Mifactori

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Mifactori Web : https://mifactori.de/ Contact : hello@mifactori.de Localisation : Berlin, Allemagne Date of meeting : 10 mai 2023 Maturity of the projet : Intermédiaire Eco-conception Recyclage Open source Un studio de design Mifactori est un studio de design circulaire et open source basé à Berlin. Depuis plus de 10 ans, ils repensent le design de toutes les manières possibles : quels matériaux, assemblés de quelle manière, pour quelle utilisation, produits où ? Nous avons pu rencontrer Lars Zimmermann, artiste, designer et fondateur de Mifactori. Qu’est ce que le design circulaire ? Le design linéaire consiste à extraire des ressources, les transformer en produits, les utiliser puis les jeter, devant ainsi extraire de nouvelles ressources pour produire de nouveaux objets à nouveau. A l’opposé de cela, le design circulaire cherche à créer des boucles en s’appuyant sur des principes circulaires, comme les 9 R : repenser, refuser, réutiliser, restaurer, réparer, réorienter, décomposer (rot en anglais) et recycler. Le principe du design circulaire est donc de designer en pensant à ces boucles : designer quelque chose de simple à réutiliser, simple à réparer, simple à recycler à proximité de chez soi… Qu’est ce que le design open source ? L’idée de l’open design est née et est devenue populaire dans les années 2000 quand Internet est devenu accessible à tous.tes. Tout d’un coup, n’importe qui pouvait créer quelque chose et le mettre à disposition du monde entier. C’était quelque chose que seules les grandes entreprises pouvaient faire auparavant. Beaucoup de personnes se sont dit qu’il serait possible de transposer ça également dans le domaine des objets matériels. L’open design consiste à soutenir la création et la réutilisation à une échelle mondiale par le biais de modèles faciles à réaliser, bien documentés et avec des licences accessibles gratuitement. A partir de cette idée, le design open source c’est créer d’une manière à ce que des designers ou de simples consommateur.ice.s puissent participer à la conception et au design de nouveaux objets : il faut que ces objets soient simples à faire et simples à comprendre afin de pouvoir inclure tout le monde. “Si n’importe qui peut comprendre comment réutiliser quelque chose, alors plus de personnes vont le réutiliser, et si plus de personnes comprennent comment un objet est fait, plus de personnes pourront le réparer.” Trikka : une plateforme pour du design circulaire et open source Aujourd’hui, la grande majorité des objets sont faits de parties à usage unique et faites sur-mesure, impliquant qu’elles ne peuvent être utilisées que dans un produit en particulier. Ainsi, si une partie casse, le produit entier est perdu et il est très difficile de le réutiliser ou de le réparer. Sachant cela, pourquoi ne pas concevoir des produits faits de parties standardisées qui sont très simples à faire et sont surtout multi-usages, c’est-à-dire qu’une même partie d’un objet peut aussi faire partie de plusieurs objets différents. Inspirés des marques Lego et Meccano, le système Trikka est né avec toutes les parties de ce système suivant la même fille : des trous équidistants de manière à ce que les parties puissent toujours s’emboîter entre elles. La plateforme Trikka a aujourd’hui 40 produits et un catalogue de 120 parties, chacune de ces parties appartenant à au moins deux produits différents. Source image : Mifactori Ainsi, si vous avez une chaise appartenant au système Trikka et qu’une partie de cette chaise fait partie de trois autres produits, alors si la chaise ne vous plaît plus un jour ou si une partie se casse, alors les autres parties pourront être réutilisées pour créer des produits différents, ce qui augmente l’espérance de vie de chaque partie. De plus, n’importe quel.le designer peut commander une partie sur la plateforme et l’utiliser pour un de ses propres designs, et à l’inverse, iel peut introduire de nouvelles parties dans le catalogue : c’est le design open source. Grâce à ce concept, le