Fritidsbanken

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Fritidsbanken Web : fritidsbanken.se Contact :  henric@fritidsbanken.se Localisation : Suède Date de rencontre : 12 juin 2023 Maturité du projet : Mature EFC Réemploi Loisirs emprunter des équipements sportifs Fritidsbanken – “banque de loisirs” en français – est une ONG suédoise fondée il y a presque 10 ans qui promeut le développement de bibliothèques d’équipements sportifs dans toute la Suède.  Nous avons eu l’opportunité de rencontrer Henric, le responsable communication de Fritidsbanken Sverige, ainsi qu’Edvin, employé à Fritidsbank Karlstad, l’une des plus grandes bibliothèques d’équipements sportifs du pays. “Nous avons trois piliers chez Fritidsbanken : tous les objets ont été donnés, tout est gratuit et tout le monde peut emprunter” Henric, responsable de la communication à Fritidsbanken Sverige D’une simple idée à la généralisation nationale d’un concept L’histoire de Fritidsbanken, c’est Henric qui peut nous la raconter la plus authentiquement. C’est sa femme, Carina Haak, qui en a eu l’idée il y a 10 ans. Elle trouvait étrange que l’on puisse emprunter des livres dans des bibliothèques municipales mais pas d’équipements sportifs. De plus, étant la diacre de la petite commune de Forshaga, elle était régulièrement en contact avec des mères célibataires ayant des difficultés économiques et ne pouvant pas fournir à leurs enfants les équipements nécessaires à la pratique des sports d’hiver à l’école. C’est donc à l’automne 2012 que les premiers équipements ont commencé à être collectés dans la commune de Forshaga et la première Fritidsbank a officiellement ouvert en janvier 2013, avec quelque 200 objets. Dix ans plus tard, il existe 127 Fritidsbanken dans tout le pays avec pratiquement 500 000 équipements sportifs disponibles à l’utilisation. Ces Fritidsbanken locales sont gérées à 90% par des municipalités en ayant fait la demande, les 10% restants par des associations sportives, caritatives ou des ONG. Selon Henric et Edvin, au vu de la demande constamment grandissante, elles seront très probablement toutes gérées par des municipalités d’ici quelques années, ces dernières les inscrivant à l’agenda politique. “Les employé.e.s qui travaillent ici sont payé.e.s par la municipalité parce qu’il a été décidé que c’était une initiative dans laquelle de l’argent devait être mis” Edvin – employé à Fritidsbank Karlstad Toutes les municipalités et associations gérant des Fritidsbanken locales sont ainsi membre de l’ONG Fritidsbanken Sverige qui obtient des financements notamment de la Confédération Nationale des Sports en Suède, l’Association centrale suédoise pour la promotion du sport, la région du Värmland, etc. D’où proviennent les équipements ? En principe, tous les équipements que l’on peut retrouver dans toutes les Fritidsbanken de Suède correspondent à des dons de particuliers, encouragés par l’ONG à s’en séparer s’iels ne les utilisent pas. Parfois des entreprises, des associations sportives et d’autres organisations donnent également. “Si vous ne l’utilisez pas, quelqu’un d’autre le pourrait.” Henric, responsable de la communication à Fritidsbanken Sverige Les dons sont collectés directement dans les