USA
Web: https://kitchensforgood.org
Contact: arnaud.clevy@banquealimentaire.org
Localisation: San Diego, USA
Secteur: Manufacture – Transformation, Vente et services
Date de création: 2014
Date de rencontre: Avril 2018
Une cuisine communautaire qui brise le cycle du gaspillage alimentaire, de la pauvreté et de la faim.
Kitchens for Good (KFG) est une entreprise sociale à but non lucratif fondée par le restaurateur Chuck Samuelson en 2014. Alors qu’il travaillait dans un des meilleurs restaurants de San Diego, Samuelson a été choqué par l’énorme quantité de nourriture gaspillée alors que beaucoup de citoyens manquaient de nourriture saine . Samuelson s’est tourné vers son mentor, Robert Egger, qui a lancé les premiers modèles de «cuisine communautaire» du pays à Washington et à Los Angeles.
En seulement deux ans, KFG a :
L’entreprise distribue des repas sains issus de produits destinés à être jetés, cette démarche encourage à la diminution du gaspillage alimentaire. Elle emploie et forme également des personnes à des carrières culinaires des personnes en difficulté d’insertion professionnelle, consommer leurs produits encouragent la réinsertion de ces personnes.
Des produits impropres à la distribution aux particuliers, car laids ou un peu passés, voient leur durée de vie rallongée grâce à Kitchen for Goods, ils récupérés, cuisinés et enfin redistribués, cela leur évite d’être jetés.
KFG donne une seconde vie à des produits destinés à la poubelle, elle les recycle en de savoureux repas à distribuer aux personnes sujettes à l’insécurité alimentaire.
L’objectif de M. Samuelson était de créer à San Diego un programme visant non seulement à éviter le gaspillage de nourriture excédentaire et à préparer des repas sains pour les personnes en situation d’insécurité alimentaire, mais également à préparer les personnes considérées comme « inemployables » à des carrières dans l’industrie culinaire.
Il lutte contre 4 problèmes principaux par le biais de 4 projets différents:
En réduisant le gaspillage alimentaire grâce à la récupération des produits excédentaires et «laids» des dons des agriculteurs et des grossistes locaux. Tous les dons de nourriture sont rassemblés dans la cuisine où les étudiants, le personnel et les bénévoles trient, glanent et nettoient les produits.
En proposant aux personnes confrontées à des difficultés d’accès l’emploi et souhaitant faire carrière dans le secteur de la restauration et de la restauration un programme d’apprentissage en cuisine, certifié, de 12 semaines et gratuit. En parallèle, ils transforment les produits en repas sains.
Assurant la sécurité alimentaire (accès à des aliments sains) en préparant et en distribuant des repas sains pour nourrir les populations vulnérables de San Diego.
S’occupe de la sécurisation des fonds en générant des revenus grâce à des services de restauration et d’événementiel, ainsi qu’à services de restauration sous contrat et à une gamme de produits de vente au détail. Cela permet aussi de créer des possibilités de formation professionnelle pour les étudiants en cuisine, car les bénéfices engendrés permettent de soutenir leur programme.
Les projets à but non lucratif permettent de préparer des repas à moindre coût:
La partie commerciale couvre l’ensemble des dépenses nécessaires à la réalisation de leur mission:
Figure 2. Budget de l’année 2016/2017
Partout dans le monde, une partie de la nourriture se retrouve dans des décharges alors qu’il n’ya pas assez de nourriture pour nourrir la population! Il y a aussi partout des chômeurs ou des personnes hors du système.
C’est pourquoi cette initiative peut être reproduite partout, sans difficulté, comme cela a déjà été le cas à Los Angeles et aussi en France (voir notre autre article, Projet BACAME – Banques Alimentaires). Les activités de préparation de repas sains à partir de surplus alimentaires associées aux formations professionnelles sont complémentaires. La partie entreprise est essentielle à la viabilité économique de l’initiative, car elle crée des possibilités de formation professionnelle pour les étudiants en cuisine.
Quelques limites subsistent tout de même :
KFG essaie de s’exporter, notamment vers la Caroline du Nord, et pourquoi pas reproduire cette initiative dans d’autres villes.
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