (bocal en verre ou des sacs en coton).Économie de la fonctionnalité à travers la consigne inversée : Ze Drive conditionne tous ses produits dans des contenants réutilisables que l’on ne paye pas plus cher au moment de sa commande, mais pour lesquels on obtient un avoir de 10 centimes par contenant ramené la fois suivante. Ze Drive les lave et les remet dans le circuit. fonctionnement du projet Pour écouter Laura Boudier présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. Un drive zéro déchet pour tous Ze Drive est un drive zéro déchet qui propose une large gamme de produits locaux, nationaux (pour ce qui ne peut pas être trouvé localement) et hors de nos frontières (les produits considérés comme produits de consommation courante qu’on ne trouve pas en France métropolitaine. C’est par exemple le cas de la banane, du thé et du café). Le but est d’éviter de cumuler les commerces pour faire ses courses : le consommateur doit trouver tous les produits dont il a besoin au même endroit.   Les clients choisissent leur lieu de retrait et valident leur commande en sélectionnant le créneau de leur choix : Sur Saint-André-de-Cubzac :  les mercredis de 10H à 19H les vendredis de 10H à 19H les samedis de 10H à 13H Ou sur l’un des points de retrait hebdomadaires : Villenave d’Ornon les jeudis de 17H à 19H Libourne les vendredis de 16H à 19H Lormont les samedis de 10H30 à 12H30 Bordeaux, les mercredis de 17H à 19H (à partir du 19 mai) 2. Des contenants non consignés Ze Drive fonctionne avec un système de consigne inversé. Lors de sa commande, le client paie uniquement le prix de ses produits. Les contenants ne sont pas facturés en plus. Afin d’avoir le meilleur taux de retour possible sur ses contenants, Ze Drive utilise le principe de la consigne inversée : le client bénéficie d’un bon d’achat de 0.10€ pour chaque contenant rendu. Une fois récupéré, les contenants (bocaux en verre et sacs en tissus) sont lavés avant d’être réintroduits dans le circuit. Le système de consigne s’applique aussi avec certains fournisseurs. Certains contenants spécifiques sont rendus aux fournisseurs : bacs de glace, bouteilles, flacons des cosmétiques… 3. Des produits diversifiés et sélectionnés avec soin Ze Drive propose plus de mille références sur son site internet, réparties comme suit : 80% de références alimentaires et 20% de références non alimentaires. Parmi les références, 80% sont issues de l’agriculture biologique et 60% sont locales. Les 40% restants sont des produits français ou soumis à un sourcing particulier. Ze Drive a à cœur de proposer des produits éthiques et respectueux du vivant. La volonté première étant de rester sur de petites productions bio et locales. Ze Drive propose un grand nombre de références permettant aux utilisateurs du service de faire toutes leurs courses au même endroit. Les clients ont par ailleurs la possibilité de commander du poisson frais grâce à un partenariat avec la structure éco-responsable Poiscaille.  Ze Drive cherche à rendre son service accessible au plus grand nombre, sans être trop élitiste. Le but est donc de proposer plusieurs gammes de produits : de la pépite bio issue d’une petite production locale, avec un prix valorisant le travail du producteur, au produit bio issu d’une plus grosse structure, pas forcément locale, qui est en capacité de proposer des prix plus accessibles aux petits budgets. approche de développement durable Bénéfices environnementaux L’initiative zéro déchet de Ze Drive permet de lutter contre la production des déchets engendrés par les emballages ménagers à usage unique et le suremballage. Le développement de ce type de projet permet de démocratiser la réutilisation des contenants et d’arrêter l’usage d’emballages plastiques non réutilisables. Bénéfices économiques Le développement du drive permet de développer le tissu économique bordelais en s’appuyant sur le circuit court via l’approvisionnement auprès de producteurs locaux. Bénéfices sociaux Ze Drive bénéficie de l’agrégation ESUS : entreprise de l’économie sociale et solidaire. Les notions d’impact environnemental et social sont inscrites dans les statuts de l’entreprise. Concrètement,