Fritidsbanken et dans certaines grandes villes comme à Karlstad, il existe des points de dépôts plus centraux dans la ville afin de permettre à toustes de pouvoir donner sans avoir à se déplacer trop loin. Une fois l’objet donné, il est presque mis immédiatement dans le système informatique s’il est en bon état et qu’il n’y a pas de problème lié à la sécurité. Pour ouvrir une nouvelle Fritidsbank, il est conseillé d’avoir au moins 1 000 équipements pour avoir une offre complète et également pour donner une sensation “wow”, comme le décrit Edvin, qui donne envie aux gens de se fournir dans de tels lieux. C’est pourquoi les établissements ancrés depuis plus longtemps donnent une partie de leurs équipements aux nouveaux établissements qui peuvent parfois avoir du mal à s’implanter. Qui peut emprunter et comment ? Comme le stipule les piliers de Fritidsbanken : tout est gratuit et tout le monde peut emprunter. Edvin explique que les nouveaux visiteur.ice.s sont toujours assez dérouté.e.s quand on leur dit qu’iels n’ont besoin ni d’une adhésion, ni d’une carte d’identité, ni d’une carte bancaire. N’importe qui peut peut venir et emprunter autant d’équipements qu’iel le désire et la seule chose qu’il faut laisser est un nom et un numéro de téléphone ou un email. De cette manière, même des jeunes enfants peuvent venir emprunter seul.e.s en laissant simplement un numéro de téléphone d’un de leurs parents. Après deux semaines d’utilisation, n’importe qui peut venir rendre l’objet, et c’est aussi simple que cela. “C’est tellement simple que c’en est presque trompeur.” Edvin – employé à Fritidsbank Karlstad “Nous faisons confiance et espérons que les personnes prendront ce qui leur plaît ici, qu’elles l’utiliseront comme il se doit et qu’elles reviendront avec ce qu’elles ont pris. Et ça fonctionne dans 99% des cas.” Henric, responsable de la communication à Fritidsbanken Sverige Selon eux, cette manière de fonctionner incite les gens à continuer de venir et cela instaure une relation de confiance mutuelle. Henric nous partage le témoignage d’un homme venu de Syrie, immigré en Suède, venu emprunter des équipements et qui était choqué de ne pas avoir à montrer sa carte d’identité. C’était très important pour lui car c’était “la première fois depuis qu’il était arrivé en Suède qu’il n’avait pas besoin de prouver son identité, on lui faisait simplement confiance”. Pourquoi utiliser Fritidsbanken ? Il y a de nombreuses raisons écologiques et économiques d’emprunter du matériel dans une Fritidsbank. L’une d’entre elles est de prolonger l’espérance de vie d’objets qui auraient été jetés sinon mais également d’empêcher la production inutile de nouveaux objets. “Beaucoup de personnes pensent que c’est pour les pauvres, pour ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter leurs propres objets. C’est le cas si l’on pense qu’acheter ses propres objets est ce qu’il faut faire. Si vous n’utilisez un objet qu’un seul jour par an, il n’est pas très judicieux de l’acheter et de le stocker pendant 364 jours.” Henric, responsable de la communication à Fritidsbanken Sverige Edvin explique que l’objectif des Fritidsbanken n’est pas de prendre les équipements de tout le monde et de les mettre à disposition