catalogue croît de plus en plus avec le temps et il peut y avoir une partie qui fait partie de trois objets une année puis deux ans après fait partie de six objets différents. Source image : Mifactori Quels sont les bénéfices secondaires d’un tel concept ? Il y a beaucoup d’aspects très intéressants à ce système, et l’un des premiers, comme Lars nous l’a expliqué, est le fait qu’il n’y ait pas besoin de production centralisée et que ce système pourrait encourager l’activité d’artisan.e.s locaux.ales. Par exemple, si un.e client.e voit une chaise qu’iel aimerait avoir sur la plateforme Trikka mais ne peut pas l’acheter car il n’y a pas de zone de production à proximité, alors iel est invité à se rapprocher d’artisan.e.s locaux.ales, ces dernier.ère.s pouvant trouver une documentation complète sur comment concevoir la chaise. De cette manière, les artisan.e.s seraient ainsi introduit.e.s au concept de modularité qu’iels pourront mettre en place au sein de leurs propres créations et cela créera une boucle locale. Un autre aspect du système Trikka est la tolérance : les designers essaient de concevoir des parties qui peuvent être faites à partir de différents types de matériaux et de tailles qui pourraient tout de même se combiner ensemble. Cela encourage ainsi l’utilisation de ressources locales, la réutilisation de résidus de matériaux qui n’ont pas nécessairement la bonne forme ni la bonne taille, mais peuvent quand même fonctionner. De plus, moins de précision dans les matériaux et la taille permet d’utiliser des outils plus simples et ainsi permet d’être plus abordable. Enfin, l’un des bénéfices secondaires les plus importants selon nous : cela stimule la créativité. En effet, nous ne sommes pas habitué.e.s, en tant que consommateur.ice.s, à être invité.e.s à repenser ou reconstruire les objets que nous achetons pour en construire d’autres. Ainsi, commencer à regarder les objets non pas comme une pièce à part entière mais comme une multitude de parties assemblées ensemble qui peuvent être détachées et réutilisées complètement différemment permet à l’utilisateur.ice de créer et imaginer davantage dans son quotidien. Retour à
Madaster

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Madaster Web : https://madaster.com/ Contact : info@madaster.com Localisation : Pays-Bas, Suisse, Allemagne, Belgique, Norvège, Autriche Date de rencontre : 20 avril 2023 Maturité du projet : Mature Eco-conception Recyclage Digitalisation Eliminer les déchets du secteur de la construction Créée il y a six ans, Madaster est une scalpe-up d’envergure internationale qui fait bouger le secteur de la construction vers une économie circulaire. Leur objectif est d’éliminer les déchets de ce secteur grâce à la digitalisation et avec l’essor d’un nouveau concept : le passeport matériel. Née aux Pays-Bas, actuellement présente dans cinq pays supplémentaires – Suisse, Allemagne, Belgique, Norvège et Autriche – et toujours en croissance, Madaster est à l’avant-garde de la transition vers l’économie circulaire dans l’un des secteurs les plus émetteurs de déchets. Nous avons eu l’opportunité de rencontrer Martijn Oostenrijk, l’un des cofondateurs de Madaster, maintenant directeur général de l’entreprise. Le secteur de la construction : intensif en ressources, déchets et CO2 émis Le secteur de la construction génère plus de 247 millions de tonnes de déchets chaque année en France, rendant ce secteur responsable de plus de 70% de tous les déchets générés [1]. Aux Pays-Bas, Martijn nous explique que ce n’est pas vraiment différent : dans un système linéaire avec une vision « extraire-produire-jeter », 40% des matériaux finissent en matériaux sans valeur et perdus pour de futurs usages. De plus, les émissions de CO2 liées au secteur de la construction ont atteint les 10 Gt en 2021, pour un total mondial de 37 Gt : c’est presque ⅓ des émissions mondiales [2]. Ces chiffres démontrent clairement que le secteur de la construction est une grosse part des problèmes liés au réchauffement climatique et aux déchets. Cependant, ces nouvelles