A La Ferme d’Aunis

A La Ferme d’Aunis Approvisionnement durable Consommation responsable   FRANCE Web: https://www.a-la-ferme-d-aunis.com Contact: alafermedaunis@gmail.com Localisation: Surgères (17) Secteur: Magasin de producteurs Date de création: 2010 Date de rencontre: 15/04/2021 Maturité du projet: Mature Un magasin de producteurs  Aperçu Histoire du projet A La ferme d’Aunis est un magasin de producteur basé à Surgères en Charente-Maritime (17). Le magasin de producteurs est organisé sous la forme d’une association dont le président est Emmanuel Bonacki. Ce magasin alimentaire propose une large gamme de produits allant des fruits et légumes à la viande en passant par les produits laitiers alimentés par 33 producteurs situés dans un rayon de 100 km autour du point vente. Chiffres clés 33 producteurs des produits locaux à moins de 100 km du lieu de vente Piliers de l’économie circulaire Consommation responsable avec des produits locaux, de saison et s’inscrivant dans une démarche d’agriculture durable.  Approvisionnement durable avec commercialisation des produits agricoles limitant le nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur. fonctionnement du projet Pour écouter Laurence Février présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. La genèse du projet En 2009, un des amis d’Emmanuel Bonacki ouvre un magasin de producteurs à La Rochelle : Panier de nos campagnes. C’est le tout premier magasin de producteur de Charente Maritime qui voit le jour. Il émet l’idée de monter un magasin du même type sur Surgères, en partenariat avec la chambre d’agriculture.   En 2010, l’association est créée et compte 6 membres. Lle moment est venu de trouver un local. L’association a donc loué un local qualifié de haute qualité environnementale (HQE). Le local est autonome en chauffage et concorde avec la démarche de circuit court. Le magasin ouvre en septembre 2011 et compte alors 25 producteurs.  Les horaires d’ouverture sont du jeudi 14h au samedi 13h avec 1 salarié et 3 producteurs de permanence. Les objectifs fixés à l’ouverture sont de 450 clients avec un panier moyen de 35€ soit un chiffre d’affaires de 15 000€ par semaine. Le chiffre d’affaires réel est de 19 000€ par semaine.   En juillet 2015, un incendie se déclare dans une autre partie du bâtiment. La propagation des fumées rend la structure instable impliquant une fermeture du bâtiment complet. La commune leur prête alors un local relais ou le magasin reste pendant une année.   En janvier 2016, l’association part en quête d’un terrain pour y construire son nouveau magasin. L’achat du terrain s’élève à 13 000€ et la construction du bâtiment à 700 000€. Le bâtiment est de bois et se rapproche du design des bâtiments d’autrefois. Sa construction prend fin en décembre 2017 et de nouveaux producteurs se sont ajoutés au projet ce qui permet d’atteindre le nombre de 33 producteurs. Le système d’ouverture reste le même mais il y a cette fois 2 salariées et 2 producteurs de permanence. L’objectif passe à 25 000€ TTC par semaine, soit environ 700 clients par semaine avec un panier moyen de 35€. 2. De la fourche à la fourchette Lors de la création de l’association, une charte à été définie, permettant de statuer sur les producteurs pouvant faire partie du magasin. -> Le producteur doit se situer dans un rayon de 100km autour du lieu de vente. -> Il n’y a pas d’attachement particulier sur un label (bio notamment), le choix se porte  plus sur la pratique d’une agriculture raisonnée. Il n’y a pas de règles définissant ce qu’est l’agriculture raisonnée mais les producteurs se connaissent et savent comment chacun travail. -> Pour ce qui est de l’élevage : interdiction d’utiliser des OGM dans l’alimentation des bêtes. attache particulière au bien-être animal achat et revente interdit : ce qui est vendu dans le magasin doit obligatoirement venir de chez le producteur. Cette clause entraîne parfois des manquants transparence totale : le client peut avoir accès au passeport de l’animal qui indique son âge, sa provenance…   -> Obligation d’avoir des producteurs de permanence lors des journées d’ouverture : de la fourche à la fourchette.  Cette clause est présente dans la convention avec la chambre d’agriculture. Le nombre de permanence attribué à chaque producteur dépend de son chiffre d’affaire sur les ventes du magasin. -> Les producteurs doivent être affiliés MSA ou ENIM (pour les ostréiculture). L’un des bémols à une production dans un rayon de 100 km autour du point de vente est que tous les produits ne sont pas disponibles. C’est notamment le cas pour les fruits d’été qui sont peu produits dans la région. Il y a un producteur de fraises et un producteur d’abricot et de nectarine mais les récoltes sont très variables d’une année sur l’autre. 3. Une diversité de produits Le magasin présente une grande diversité de produits : viande (autruche, boeuf, porc, veau, poulet, canard, agneau, lapin, pigeon) : 7 producteurs crémerie (yaourt et beurre au lait de vache, lait et fromage de chèvre) : 3 producteurs fruits et légumes (pomme, poire, confiture, compote, betterave, herbes aromatiques, kiwi, champignons…) : 8 producteurs fleurs et plants : 2 producteurs boissons alcoolisées (bière et vin) : 3 producteurs pâtes : 1 producteur farines, pains, brioches : 2 producteurs noix : 1 producteur sel : 1 producteur miel : 1 producteur huiles et graines d’oléagineux : 1 producteur fruits de mer (huîtres, gambas…) : 2 producteurs infusion : 1 producteur oeufs de poule : 1 producteur   Le seul produit manquant est le poisson. Pour le moment, l’association n’arrive pas à trouver un pêcheur qui entre dans la charte de l’association. De plus, la contrainte est plus forte puisqu’il devrait être présent chaque semaine pour vendre son poisson. Ces jours de permanence sont des jours de pêche en moins. 4. Le fonctionnement du magasin La vente se déroule du jeudi 14h au samedi 12h30 chaque semaine. Il y a deux salariés et deux producteurs de permanence qui assurent le fonctionnement de la boutique : réassort si nécessaire, distribution de la viande, encaissement… Les producteurs peuvent livrer quand ils souhaitent