Mifactori

mifactori chair

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Mifactori Web : https://mifactori.de/ Contact :  hello@mifactori.de Localisation : Berlin, Allemagne Date of meeting : 10 mai 2023 Maturity of the projet : Intermédiaire Eco-conception Recyclage Open source Un studio de design Mifactori est un studio de design circulaire et open source basé à Berlin. Depuis plus de 10 ans, ils repensent le design de toutes les manières possibles : quels matériaux, assemblés de quelle manière, pour quelle utilisation, produits où ? Nous avons pu rencontrer Lars Zimmermann, artiste, designer et fondateur de Mifactori.  Qu’est ce que le design circulaire ? Le design linéaire consiste à extraire des ressources, les transformer en produits, les utiliser puis les jeter, devant ainsi extraire de nouvelles ressources pour produire de nouveaux objets à nouveau. A l’opposé de cela, le design circulaire cherche à créer des boucles en s’appuyant sur des principes circulaires, comme les 9 R : repenser, refuser, réutiliser, restaurer, réparer, réorienter, décomposer (rot en anglais) et recycler. Le principe du design circulaire est donc de designer en pensant à ces boucles : designer quelque chose de simple à réutiliser, simple à réparer, simple à recycler à proximité de chez soi…  Qu’est ce que le design open source ? L’idée de l’open design est née et est devenue populaire dans les années 2000 quand Internet est devenu accessible à tous.tes. Tout d’un coup, n’importe qui pouvait créer quelque chose et le mettre à disposition du monde entier. C’était quelque chose que seules les grandes entreprises pouvaient faire auparavant. Beaucoup de personnes se sont dit qu’il serait possible de transposer ça également dans le domaine des objets matériels. L’open design consiste à soutenir la création et la réutilisation à une échelle mondiale par le biais de modèles faciles à réaliser, bien documentés et avec des licences accessibles gratuitement. A partir de cette idée, le design open source c’est créer d’une manière à ce que des designers ou de simples consommateur.ice.s puissent participer à la conception et au design de nouveaux objets : il faut que ces objets soient simples à faire et simples à comprendre afin de pouvoir inclure tout le monde. “Si n’importe qui peut comprendre comment réutiliser quelque chose, alors plus de personnes vont le réutiliser, et si plus de personnes comprennent comment un objet est fait, plus de personnes pourront le réparer.” Trikka : une plateforme pour du design circulaire et open source Aujourd’hui, la grande majorité des objets sont faits de parties à usage unique et faites sur-mesure, impliquant qu’elles ne peuvent être utilisées que dans un produit en particulier. Ainsi, si une partie casse, le produit entier est perdu et il est très difficile de le réutiliser ou de le réparer. Sachant cela, pourquoi ne pas concevoir des produits faits de parties standardisées qui sont très simples à faire et sont surtout multi-usages, c’est-à-dire qu’une même partie d’un objet peut aussi faire partie de plusieurs objets différents. Inspirés des marques Lego et Meccano, le système Trikka est né avec toutes les parties de ce système suivant la même fille : des trous équidistants de manière à ce que les parties puissent toujours s’emboîter entre elles. La plateforme Trikka a aujourd’hui 40 produits et un catalogue de 120 parties, chacune de ces parties appartenant à au moins deux produits différents. Source image : Mifactori Ainsi, si vous avez une chaise appartenant au système Trikka et qu’une partie de cette chaise fait partie de trois autres produits, alors si la chaise ne vous plaît plus un jour ou si une partie se casse, alors les autres parties pourront être réutilisées pour créer des produits différents, ce qui augmente l’espérance de vie de chaque partie. De plus, n’importe quel.le designer peut commander une partie sur la plateforme et l’utiliser pour un de ses propres designs, et à l’inverse, iel peut introduire de nouvelles parties dans le catalogue : c’est le design open source. Grâce à ce concept, le catalogue croît de plus en plus avec le temps et il peut y avoir une partie qui fait partie de trois objets une année puis deux ans après fait partie de six objets différents. Source image : Mifactori Quels sont les bénéfices secondaires d’un tel concept ? Il y a beaucoup d’aspects très intéressants à ce système, et l’un des premiers, comme Lars nous l’a expliqué, est le fait qu’il n’y ait pas besoin de production centralisée et que ce système pourrait encourager l’activité d’artisan.e.s locaux.ales. Par exemple, si un.e client.e voit une chaise qu’iel aimerait avoir sur la plateforme Trikka mais ne peut pas l’acheter car il n’y a pas de zone de production à proximité, alors iel est invité à se rapprocher d’artisan.e.s locaux.ales, ces dernier.ère.s pouvant trouver une documentation complète sur comment concevoir la chaise. De cette manière, les artisan.e.s seraient ainsi introduit.e.s au concept de modularité qu’iels pourront mettre en place au sein de leurs propres créations et cela créera une boucle locale. Un autre aspect du système Trikka est la tolérance : les designers essaient de concevoir des parties qui peuvent être faites à partir de différents types de matériaux et de tailles qui pourraient tout de même se combiner ensemble. Cela encourage ainsi l’utilisation de ressources locales, la réutilisation de résidus de matériaux qui n’ont pas nécessairement la bonne forme ni la bonne taille, mais peuvent quand même fonctionner. De plus, moins de précision dans les matériaux et la taille permet d’utiliser des outils plus simples et ainsi permet d’être plus abordable. Enfin, l’un des bénéfices secondaires les plus importants selon nous : cela stimule la créativité. En effet, nous ne sommes pas habitué.e.s, en tant que consommateur.ice.s, à être invité.e.s à repenser ou reconstruire les objets que nous achetons pour en construire d’autres. Ainsi, commencer à regarder les objets non pas comme une pièce à part entière mais comme une multitude de parties assemblées ensemble qui peuvent être détachées et réutilisées complètement différemment permet à l’utilisateur.ice de créer et imaginer davantage dans son quotidien. Retour à

