Lagadu

  FRANCE

Web: https://lagadu.fr/

Contact: contact@lagadu.fr

Localisation: Surgères (17)

Secteur: Agroalimentaire

Date de création: 2019

Date de rencontre: Avril 2021

Maturité du projet: En développement

Aperçu

C’est pendant son stage de fin d’année de licence d’IUT pro agro-alimentaire à La Rochelle que Gwenaelle a commencé à travailler sur la valorisation des drêches. Elle a été missionnée par le Cyclab afin de valoriser les drêches dans des biscuits apéritifs. Elle a continué son projet en parallèle de ses études.

Les crackers ont remporté le prix eco-conception et lors de leurs présentations au salon de la bière, ils ont remporté un franc succès. Elle a donc lancé sa micro-entreprise en octobre 2019. A l’été 2020, elle propose à Kevin de s’associer avec elle. Cherchant à travailler dans un projet possédant une dimension éco-responsable, il accepte la proposition. Il dispose de cinq années d’expérience en agroalimentaire et d’un diplôme en ingénieur qualité. 

Les deux associées ont des expériences et connaissances différentes dans le domaine de l’agroalimentaire. Ils sont donc dans la complémentarité.

 

Pour le moment, Lagadu propose des biscuits apéritifs déclinés en deux saveurs : thym et moutarde.

 

Cyclab [1] :

CyclaB est le laboratoire d’économie circulaire du Syndicat Mixte Cyclad dont les 3 piliers sont les suivants :

  • innovation
  • valorisation des déchets
  • développement économique

 

L’objectif majeur est de développer la créations de produits ou le développement d’activité basée sur l’utilisation des déchets du territoire afin de ne plus les considérer comme des “déchets” mais comme des richesses. Cette prise de conscience permet en parallèle de mieux les trier et de les réduire.

CyclaB se présente comme un facilitateur de projet en mettant en relation tous les acteurs du territoires prêt à s’engager dans cette démarche.

  • 27% de drêches dans les crackers
  • 39€ le kilo

Recyclage par la valorisation des drêches de brasserie qui sont des coproduits. Les coproduits sont des matières, produites de manière intentionnelles ou non, lors du processus de fabrication du produit principal et en même temps . Ces drêches sont utilisées en tant que matières premières pour la fabrication des crackers.

fonctionnement du projet

Pour écouter Gwénaëlle présenter le projet, tu peux regarder la vidéo tout en bas de l’article !

Les drêches de brasseries [2] sont les résidus solides obtenus à la suite du brassage des céréales pour la production de bière. 

Les drêches sont intéressantes puisqu’elles sont riches en protéines et en fibres. Elles sont notamment utilisées pour l’alimentation des ruminants.

Les drêches proviennent d’une brasserie locale : Thiefine. Lorsqu’il y a production de bière, la brasserie contacte Gwenaelle pour qu’elle vienne récupérer la quantité de drêches dont elle a besoin. Les drêches sont pour le moment récupérées gratuitement mais Gwenaelle souhaite la mise en place d’un prix symbolique. La production étant encore artisanale, sur les 100 à 200 kg de drêches produites lors du brassage, 30 à 40 kg sont récupérés pour la production des crackers. Les drêches sont ensuite congelées, permettant leur stockage jusqu’au jour de production. A l’heure actuelle, les productions se font en week-end.

Les drêches proviennent d’une seule brasserie. Afin de s’affranchir des jours de production des brasseurs, l’idée est d’avoir une seconde brasserie comme fournisseur.

 

La production s’effectue dans les locaux d’un lycée. Prochainement, les biscuits vont être fabriqués dans les locaux d’un artisan local, permettant de semi-automatiser la production. L’artisan à les mêmes convictions : travailler dans une démarche d’économie locale.

Les drèches sont incorporées à hauteur de 27% dans une pâte à biscuits. L’ensemble des matières premières sont locales. Les biscuits ne contiennent ni additifs, ni conservateurs. 

La pâte est dans un premier temps laminé puis coupé en forme de tablette très fine. Ces fines tablettes sont ensuite découpées par le consommateur avant consommation.

Les drêches récupérées proviennent de la fabrication de toutes les bières (blonde, brune, ambrée…). Des tests ont été réalisés et les différences de drêches n’impactent pas le goût et la production des crackers.

Cette forme est ludique mais pose certains problèmes. Elle est fragile, peu pratique pour les bars et restaurants (le cassage implique un temps de préparation supplémentaire) et surtout peu hygiénique. La forme des crackers va donc évoluer prochainement pour se présenter sous la forme de petits crackers individuels.

Le premier packaging se présentait comme sur la photo ci-dessous, permettant de contenir les crackers sous la forme de fine tablette.

La nouvelle forme des crackers implique un changement de packaging. Ils seront désormais vendus dans une petite boîte cartonnée emballée dans un emballage plastique. Bien qu’il contienne du plastique, ce nouvel emballage est plus facilement recyclable. Les matières cartons et plastiques sont en effet “indépendantes”  ce qui n’est pas le cas pour l’emballage précédent qui était bimatières.

Même si ce nouvel emballage se recycle mieux, il contient toujours du plastique. L’entreprise est toujours à la recherche d’un conditionnement sans plastique et recyclable.

Les crackers sont distribués en circuit court, au sein d’épicerie ou de brasserie locale sur Surgère et La Rochelle. Les deux membres de l’entreprise étant bretons, les crackers sont aussi distribués sur un point de vente en Bretagne.

Les crackers sont aussi destinées au bar et restaurant ainsi qu’aux d’entreprises (évènements, cadeaux aux salariés…).

Reproductibilité & perspectives d'évolution

La valorisation des drèches connait, depuis quelques années, un attrait important et de nombreuses initiatives voient le jour. On peut notamment citer Maltivor ou bien Ramen Tes Drêches.

L’objectif à court terme est d’avoir une capacité de production de l’ordre de 1000 paquets par mois, de passer à la commercialisation de 4 recettes salées. Cet objectif de 1000 paquets devrait être atteint entre juin et la fin de l’année avec une production semi-automatisée.

 

A plus long terme, l’idée est de développer une gamme de biscuits sucrés, de valoriser d’autres coproduits comme les marcs de pomme ainsi que de monter une ligne de production.

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