Ovive

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Ovive valorise les déchets coquilliers des ostréiculteurs en alimentation animale à destination principalement des gallinacés.

L’Echo des Bocaux

L’Echo des Bocaux Allongement de la durée de vie Approvisionnement durable Consommation responsable Economie de la fonctionnalité   FRANCE Web: https://lecho-des-bocaux.business.site/ Contact: lechodesbocaux@gmail.com Localisation: Saumur (49) Secteur: Epicerie vrac Date de création: 2016 Date de rencontre: 27/03/2021 Maturité du projet: MAture Une épicerie zéro déchet qui compte bien démocratiser le vrac aux saumurois Aperçu Histoire du projet L’Echo des Bocaux, situé à Saumur tout près de l’église Saint-Pierre, est une épicerie vrac. Cette épicerie zéro déchet de 50m² propose environ 1 200 produits principalement sous format vrac. Avec une collection de références alimentaire (⅔ des produits) et de références non alimentaires (⅓ des produits), l’Echo des Bocaux se place en tant que commerce de proximité et compte bien allier un mode de consommation zéro-déchet à la création d’un lien de proximité entre consommateurs et producteurs locaux. La fondatrice, Marion, met un point d’honneur à l’instauration d’un véritable contact avec le client pour le conseiller et l’orienter. L’idée est de revenir à la place de l’épicerie que l’on pouvait retrouver à l’époque de nos grands-parents. Chiffres clés 1 200 références en catalogue 400 clients par semaine Piliers de l’économie circulaire Approvisionnement durable à travers un travail de sourcing pour les produits vendus à l’épicerie. Il y a trois critères de sélection (schéma triptyque à faire) qui sont le vrac, le local et le bio. Pour pouvoir être vendu au sein de l’épicerie, chaque produit doit au moins cocher deux critères (tous les produits ne sont pas propice à une vente en vrac) Économie de la fonctionnalité à travers l’usage de bocaux. Les bocaux utilisés sont tous issus de récupération. Contrairement à d’autres épiceries vrac, tous les types de bocaux sont acceptés : il n’y a pas un calibre particulier. L’équipe se charge de vérifier l’état du bocal et de le nettoyer. Si le magasin a besoin de bocaux, une demande est faite dans la newsletter envoyée toutes les semaines. Les clients viennent par la suite pour donner leurs bocaux. Ce système de récupération semble porter ses fruits puisque le magasin n’a pas besoin ni d’acheter des bocaux en verre ni de mettre en place un système de consigne pour les contenants. Consommation responsable par la démocratisation d’une consommation zéro déchet, local et de produits répondant à des critères de production. Allongement de la durée de vie des contenants: on utilise plus un emballage unique mais des bocaux en verre réutilisables. fonctionnement du projet Pour écouter Marion présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. L’histoire du projet L’Echo des Bocaux est une épicerie vrac ouverte depuis 2018 dans le centre de Saumur du lundi au samedi, dans une ancienne armurerie. Ce projet, créé par Marion, fait suite à un voyage de la fondatrice en Amérique du Sud. Cette dernière se rend compte de la proximité entre producteurs et consommateurs lors de ce séjour. Lors de son retour en France, elle s’aperçoit