Ze Drive

Ze Drive Allongement de la durée de vie Approvisionnement durable Consommation responsable Economie de la fonctionnalité   FRANCE Web: https://zedrive.fr/ Contact: contact@zedrive.fr Localisation: Saint-André-de-Cubzac (33) Secteur: Drive zéro-déchets Date de création: 2020 Date de rencontre: 19/04/2021 Maturité du projet: Mature Aperçu Histoire du projet Ze Drive a été créé par deux co fondatrices : Laura et Célia. Laura était ingénieure agronome et connaissait déjà de nombreux producteurs locaux de par son précédent métier. Célia était professeur des écoles. Toutes deux avaient la volonté de changer de travail et de se lancer dans la création d’un drive zéro-déchet, suite à la vidéo Brut Nature sur le drive tout nu. Début 2019, elles ont intégré un incubateur de projet : ETICoop, leur permettant d’avoir des soutiens techniques et un regard extérieur sur le projet. Elles quittent leur travail en juillet 2019 et le 14 février 2020 reçoivent leur première commande. Elles bénéficient d’un afflux de clients massif à la suite du confinement et à la fuite des consommateurs de la grande distribution. Elles ont décidé d’implanter Ze Drive à Saint-André-de-Cubzac pour des raisons personnelles dans un premier (logement) ainsi que pour sa bonne position géographique. Les loyers y sont moins élevés qu’à  Bordeaux, la ville est au croisement de plusieurs départementales, au bord de l’autoroute A10, et en amont du Pont d’Aquitaine permettant d’éviter les bouchons (un atout majeur pour capter les fournisseurs du Nord Gironde). Chiffres clés 200 paniers par semaine 100 producteurs réguliers (le nombre varie selon les saisons) plus de 1000 produits en ligne sur le site plus de 1200 familles accompagnées dans leur démarche zéro-déchets Piliers de l’économie circulaire Approvisionnement durable avec un travail sur le sourcing des produits.Consommation responsable par la démocratisation d’une consommation zéro déchet, locale (60%), et de produits répondant à des critères de production strictes (80% bio).Allongement de la durée de vie des ‘emballages’ : il n’y a plus d’emballage à usage unique mais des contenants réemployés (bocal en verre ou des sacs en coton).Économie de la fonctionnalité à travers la consigne inversée : Ze Drive conditionne tous ses produits dans des contenants réutilisables que l’on ne paye pas plus cher au moment de sa commande, mais pour lesquels on obtient un avoir de 10 centimes par contenant ramené la fois suivante. Ze Drive les lave et les remet dans le circuit. fonctionnement du projet Pour écouter Laura Boudier présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. Un drive zéro déchet pour tous Ze Drive est un drive zéro déchet qui propose une large gamme de produits locaux, nationaux (pour ce qui ne peut pas être trouvé localement) et hors de nos frontières (les produits considérés comme produits de consommation courante qu’on ne trouve pas en France métropolitaine. C’est par exemple le cas de la banane, du thé et du café). Le but est d’éviter de cumuler les commerces pour faire ses courses : le consommateur doit trouver tous les produits dont il a besoin au même endroit.   Les clients choisissent leur lieu de retrait et valident leur commande en sélectionnant le créneau de leur choix : Sur Saint-André-de-Cubzac :  les mercredis de 10H à 19H les vendredis de 10H à 19H les samedis de 10H à 13H Ou sur l’un des points de retrait hebdomadaires : Villenave d’Ornon les jeudis de 17H à 19H Libourne les vendredis de 16H à 19H Lormont les samedis de 10H30 à 12H30 Bordeaux, les mercredis de 17H à 19H (à partir du 19 mai) 2. Des contenants non consignés Ze Drive fonctionne avec un système de consigne inversé. Lors de sa commande, le client paie uniquement le prix de ses produits. Les contenants ne sont pas facturés en plus. Afin d’avoir le meilleur taux de retour possible sur ses contenants, Ze Drive utilise le principe de la consigne inversée : le client bénéficie d’un bon d’achat de 0.10€ pour chaque contenant rendu. Une fois récupéré, les contenants (bocaux en verre et sacs en tissus) sont lavés avant d’être réintroduits dans le circuit. Le système de consigne s’applique aussi avec certains fournisseurs. Certains contenants spécifiques sont rendus aux fournisseurs : bacs de glace, bouteilles, flacons des cosmétiques… 3. Des produits diversifiés et sélectionnés avec soin Ze Drive propose plus de mille références sur son site internet, réparties comme suit : 80% de références alimentaires et 20% de références non alimentaires. Parmi les références, 80% sont issues de l’agriculture biologique et 60% sont locales. Les 40% restants sont des produits français ou soumis à un sourcing particulier. Ze Drive a à cœur de proposer des produits éthiques et respectueux du vivant. La volonté première étant de rester sur de petites productions bio et locales. Ze Drive propose un grand nombre de références permettant aux utilisateurs du service de faire toutes leurs courses au même endroit. Les clients ont par ailleurs la possibilité de commander du poisson frais grâce à un partenariat avec la structure éco-responsable Poiscaille.  Ze Drive cherche à rendre son service accessible au plus grand nombre, sans être trop élitiste. Le but est donc de proposer plusieurs gammes de produits : de la pépite bio issue d’une petite production locale, avec un prix valorisant le travail du producteur, au produit bio issu d’une plus grosse structure, pas forcément locale, qui est en capacité de proposer des prix plus accessibles aux petits budgets. approche de développement durable Bénéfices environnementaux L’initiative zéro déchet de Ze Drive permet de lutter contre la production des déchets engendrés par les emballages ménagers à usage unique et le suremballage. Le développement de ce type de projet permet de démocratiser la réutilisation des contenants et d’arrêter l’usage d’emballages plastiques non réutilisables. Bénéfices économiques Le développement du drive permet de développer le tissu économique bordelais en s’appuyant sur le circuit court via l’approvisionnement auprès de producteurs locaux. Bénéfices sociaux Ze Drive bénéficie de l’agrégation ESUS : entreprise de l’économie sociale et solidaire. Les notions d’impact environnemental et social sont inscrites dans les statuts de l’entreprise. Concrètement,

