L’#Expé1 a commencé son second mois en Inde par de nouveaux projets à Bangalore. Une exploitation circulaire de noix de coco, une entreprise de vaisselle comestible et une autre de paille en feuille de cocotier. Puis ils sont allés dans l’état du Kerala pour y rencontrer une ferme qui produit et utilise du compost issu des déchets de la pêche à Munambham ainsi qu’à Cherai où se trouve une politique publique d’investissement des particuliers pour l’aquaponie. Enfin ils ont traversé le sud de l’Inde pour se rapprocher de Chennai, d’où ils vont partir pour le Sri Lanka. En passant ils se sont arrêtés à Pondichéry pour aller voir une ferme en permaculture.
Le changement climatique a de sérieuses conséquences sur l’Inde en ce mois de Juin ! En effet une vague de chaleur caniculaire a fait grimper le thermostat jusqu’à atteindre des températures records au Rajasthan. Plus de 50°C enregistré ! De plus la mousson a plusieurs semaines de retard entraînant une sécheresse sans précédant à Chennai. En effet c’est la mousson qui apporte près de 70% des eaux de pluies annuelles dans cette zones de l’Inde. Par conséquent les bassins de rétentions sont vides et la sixième ville d’Inde doit acheminer 525 millions de litres d’eau par jour en camion… Ces problèmes nous empêchent de finir notre aventure avec des projets à Chennai. Nous nous y rendrons donc seulement afin de prendre l’avion pour le Sri Lanka, un peu plus tôt que prévu. Départ le 7 juillet !
Pour son troisième mois de voyage, l’#Expé2 s’est rendue en Thaïlande ! Plus développé que ses voisins, ce pays est plein d’innovations et d’idées pour passer vers une économie circulaire !
Le tourisme représente 10% du PIB de la Thaïlande. Le pays a accueilli près de 32 millions de visiteurs en 2016. Cette explosion démographique dans un pays en plein développement a des conséquences dramatiques sur l’environnement, et sur les océans en particulier. Or, la Thaïlande tient son attractivité de ses espaces naturels fantastiques : il est devenu urgent de les préserver en adoptant un mode de consommation plus durable. Les îles sont des écosystèmes particulièrement fragiles à cause d’une gestion difficile des déchets et avec moins de moyens. Nous avons rencontré cinq projets d’économie circulaire liés à la gestion des déchets d’agriculture, aux déchets liés au tourisme et à la redistribution des excédents alimentaire pour les plus démunis.
Nous quittons la Thaïlande en direction de la Malaisie et de Singapour, où nous passerons notre dernier mois d’expédition !
Cette start up a été créée il y a 6 mois par un professeur de la Christ University à Bangalore par l’intermédiaire du programme Initiatives in Creative Learning for Impact (ICLI) regroupant de nombreux projets pilotés par des étudiants. Evlogia regroupe plus de 150 d’étudiants issus de différentes filières de la Christ University.
Pour lutter contre la plastique, ils ont mis au point des pailles sous le nom de Leafy Straw, en feuille de cocotier, déchet agricoles commun dans cette région de l’Inde. En effet, les nervures et limbes qui composent ces feuilles deviennent sèches et rigides une fois tombés du cocotier et sont généralement brûlés dans les fermes. Les étudiants ont réalisés la méthode pour créer différentes tailles de pailles et conçus une machine permettant aux travailleuses manuelles de travailler plus vite et plus précisément.
Avec une feuille de cocotier, c’est 600 petites pailles produites. Ces feuilles proviennent de fermes aux alentours de Bangalore mais aussi du Kerala. Evlogia propose 5 types de pailles selon le type de boissons.
La start up a donc pu voir le jour grâce au programme ICLI et à l’université qui est très dynamique dans la mise en place d’éco-initiatives. Un autre projet pilote du programme consiste à faire des éponges à partir d’un autre déchet agricole de l’exploitation des cocotier, les fibres de noix de coco.
Nous avons rencontré un projet pour le moins original ! A Chiang Maï, au Nord de la Thaïlande, de nombreux touristes se pressent dans les parcs animaliers pour admirer les éléphants d’asie. Or, un éléphant adulte produit près de 150kg de fibres non digérées par jour. Les villages environnants, qui utilisent ce fèces comme fertilisant, sont en sous-capacité et des montagnes de crottin d’éléphant s’accumulent à leur porte. C’est ainsi que Michael et sa femme Kanokrat ont eu l’idée de récupérer ce matériau riche en fibres pour en faire du papier! Mais cela n’est qu’une partie de leurs activités: en effet, 80% de leur matériau source provient de déchets d’agriculture des fermiers voisins. Ces fermiers n’ont pas de moyen pour se débarrasser de leurs déchets végétaux, et chaque année, en Avril-Mai, une épaisse fumée noire recouvre la région quand tous ceux-ci sont brûlés.
En créant ce produit original, Poopoopaper Park n’espère pas absorber tous les déchets qui sont bien trop nombreux, mais cherche à contribuer à améliorer le cadre de vie des habitants ainsi qu’à sensibiliser son public de plus en plus nombreux !
Rapide retour en France, avec l’organisation de la soirée remise des prix par la Fondation AgroPArisTech pour les projets soutenus cette année. Nous sommes très fier d’avoir pu y participer grâce à la venue de notre Président, Marc-Antoine, et une partie de l’équipe 2020 déjà formée avec Salomé et Léna !
CirculAgronomie est une association créée en 2016 par deux étudiants d’AgroParisTech dans le cadre d’un projet d’année de césure. Notre ambition est de relier les projets d’économie circulaire du monde entier dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie alimentaire. Nous analysons leur impact social et environnemental et leur reproductibilité à travers les sept piliers de l’économie circulaire décrits par l’ADEME. Pour ce faire, des étudiants en année de césure effectuent chaque année des expéditions dans différents pays. Cette année, nous serons 5 étudiantes… en France !
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