ne datent pas d’hier alors pourquoi est-ce toujours le cas aujourd’hui? Selon Martijn cela est en partie dû au fait que le secteur de la construction est très conservateur et en retard dans sa transformation digitale. S’ajoute également le fait que les finances gouvernent toujours notre monde et qu’il est ainsi difficile de comprendre que les matériaux sont précieux par essence. Face à ces challenges, Thomas Rau, un architecte pionnier et auteur du livre “Material Matters”, a approché Martijn Oostenrijk et Pablo van den Bosch qui travaillaient à l’époque dans le secteur de la finance afin qu’ils l’aide à expliquer en quoi la circularité amène des bénéfices financiers et de la valeur : Madaster est né. Source de l’image : RAU, Banque Triodos “Ok ça change quelque chose, c’est important, c’est urgent et on peut vraiment avoir un impact” C’est quoi Madaster ? Madaster est une plateforme en ligne qui fonctionne comme un cadastre : on peut enregistrer tous les matériaux et produits dans son environnement matériel, que ce soit des infrastructures ou des bâtiments. Une fois que ces matériaux sont enregistrés, ils ont une identité. Le but final est que cette plateforme puisse être utilisée pour n’importe quel objet dans le monde. “Donner une identité aux matériaux permet de prendre des décisions conscientes sur leur futur usage au lieu de les dégrader en déchets” L’importance de la digitalisation Le secteur de la construction a des standards avec lesquels tous les architectes, les entreprises de construction et les ingénieur.e.s travaillent. Parmi ces standards il y a le BIM (Building Information Management), qui est la retranscription digitale d’un bâtiment. Il contient tous les différents matériaux et produits assemblés dans le bâtiment. À cela s’ajoute l’EPD (Environmental Product Declaration) : définie par l’ISO, cela permet à chaque entreprise produisant des produits de quantifier les informations environnementales sur le cycle de vie de ses produits afin de permettre des comparaisons entre des produits remplissant les mêmes fonctions. Chaque année, les mesures législatives augmentent pour inciter à faire de telles déclarations. Ainsi, en combinant le BIM d’un bâtiment, où “tout ce qu’on peut imaginer pour un bâtiment y est inscrit” avec les EPD des produits et matériaux au sein du bâtiment puis en enrichissant tout ça avec des données environnementales et financières de sources fiables, Madaster créé de nombreux indicateurs environnementaux et financiers précieux pour leurs clients, comme l’indice de circularité, l’amovibilité, l’empreinte carbone et la valeur financière résiduelle. L’index de circularité Basé sur la méthodologie d’Ellen Mc Arthur, l’indice de circularité est construit sur la base de trois étapes : étape de construction, étape d’usage et étape de fin de vie. Si des matériaux existants ont été utilisés au lieu de matériaux vierges, c’est un plus pour l’étape de construction ; si la manière de construire et les matériaux mènent à une espérance de vie du bâtiment plus longue que la moyenne, c’est un plus ; et si le bâtiment a été construit de telle sorte à ce que les matériaux et produits puissent être détachés et réutilisés, c’est aussi un plus. La combinaison de ces trois étapes mène à un indice entre 0 et 100 eu le score est pénalisé s’il manque des informations. La valeur résiduelle financière C’est la valeur d’un bâtiment à la fin de sa vie : quels matériaux peuvent être réutilisés, quel est le coût pour les réutiliser ? Les prix actuels et historiques de chaque matériau dans le bâtiment ont été pris afin de tracer une ligne vers le futur pour avoir une idée de leur prix. Ensuite, en déduisant le prix du détachement des matériaux, de leur transport et de leur traitement pour être réutilisé, on a la vraie valeur financière résiduelle du bâtiment. Si les matériaux ont été assemblés d’une manière où il est simple de les enlever, cela va réduire le coût de leur traitement et augmenter la valeur financière résiduelle du bâtiment. “Quand on calcule la valeur financière résiduelle des matériaux dans un bâtiment, on veut qu’elle soit vraiment haute pour inciter les utilisateurs.ice.s à aller chercher cette pour en métal et la vendre pour qu’elle soit réutilisée.” Qui utilise Madaster ? En tant que plateforme en libre service, tout le monde peut utiliser Madaster en s’abonnant annuellement : 900€/an pour