que ce lien est éteint. C’est en partant de ce constat que Marion ouvre une épicerie vrac alliant commerce du quotidien à une consommation vrac, locale et bio accessible à tous. Son objectif depuis son ouverture est de proposer tous les produits du quotidien, de l’alimentaire au non alimentaire, de la cuisine à la salle de bain. En 2019, elle est rejointe par Ariane puis en 2020 par Chloé. Dès son ouverture, l’Echo des Bocaux est adhérent à l’association interprofessionnelle de la vente en vrac: Réseau Vrac. Cette association, ayant pour ambition de structurer et accompagner la filière du vrac,est un véritable support pour l’épicerie. Marion peut notamment s’appuyer sur l’organisme pour répondre à ses questions (juridique, réglementaire ou encore logistique) et à l’orienter vers d’autres professionnels de la filière.   Réseau Vrac, l’association interprofessionnelle pour le développement de la vente en vrac [1] Réseau Vrac est l’unique organisation professionnelle dédiée à la démocratisation du vrac en France dans le monde. Cette association structure et accélère le développement de ce nouveau marché pour donner accès à une consommation durable et responsable. Réseau Vrac fédère et accompagne plus de 1700 professionnels de la filière, distributeurs, producteurs, fournisseurs et porteurs de projet en France et dans le monde. L’association se fixe trois missions: Structurer et professionnaliser le marché du vrac avec des actions de lobbying à impact positif, la création de guides métiers, des formations à la réglementation et aux bonnes pratiques d’hygiène, des groupes de travail pour élaborer les pratiques à adopter par l’ensemble du secteur sur des thématiques données Développer la filière du vrac et un écosystème vertueux avec l’élaboration d’outils, de services, de réflexions et de partenariats permettant l’accélération des projets et activités des professionnels adhérents :  Encourager le passage au vrac avec la création de contenus pour guider les citoyens dans leur démarche vrac, la participation à des événements clés pour aller à la rencontre de tous les publics et l’aide aux villes et aux régions pour les accompagner à développer le vrac dans leurs territoires. Vous pouvez retrouvez l’ensemble des épiceries vrac près de chez vous: https://reseauvrac.org/epiceries-vrac/ 2. Des bocaux pour tout et pour tous Les produits secs, fromage et cosmétiques solides sont vendus dans des bocaux en verre. Les produits sont ainsi présentés à l’état brut.  En ce qui concerne les produits ménagés, ils sont soumis à des normes strictes. Ils sont vendus dans des bidons en plastique et chaque bidons est spécifique à un produit: on ne peut pas utiliser un récipient ayant contenu des denrées alimentaires pour y mettre des produits ménagers (et inversement). 3. Des contenants non consignés Depuis sa création en 2018, l’épicerie saumuroise n’a pas mis en place de consigne pour les bocaux en verre. L’équilibre matière est permis grâce à l’apport de bocaux vides par les clients. Si il y a un besoin de bocaux, l’équipe le fait savoir dans la newsletter hebdomadaire et les clients ramènent des bocaux en verre par la suite. Ce système semble avoir fait ses preuves puisque le magasin n’a jamais été en pénurie de bocaux. L’absence