Cyfruileg

logo cyfruileg

Cyfruileg gives a second life to the « ugly » fruits and vegetables of the mass distribution by transforming them into juices, soups and jams.

Echo-Mer

Echo-Mer Ecologie industrielle et territoriale Recyclage   FRANCE Web: https://echo-mer.com/ Contact: echomer@wanadoo.fr Localisation: La Rochelle (17) Secteur: Valorisation de matière Date de création: 2001 Date de rencontre: 09/04/2021 Maturité du projet: Mature Association de protection des mers et de l’environnement littoral. Aperçu Histoire du projet Lors d’une transatlantique, David Beaulieu, le fondateur de l’association, reçoit l’écho de la mer. Au-delà des mots, il lui tient à cœur de mettre en œuvre des actions concrètes pour la protection de la mer et de l’environnement. En juillet 2001, il fonde l’association Echo-Mer à La Rochelle. Les premières actions portent sur le recyclage des piles usagées dans le port. Très vite, l’association s’intéresse plus généralement aux activités du monde nautique. Les actions de l’association se déclinent autour de deux grands axes : la pédagogie et la revalorisation de matières. Les matières valorisées sont les voiles usagées, les poches à huîtres, le liège et le néoprène. L’association souhaite limiter les impacts de la pollution engendrée par l’Homme sur l’écosystème marin. Chiffres clés Depuis janvier 2020, Echo-Mer a valorisé :  362 kg de poches à huîtres 1,745 t de bouchons de liège 763 m² de voiles de bateaux 62 kg de néoprène Piliers de l’économie circulaire Ecologie industrielle et territoriale par la mutualisation des flux entre acteurs. La valorisation des différentes matières permet de faire travailler des entreprises ou des associations de la région. Recyclage par les chaînes de valorisations mises en place par l’association fonctionnement du projet Pour écouter David Beaulieu présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. Des actions florissantes depuis 2001 2001 : Collecte des piles sur les ports nationaux, l’opération Ponton Avant 2001, il n’existait dans les ports aucun lieu permettant la collecte des piles usagées. Des collecteurs (d’anciennes boîtes de balles de tennis) ont été mis à disposition dans les ports. D’abord dans le port de La Rochelle puis dans les ports de Charente Maritime pour être présent maintenant dans l’ensemble des ports de France. A titre d’exemple, ce sont 500 kg de piles qui sont collectées chaque année sur le seul port de La Rochelle.   2002 – 2003 : enquête et sensibilisation auprès des chantiers nautiques A cette date, la gestion des déchets toxiques était alors mauvaise voir inexistante. Il faut attendre 2008 pour les plaisanciers puis 2015 pour les entreprises avant d’avoir une gestion adéquate de ces déchets. Ce sont 50 tonnes de déchets toxiques qui sont jetés tous les ans.   2004 : “halte aux sac plastiques” sur l’île de Ré Cette action vise à la réduction des déchets à la source. L’opération a permis de diviser par trois la quantité de sacs plastique sur l’île.   2008 : gestion alternative des pesticides Pourquoi est-il essentiel de mieux gérer les pesticides ? Après utilisation dans les champs, ces substances s’infiltrent dans le sol où elles rejoignent les cours d’eau qui confluent tous au même endroit : la mer. Echo