EFICAS

Juste avant la fin de nos aventures laotiennes, nous avons eu la chance d’échanger avec Hoa TRAN QUOC, assistant technique de EFICAS (Eco-Friendly Intensification and Climate resilient Agricultural Systems), un projet de recherche-développement lancé en 2014 par le Cirad en partenariat avec le DALaM (Department of Agriculture and Land Management) et financé par l’UE et l’AFD.

Leur objectif ? Développer une approche territoriale et des mécanismes d’intervention pour soutenir les agriculteurs dans leur transition vers une utilisation durable de leurs terres; ainsi qu’améliorer la résilience et l’adaptation de ces communautés au changement climatique. Pour cela, 12 villages de trois provinces du Nord (Luang Prabang, Houaphan et Phongsaly) ont été sélectionnés selon des critères précis : critères pédoclimatiques, situation socio-économique, accessibilité, etc.

« Nous avons un nombre limité de villages, car c’est un projet de recherche-développement, nous voulons d’abord démontrer l’efficacité de notre approche au lieu de diffuser les ressources dans de nombreux villages. EFICAS n’est pas un projet de développement », explique Hoa. « Dans chaque village, l’objectif est d’impliquer l’ensemble de la communauté dans la gestion de ses terres et de ses ressources naturelles. Nous échangeons sur leurs problèmes et attentes spécifiques, puis nous élaborons ensemble un Plan de Développement Agricole Communautaire (PCA) basé sur le Plan Participatif d’Aménagement du Territoire (PCPU), c’est-à-dire une planification géographique de l’utilisation des terres – ce qui est fait et où. Ce système permet aux villageois d’être les décideurs, plutôt que les autorités locales. EFICAS les accompagne ensuite dans la réorganisation du territoire et l’adoption de pratiques agroécologiques. Et les résultats ? 5 ans plus tard, la plupart des villageois sont convaincus des bienfaits de l’agroécologie », nous dit Hoa, mais certains obstacles demeurent, notamment l’accès au marché.

Le projet se termine en novembre 2019, laissant l’avenir des sites concernés incertain. Nous espérons sincèrement qu’EFICAS réussira à réunir les fonds nécessaires à la poursuite de ce grand projet.