Conscient

Accueil L’économie circulaire ? Notre projet L’encyclopédie Actualités Langues Conscient Web : https://conscient.be/ Contact : infos@beconscient.com Localisation : Bruxelles, Belgique Date de rencontre : 5 avril 2023 Maturité du projet : Mature Recyclage Santé Accessibilité La prise de conscience familiale Conscient, c’est l’histoire d’une prise de conscience familiale, celle d’Anas et Sirine, frère et sœur jumeaux. Tout a commencé par des problèmes respiratoires qui ont provoqué une hospitalisation en urgence pour Sirine. La cause ? Un allergène, le methylisothiazolinone, conservateur utilisé fréquemment dans la grande majorité des peintures murales, même celles portant le label “écologique”. Quelque temps après cet incident, Anas et Sirine sont de nouveau à la recherche de peintures pour leur appartement mais regardent à présent de très près la composition de ces dernières. Le constat ? Pour des alternatives plus saines, les prix étaient soit très élevés ou la mise en place beaucoup moins évidente (comme la chaux ou l’argile). Suite à cette prise de conscience est née l’idée de créer une peinture saine et accessible à toustes : Conscient s’apprête à naître. “Conscient, ce n’est pas une entreprise de peinture, c’est une entreprise qui propose des solutions à des problèmes.” Formuler des peintures saines En effet, Anas et Sirine n’ont alors pas la prétention de créer une peinture, ces dernier.ère.s provenant de milieux plutôt éloignés du monde de la peinture : respectivement l’IT management et la communication digitale. Iels décident donc de contacter des formulateur.ice.s en leur donnant leurs critères : une peinture sans dioxyde de titane et sans conservateurs allergènes, donc une peinture en poudre. La réponse des formulateur.ice.s a été très rapide : impossible de remplacer le dioxyde de titane et qui voudrait d’une peinture en poudre ? Présent dans 99,9% des peintures, le dioxyde de titane, récemment interdit dans le secteur alimentaire suite à une législation européenne, est une molécule de fort intérêt dans le secteur de la peinture du fait de sa couleur blanche et de son pouvoir opacifiant. Cependant, plusieurs études mettent en cause cette molécule comme cancérogène probable ou avéré, notamment celles de l’Inrae et de l’Anses. Suite à cette impasse, iels décident de le faire seul.e.s et se lancent dans l’aventure Conscient. « On pouvait pas se dire qu’on allait mettre un produit qui a un risque de causer un cancer chez les gens » En autodidactes, parfois aidé.e.s par quelques jeunes conscient.e.s au sein de grandes entreprises, Anas et Sirine ont commencé à élaborer les premières versions dans leur salle de bain, puis dans la cave de leurs parents à l’aide une bétonneuse, jusqu’à arriver à leur sixième version. Aujourd’hui, CityDev Brussels, affilié à la Région de Bruxelles qui mène une politique très ambitieuse en termes d’économie circulaire, leur prête un local à loyer très réduit, permettant d’augmenter leur production et de se développer sans subir la pression économique des loyers bruxellois. Le produit fini se présente tel quel : on mélange la poudre emballée dans un sachet réutilisable en coton avec de l’eau avec un rapport un pour un, on attend quinze minutes et la peinture est prête à l’emploi et l’on peut occuper la pièce directement après application. Le résultat : 80% d’énergie en moins en production du fait de la forme de poudre, une diminution de 60% de la facture carbone dû à la non utilisation de dioxyde de titane, une réduction de la facture carbone au transport, le produit étant beaucoup plus léger qu’une peinture classique, une meilleure conservation dans le temps et surtout, un produit deux fois moins cher qu’une peinture classique. Pour commercialiser