Mer participe à une gestion plus raisonnée des pesticides à travers des actions de sensibilisation à travers des interventions et des conférences. En 2005, l’association lance l’opération ‘Pesticide non merci’ puis se fixe l’objectif d’interdire l’utilisation des pesticides en bordure des quais de La Rochelle. Après plusieurs mois de combat, l’usage des pesticides est finalement interdit sur les bordures des quais. La végétation s’est de nouveau développée et notamment la criste marine, une plante halophile aux propriétés intéressantes. 2. La collecte et valorisation de matières Quatre matières sont récupérées puis valorisées par l’association : les voiles usagées (2008), les poches à huitres (2010), le liège (2012) et le néoprène (2016).   Une seconde vie pour les voiles de bateaux : Les voiles de bateaux sont soumises à de nombreuses contraintes environnementales (vent, UV…) leur donnant une durée de vie de 5 à 10 ans. Cette durée peut être abaissée à un an pour les régates. Historiquement, les voiles étaient constituées de fibres naturelles telles que le lin ou le chanvre. Au fil des années, de nouveaux matériaux plus résistants sont apparus comme les polyamides, les polyéthylène ou les fibres de carbone. Ce sont des matériaux synthétiques et donc non biodégradables. Avec un si court turn-over, il semble important de donner une seconde vie à ces matériaux qui peuvent encore être utilisés. C’est la mission que s’est donné Echo-Mer qui récupère les voiles de bateaux usagers et les bâches publicitaires. Ces matériaux sont ensuite transformés en une large gamme de produits allant du simple accessoire à des sacs en toiles. Ces valorisation sont réalisées au sein de l’atelier pénitentiaire à Mont de Marsan (40) où huit travailleurs se forment à la couture professionnelle sur machine. Chaque pièce produite est unique. Cette valorisation permet d’empêcher l’incinération ou l’enfouissement des toiles usagers et des bâches publicitaires.   Revalorisation des poches à huîtres : Les poches utilisées pour la culture des huîtres sont fabriquées à base de plastique. Il existe peu de filières de valorisation des poches d’huîtres usagées. Elles sont incinérées ou restent stockées au sein des bassins ostréicoles. Elles se dégradent alors et sont sources de pollution environnementale et visuelle. Echo-Mer travaille en partenariat avec Navicule Bleue, un Établissement de Service et d’Aide par le Travail (ESAT) situé à Arvert, pour valoriser les poches à huîtres. Ces dernières sont transformées en corbeille à papier, panier à provision, paillage pour les jardins, etc.   Collecte des bouchons de liège : L’une des utilités des corbeilles en néoprène est de servir pour la collecte des bouchons de liège dans les restaurants et déchetteries. Plus de 80% de la production de liège est destiné à la fabrication de bouchon de bouteille de vin. En fin de vie, ces bouchons sont incinérés ou enfouis. Le liège présente pourtant des propriétés d’isolation thermique et phonique. Echo-Mer a mis en place l’opération “Ici, ça bouchonne” qui se décline en trois étapes : la collecte des bouchons auprès des déchetteries, restaurants et particuliers de Charente Maritime. le broyage des bouchons est réalisé par Ovive, une entreprise située