Trivalis

Trivalis Recyclage Ecologie industrielle et territoriale Consommation responsable   FRANCE Web: https://trivalis.fr/ Contact: contact@trivalis.fr Localisation: La Roche-sur-Yon (85) Secteur: Gestion des déchets Date de création: 1997 (acquisition de la compétence traitement en 2003). Date de rencontre: 02/04/2021 Maturité du projet: Aboutie Trivalis est le syndicat mixte départemental d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée. Aperçu Histoire du projet Trivalis [1] est le syndicat mixte départemental d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée. Ce syndicat a été créé en 1997 avec la seule compétence « études ». En 2003, après transfert de la compétence « traitement » des collectivités locales, le syndicat devient opérationnel. Trivalis permet une coordination et une harmonisation départementale du traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée. Trivalis traite les  200 tonnes de déchets journaliers produits par les résidents en Vendée. En effet, en 2020, un peu plus de 5000 tonnes de déchets ont été traitées. Le traitement comprend : les opérations de transport depuis les centres de transfert et les déchèteries vers les lieux de traitement et de valorisation. l’exploitation des installations publiques de traitement des déchets en Vendée ainsi que les études pour de nouveaux équipements et leur construction. la vente des matériaux recyclables aux filières industrielles et l’écoulement du compost aux agriculteurs. Ces opérations de traitement s’inscrivent dans le cadre d’une politique issue du Plan de Prévention et de Gestion des Déchets dont la compétence est de la Région des Pays-de-la Loire depuis la loi NOTRe. Une vingtaine de syndicats départementaux, comme Trivalis, existent en France. La particularité du syndicat vendéen est qu’il est maître d’ouvrage de tous ses équipements. Chiffres clés 795 466 habitants en Vendée (DGF 2020 : y compris les touristes séjournant dans le département, correspondant en moyenne à 100 000 habitants/ans) 6 720 km² de superficie 17 collectivités en charge de la collecte et adhérentes de Trivalis 450 000 déchets traités en 2020 Piliers de l’économie circulaire Ecologie industrielle et territoriale : via les réflexions menées sur l’implantation la plus judicieuse des équipements de traitement sur le territoire vendéen afin d’optimiser les flux et rationnaliser le transport. Toutes les filières de recyclage possibles sont mises en œuvre. Consommation responsable par les différentes actions de sensibilisation à la prévention et au tri des déchets : atelier zéro- déchets, visites au sein du centre de tri départemental et d’une usine de TMB, accompagnement du retour de la consigne du verre, campagne de communication contre les emballages, etc. Ces différentes actions permettent de faire réfléchir les citoyens sur leur mode de consommation de façon à réduire leurs déchets. Recyclage et valorisation pour la majorité des déchets ménagers et assimilés de la Vendée.   fonctionnement du projet Pour écouter Marie-T Terrée présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. La place de Trivalis dans la gestion des déchets des Vendéens Le territoire vendéen est composé de 17 collectivités, représentées sur la cartographie ci-dessous. Cartographie des collectivité [Trivalis]   Ce sont les collectivités qui sont en charge de la collecte des déchets recyclables, des ordures ménagères et de la gestion des déchèteries où elles accueillent leurs usagers. Ainsi, ce sont elles qui fixent : le mode de collecte les fréquences de passage  Le prélèvement de la taxe ou de la redevance d’enlèvement des ordures ménagères due par les usagers. Toutes ces collectivités travaillent avec Trivalis dont elles sont adhérentes. Une fois la collecte des déchets effectuée, la mission de Trivalis commence : gérer les déchets en fonction de leur nature.   Le syndicat vendéen dispose d’une vingtaine d’ infrastructures pour gérer les déchets du territoire : 12 centres de transferts de déchets Un centre de tri des emballages 4 sites de stockage des déchets ultimes 2 usines de tri-compostage des ordures ménagères 5 plateformes de compostages 4 plateformes de compostage de quartier Cartographie des équipements [Trivalis]   2. Qu’est-ce que la redevance incitative ? La redevance incitative [2] vient en remplacement de la TEOM, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. La TEOM est un impôt local basé sur la valeur locative du logement (prélevée dans la taxe foncière).  La redevance incitative est la contribution qui est demandée aux usagers pour utiliser les services publics des déchets. Ces services sont les suivants : la collecte des déchets, le fonctionnement des déchèteries, le traitement et le développement de nouvelles filières de recyclage. La redevance se veut plus juste puisque son coût se base sur la production réelle de déchets des ménages. Elle s’applique à tous les utilisateurs et ne concerne pour l’instant que les ordures ménagères. En Vendée, une collectivité projette de faire payer la présentation du bac jaune en plus du bac d’ordures ménagères. Une première.   Le calcul de la redevance se base sur : une part fixe qui comprend l’abonnement au service et un forfait de base calculé à intégrant un nombre de levées de bacs ou d’ouverture de bornes de dépôts. une part variable qui s’applique en cas de levées au-delà de celles fixées dans la part fixe.   La redevance incitative présente de multiples avantages. Elle incite chacun à mieux trier ses déchets, permettant en aval de réduire la quantité de déchets enfouis. 3. La caractérisation d’une poubelle vendéenne Pour gérer convenablement les déchets produits sur le territoire, il convient de connaître la composition des déchets générés. Ainsi, une caractérisation des poubelles vendéennes permet d’anticiper l’évolution de la gestion de ces déchets qui sont corrélés à l’évolution du mode de vie/consommation des Vendéens. La caractérisation des poubelles permet de s’apercevoir que les biodéchets y occupent une place importante puisqu’ils représentent plus de 40 % des déchets. Cette part importante de biodéchets interroge. Sachant que la plupart des habitations sont pavillonnaires,  la mise en place du compostage individuel est aisément réalisable. La preuve, près de 120 000 composteurs individuels sont présents dans les jardins. Le compostage en tas existe, il n’est pas dénombré. Le compostage collectif existe également : 80 installations sont en place

Le Drive tout nu

Le drive tout nu est un drive zéro déchet permettant de faire l’ensemble de ses courses du quotidien en vrac.