le produit, iels ont créé leur site Internet où se faisait la totalité des ventes, notamment pour garder la main sur le rythme de production. De plus en plus de personnes se sont intéressées à leur produit et ont commencé à les demander dans les grands magasins. Maintenant, Conscient est commercialisé en Belgique, aux Pays-Bas et en France, la majorité des ventes se faisant via leur plateforme internet, mais également dans des enseignes comme Natura Mater ou encore Leroy Merlin. Une peinture circulaire et écologique ? « Ça n’a pas commencé avec l’idée de faire un produit circulaire totalement écologique. Non, ça a commencé avec l’idée de faire un produit sain. Puis de faire un produit accessible. Puis enfin de faire un produit sain, accessible, écologique et circulaire. » La circularité n’a pas été une question abordée dès la première idée du produit. Pour faire une peinture conforme aux attentes des consommateur.ice.s, il faut un liant qui permette une bonne cohésion et durée dans le temps des pigments sur le support à peindre. L’amidon a alors tracé son chemin dans l’esprit d’Anas et Sirine, produit naturel dont l’extraction est très simple. C’est pourquoi iels ont collaboré avec une entreprise existante sur la région et qui récupérait déjà l’amidon dans les usines, via l’extraction de ce dernier des eaux de lavage des pommes de terre. « C’est stupide de mettre de l’amidon qu’on peut manger alors qu’il y a peut-être d’autres solutions, d’autres moyens comme l’amidon de pommes de terres inaptes à la consommation, puis on s’est dit qu’il y avait moyen de collaborer avec des usines à pommes de terre et de récupérer l’amidon chez eux. » Etre accessible “Nous on a pas été chez les écologistes, on a été chez des gens qui voulaient juste une peinture.” Anas nous l’a longuement répété, le projet initial était de proposer une vraie alternative pouvant être utilisée par tout le monde. Le public cible initial au vu des effets secondaires déclarés était les femmes enceintes puis cela s’est très rapidement élargi à des personnes qui disaient que les prix étaient intéressants, les couleurs belles et qu’iels avaient des enfants. La question écologique n’est qu’un bénéfice annexe. Selon Anas, peu de leurs clients ont développé une conscience écologique mais c’est par l’accessibilité que Conscient les aide à développer cette dernière. Selon lui, beaucoup de personnes qui développent des solutions “écologiques” viennent d’un milieu social confortable et ne se mettent pas forcément à la place des gens lambdas.
Azuvia : la dépollution écologique des eaux

Azuvia Consommation responsable Eco-conception FRANCE Web: www.azuvia.fr/ Contact: contact@azuvia.fr Localisation: Avignon (84) Secteur: Dépollution des eaux Date de création: 2019 Date de rencontre: Avril 2021 Maturité du projet: En développement La phytoépuration et l’hydroponie au service de la dépollution des eaux Aperçu Histoire du projet Azuvia est une jeune start-up basée à Avignon utilisant l’association phytoépuration/hydroponie au service du traitement des eaux des piscines et pour la dépollution des eaux effluents liquides industriels. Cette entreprise, fondée en février 2019, propose deux types de produits adaptés à deux marchés bien différents: la Serre Filtrante pour transformer les piscines en piscine naturelles et des systèmes sur mesure de traitement biologique des effluents industriels. Chiffres clés La France est le deuxième marché mondial de la piscine. ⅔ des piscines naturelles française sont dans le sud du pays pour une piscine naturelle classique, la zone de filtration nécessite quasiment autant d’espace que la zone de baignade Piliers de l’économie circulaire Consommation responsable avec l’utilisation d’un système low tech permettant de traiter l’eau de façon optimale des particuliers et des professionnels. Écoconception à travers le travail quotidien, en interne, sur la durabilité du produit et le choix des matériaux utilisés. fonctionnement du projet Azuvia utilise l’association phytoépuration/hydroponie pour assurer le traitement des