L’Echo des Bocaux

L’Echo des Bocaux Allongement de la durée de vie Approvisionnement durable Consommation responsable Economie de la fonctionnalité   FRANCE Web: https://lecho-des-bocaux.business.site/ Contact: lechodesbocaux@gmail.com Localisation: Saumur (49) Secteur: Epicerie vrac Date de création: 2016 Date de rencontre: 27/03/2021 Maturité du projet: MAture Une épicerie zéro déchet qui compte bien démocratiser le vrac aux saumurois Aperçu Histoire du projet L’Echo des Bocaux, situé à Saumur tout près de l’église Saint-Pierre, est une épicerie vrac. Cette épicerie zéro déchet de 50m² propose environ 1 200 produits principalement sous format vrac. Avec une collection de références alimentaire (⅔ des produits) et de références non alimentaires (⅓ des produits), l’Echo des Bocaux se place en tant que commerce de proximité et compte bien allier un mode de consommation zéro-déchet à la création d’un lien de proximité entre consommateurs et producteurs locaux. La fondatrice, Marion, met un point d’honneur à l’instauration d’un véritable contact avec le client pour le conseiller et l’orienter. L’idée est de revenir à la place de l’épicerie que l’on pouvait retrouver à l’époque de nos grands-parents. Chiffres clés 1 200 références en catalogue 400 clients par semaine Piliers de l’économie circulaire Approvisionnement durable à travers un travail de sourcing pour les produits vendus à l’épicerie. Il y a trois critères de sélection (schéma triptyque à faire) qui sont le vrac, le local et le bio. Pour pouvoir être vendu au sein de l’épicerie, chaque produit doit au moins cocher deux critères (tous les produits ne sont pas propice à une vente en vrac) Économie de la fonctionnalité à travers l’usage de bocaux. Les bocaux utilisés sont tous issus de récupération. Contrairement à d’autres épiceries vrac, tous les types de bocaux sont acceptés : il n’y a pas un calibre particulier. L’équipe se charge de vérifier l’état du bocal et de le nettoyer. Si le magasin a besoin de bocaux, une demande est faite dans la newsletter envoyée toutes les semaines. Les clients viennent par la suite pour donner leurs bocaux. Ce système de récupération semble porter ses fruits puisque le magasin n’a pas besoin ni d’acheter des bocaux en verre ni de mettre en place un système de consigne pour les contenants. Consommation responsable par la démocratisation d’une consommation zéro déchet, local et de produits répondant à des critères de production. Allongement de la durée de vie des contenants: on utilise plus un emballage unique mais des bocaux en verre réutilisables. fonctionnement du projet Pour écouter Marion présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. L’histoire du projet L’Echo des Bocaux est une épicerie vrac ouverte depuis 2018 dans le centre de Saumur du lundi au samedi, dans une ancienne armurerie. Ce projet, créé par Marion, fait suite à un voyage de la fondatrice en Amérique du Sud. Cette dernière se rend compte de la proximité entre producteurs et consommateurs lors de ce séjour. Lors de son retour en France, elle s’aperçoit que ce lien est éteint. C’est en partant de ce constat que Marion ouvre une épicerie vrac alliant commerce du quotidien à une consommation vrac, locale et bio accessible à tous. Son objectif depuis son ouverture est de proposer tous les produits du quotidien, de l’alimentaire au non alimentaire, de la cuisine à la salle de bain. En 2019, elle est rejointe par Ariane puis en 2020 par Chloé. Dès son ouverture, l’Echo des Bocaux est adhérent à l’association interprofessionnelle de la vente en vrac: Réseau Vrac. Cette association, ayant pour ambition de structurer et accompagner la filière du vrac,est un véritable support pour l’épicerie. Marion peut notamment s’appuyer sur l’organisme pour répondre à ses questions (juridique, réglementaire ou encore logistique) et à l’orienter vers d’autres professionnels de la filière.   