piscines naturelles des particuliers ainsi que la dépollution des effluents liquides des industrielles. L’entreprise a mis au point un produit permettant d’optimiser ces processus naturels à travers la commercialisation de leur premier produit : La Serre Filtrante. Pour comprendre comment le système fonctionne, une vidéo explicative se trouve à la fin de l’article 1. Qu’est ce qu’une piscine naturelle? Née il y a une vingtaine d’années en Allemagne et en Autriche, la piscine naturelle est un espace de baignade écologique et sans produits chimiques contrairement à une piscine conventionnelle. Les piscines naturelles “classiques” sont composées de deux zones: La zone de baignade La zone de lagunage abrite un véritable écosystème composé de plantes aquatiques et de micro-organismes ayant comme capacité de filtrer l’eau et de l’épurer. L’action de cet écosystème permet de purifier l’eau de la zone de baignade et d’empêcher le développement d’organismes aquatiques indésirables dans un espace de baignade comme des microalgues. Azuvia utilise le même procédé que celui de la zone de lagunage, mais de manière verticale en hors sol, dans sa serre filtrante. 2. En quoi consistent la phytoépuration et l’hydroponie? La phytoépuration consiste à mettre à profit le métabolisme des micro-organismes présents naturellement au niveau racinaire des plantes. Les micro-organismes vont minéraliser les polluants contenus dans l’eau et rendre ces composés accessibles aux plantes. Les plantes vont absorber ces éléments. La phytoépuration se base donc sur la symbiose entre les plantes et les micro-organismes. Les plantes utilisées dans un système de phytoépuration sont choisies pour leur capacité de dépollution. Ce sont les plantes qui sont le réceptacle final de ces résidus. L’hydroponie correspond à une technique de culture hors sol. Les plantes évoluent dans un substrat inerte remplaçant le sol et surnageant dans une solution nutritive. Le système racinaire est donc plongé à nu dans cette solution. Ce système de culture permet d’obtenir un système vertical et donc de maximiser l’occupation spatiale de l’espace de culture. Azuvia utilise ces deux procédés que sont la phytoépuration et l’hydroponie dans ses serres filtrantes pour assainir l’eau des piscines naturelles et les eaux industrielles. 3.Comment et pourquoi Azuvia associe ces deux procédés? A travers la conception d’une serre filtrante, Azuvia remplace la zone de lagunage par un système hydroponique permettant de maximiser la surface au sol en proposant un système de filtration vertical. L’eau de la piscine est pompée du bassin de baignade vers la serre filtrante. Elle passe par un ensemble de gouttières contenant des plantes (et les microorganismes). L’eau s’écoule de façon gravitaire avant de retourner, apte à la baignade, dans la piscine. La partie dépollution des eaux industrielles est également stratégique pour l’entreprise. En effet, 80% des eaux usées dans le monde ne sont pas traitées avant relargage dans l’environnement [1]. Parmi les pollutions aquatiques les plus répandus, il y a la pollution azotée que l’on retrouve dans l’eau sous forme de nitrates. Ces nitrates sont ainsi à l’origine du phénomène d’eutrophisation. Ce processus correspond à un dérèglement du cycle de l’azote qui se traduit par le développement d’organisme consommant l’oxygène présent dans le milieu. Ce phénomène contribue à la mort d’un écosystème. La technologie d’épuration et de filtration mise en place par Azuvia permet notamment de traiter des eaux riches en éléments azotés. Les nitrates vont être rendus accessibles aux plantes graces à l’activité métabolique des microorganismes rendant ainsi l’eau nettoyée de ces éléments azotés 4. Vers un modèle économique davantage circulaire La jeune entreprise a la volonté d’implémenter les notions de circularité dans son modèle économique. Ainsi, un travail de sourcing est fait pour trouver des matériaux et des filières de production durable. L’équipe œuvre également à une solution de fin de vie du produit. approche de développement durable Bénéfices environnementaux Azuvia propose une solution optimale permettant d’assainir l’eau d’une piscine naturelle. Son expertise lui permet de répondre également aux enjeux liés à la dépollution des eaux industrielles notamment issus d’une pollution azotée. Sources: [1] Azuvia Retour à l’encyclopédie Newsletter CirculAgronomie Abonnez-vous Facebook Youtube Linkedin Instagram Mentions légales Protection des données Copyright CirculAgronomie 2020
Toopi Organics

Toopi Organics Approvisionnement durable Eco-conception Ecologie industrielle et territoriale Recyclage FRANCE Web : https://toopi-organics.com/ Contact: contact@toopi-organics.com Localisation: Loupiac-de-la-Réole (33) Secteur: Recyclage Date de création: 2019 Date de rencontre: 21/04/021 Maturité du projet: mature Valoriser l’urine humaine en produits pour l’agriculture et l’industrie. Aperçu Histoire du projet Toopi Organics a été créée en 2019 à la suite d’une rencontre entre trois entrepreneurs. Matthieu Préel, gérant de la société « Un Petit coin de Paradis » était quotidiennement confronté à la problématique du recyclage de l’urine humaine. Par son activité de location de toilettes sèches, il doit payer pour éliminer l’urine qu’il a collecté. Michael Roes, fondateur d’une société de fertilisants biologiques et Pierre Huguier, docteur en écotoxicologie du sol, ont donc développé un procédé microbiologique permettant de valoriser l’urine en produits pour l’agriculture et l’industrie. L’entreprise est en train de développer un premier produit et espère une mise sur le marché pour le premier semestre de 2022. Chiffres clés 1L d’urine = 1L de produit fini Objectif de collecter 1% de l’urine générée en France Piliers de l’économie circulaire Approvisionnement durableEco-conception par le développement d’un système low-tech pour la valorisation de l’urine.Ecologie industrielle et territoriale à travers la mise en relation de différents acteurs d’un même territoire. Des acteurs en amont pour la collecte de l’urine et des acteurs en aval a qui sont destinés les produits.Recyclage de l’urine et valorisation de cette dernière en intrant agricole. fonctionnement du projet Pour écouter Benjamin présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article ! 1. L’urine, du statut de déchet à celui de ressource ? L’urine est actuellement considérée comme un déchet. Elle est éliminée via les toilettes pour ensuite être traitée avec l’ensemble des eaux usées dans les stations d’épuration. Cependant, ce modèle actuel à ses limites. Il pose problème quant à la gestion durable de la ressource en eau. En moyenne, une chasse d’eau consomme 9 litres d’eau potable ce qui représente 10 000 litres par an et par personne soit 20% de notre consommation annuelle en eau. Lors de l’assainissement de l’eau dans les stations d’épuration, ⅔ de l’azote est rejeté dans l’air et ⅓ dans l’eau. Seulement 5% de l’azote contenu dans les boues d’épuration est recyclé, ce qui signifie que l’essentiel de l’azote se retrouve dans les eaux usées. A noter que tout l’azote consommé par l’Homme est excrété ce qui représente 5 kg d’azote par personne en un an. Par leur forte teneur en azote, les boues d’épuration sont à l’origine de phénomène d’eutrophisation. L’urine est composée majoritairement d’eau et contient un triptyque de minéraux très intéressant en agriculture : le triptyque NPK. L’urine contient en effet une concentration non négligeable d’azote (N), de phosphore (P) et de potassium (K), jouant un rôle important dans la fertilisation des sols. 2. De la collecte à la valorisation de l’urine Toopi Organics se présente comme le dernier acteur de la chaîne de valorisation de l’urine. L’un des enjeux est de collecter une quantité conséquente d’urine et de bonne qualité. La collecte de l’urine se fait localement pour le moment et est mise en place avec divers partenaires : WCLoc, des collectivités via l’installation d’urinoirs secs (masculin et féminin) à Langon et La Réole et des laboratoires d’analyses médicales de Gironde. D’autres lieux pour collecter sont envisagés pour