Réseau Vrac, l’association interprofessionnelle pour le développement de la vente en vrac [1] Réseau Vrac est l’unique organisation professionnelle dédiée à la démocratisation du vrac en France dans le monde. Cette association structure et accélère le développement de ce nouveau marché pour donner accès à une consommation durable et responsable. Réseau Vrac fédère et accompagne plus de 1700 professionnels de la filière, distributeurs, producteurs, fournisseurs et porteurs de projet en France et dans le monde. L’association se fixe trois missions: Structurer et professionnaliser le marché du vrac avec des actions de lobbying à impact positif, la création de guides métiers, des formations à la réglementation et aux bonnes pratiques d’hygiène, des groupes de travail pour élaborer les pratiques à adopter par l’ensemble du secteur sur des thématiques données Développer la filière du vrac et un écosystème vertueux avec l’élaboration d’outils, de services, de réflexions et de partenariats permettant l’accélération des projets et activités des professionnels adhérents :  Encourager le passage au vrac avec la création de contenus pour guider les citoyens dans leur démarche vrac, la participation à des événements clés pour aller à la rencontre de tous les publics et l’aide aux villes et aux régions pour les accompagner à développer le vrac dans leurs territoires. Vous pouvez retrouvez l’ensemble des épiceries vrac près de chez vous: https://reseauvrac.org/epiceries-vrac/ 2. Des bocaux pour tout et pour tous Les produits secs, fromage et cosmétiques solides sont vendus dans des bocaux en verre. Les produits sont ainsi présentés à l’état brut.  En ce qui concerne les produits ménagés, ils sont soumis à des normes strictes. Ils sont vendus dans des bidons en plastique et chaque bidons est spécifique à un produit: on ne peut pas utiliser un récipient ayant contenu des denrées alimentaires pour y mettre des produits ménagers (et inversement). 3. Des contenants non consignés Depuis sa création en 2018, l’épicerie saumuroise n’a pas mis en place de consigne pour les bocaux en verre. L’équilibre matière est permis grâce à l’apport de bocaux vides par les clients. Si il y a un besoin de bocaux, l’équipe le fait savoir dans la newsletter hebdomadaire et les clients ramènent des bocaux en verre par la suite. Ce système semble avoir fait ses preuves puisque le magasin n’a jamais été en pénurie de bocaux. L’absence

Le Drive tout nu

Le drive tout nu est un drive zéro déchet permettant de faire l’ensemble de ses courses du quotidien en vrac.

Miam Collectif

Le Miam Collectif, une association pour proposer une alimentation saine au plus grand nombre dont le projet phare est sa cantine solidaire.

Vépluche

Vépluche est un exemple de solution d’économie circulaire appliquée aux biodéchets de la restauration collective et commerciale.

L’offre proposée est double : une collecte gratuite des biodéchets et en contrepartie de laquelle les restaurateurs s’engagent à acheter des fruits et légumes proposés par Vépluche.
La collecte et la distribution des produits se fait selon une logistique zéro carbone, avec l’application de la règle du dernier kilomètre zéro carbone. Pour cela, Vépluche utilise un vélo super-cargo et une camionnette électrique assurant une distribution des aliments et une collecte des déchets avec une empreinte carbone réduite.

Les biodéchets sont compostés dans leur usine basée à Châtillon pour être transformés en terreau, vendu notamment chez des fleuristes parisiens et auprès de la ville.