récupérer des volumes importants : les établissements recevant du public (ERP), et les toilettes des aires d’autoroute ou de chantier par exemple. Pour s’assurer de la bonne qualité de l’urine, l’équipe Toopi Organics ajoute dans les cuves de récupération d’urine de l’acide lactique. L’acide lactique permet de stabiliser l’urine et notamment d’éviter la dégradation de l’urée en ammoniac, molécule responsable entre autres des mauvaises odeurs. Pour s’assurer de la bonne qualité de l’urine, les collecteurs doivent effectuer avant l’expédition des vérifications : test pH à différentes profondeurs de cuve, test de couleur… Si l’ensemble des conditions sont correctes 24h avant l’expédition, l’urine peut être expédiée. D’autres tests sont effectués à réception du produit. Si l’urine n’est pas de qualité attendue, elle est envoyée en station d’épuration pour traitement. La valorisation de l’urine en biostimulant se fait selon un procédé low-tech. Dans l’urine, maintenue entre 30 et 40°, est inoculée une souche bactérienne d’intérêt et une source de carbone. Ce procédé low-tech permet in fine de proposer un produit dont le coût d’achat est bien inférieur au prix d’achat actuel du marché. approche de développement durable Bénéfices environnementaux La valorisation de l’urine à de nombreux avantages par sa sortie du processus de traitement des eaux. Dans un premier temps, l’utilisation d’urinoirs sans eau, nécessaires à la récupération de l’urine, permet une gestion plus durable des ressources en eau. Par ailleurs, sortir l’urine du cycle de l’eau permet de solutionner son élimination dans les stations d’épurations. Il est encore compliqué de bien traiter l’urine notamment par sa concentration élevée en azote qui est responsable de phénomène d’eutrophisation. Enfin, le processus de valorisation de l’urine est low-tech, il ne consomme que très peu d’énergie. Bénéfices économiques Le couplage entre l’utilisation de l’urine humaine et ce processus low-tech permet de proposer aux agriculteurs un produit beaucoup moins cher. Reproductibilité & perspectives d’évolution Perspectives d’évolution Toopi Organics compte sur la mise sur le marché de son premier produit pour le premier semestre 2022. La capacité de traitement de l’usine actuelle est de 400 000 litres, la prochaine aura une capacité de 2 millions de litres. Toopi Organics vise à développer son modèle sur l’ensemble du territoire avec l’installationde sites de transformation dans les zones de collecte supérieure à 1 million de litres. Les récoltes se feront dans un périmètre de 200km autour de l’usine pour éviter les coûts de transports et la pollution. Toopi Organics souhaite diversifier sa gamme de produit au fil des années. Retour à l’encyclopédie Newsletter CirculAgronomie Abonnez-vous Facebook Youtube Linkedin Instagram Mentions légales Protection des données Copyright CirculAgronomie 2020
Les Marmites Volantes

Les Marmites Volantes proposent un service de restauration engagé dans un modèle de transition écologique.
Pousse Pousse

Une box zéro déchet ludique et écolonomique
Le Potager des Castors

Une micro-ferme maraîchère pédagogique en permaculture.
Vépluche

Vépluche est un exemple de solution d’économie circulaire appliquée aux biodéchets de la restauration collective et commerciale.
L’offre proposée est double : une collecte gratuite des biodéchets et en contrepartie de laquelle les restaurateurs s’engagent à acheter des fruits et légumes proposés par Vépluche.
La collecte et la distribution des produits se fait selon une logistique zéro carbone, avec l’application de la règle du dernier kilomètre zéro carbone. Pour cela, Vépluche utilise un vélo super-cargo et une camionnette électrique assurant une distribution des aliments et une collecte des déchets avec une empreinte carbone réduite.
Les biodéchets sont compostés dans leur usine basée à Châtillon pour être transformés en terreau, vendu notamment chez des fleuristes parisiens et auprès de la ville.
VirgoCoop

Une coopérative pour relancer la filière chanvre textile dans le Sud Ouest de la France.